Avec l'aimable collaboration de Nosotros.Incontrolados.
Si il y a une nébuleuse qui est difficile à cerner, c'est le BI, qui ne veut pas dire que ce sont des bisexuelLEs, mais le Bloc Identitaire, qu'on se le dise!
Les origines remontent à l' «Unité Radicale» fondée en juin 1998 avec la fusion de deux mouvances: «Nouvelle Résistance/Jeune Résistance/Union des Cercles Résistance» et le «Groupe Union Défense (le GUD)». L' «Unité Radicale» est aussi attirée par les groupes d'extrême-Droite radicale comme l'«Oeuvre Française» et le PNFE (Parti Nationaliste Français et Européen).
À sa tête, Christian Bouchet jusqu'en avril 2002 et qui apprend la dissolution de l'UR après avoir soutenu sans faille le candidat Bruno Mégret. Il se voit dans le devoir de clôturer le site internet d' «Unité Radicale» sur décision de la justice du 8 août 2002, suite à un décret du 6 août signé par: Jacques Chirac, Président de la République, Jean-Pierre Raffarin, Premier Ministre et Nicolas Sarkosy, alors ministre de l'intérieur. Décret où on peut lire ceci:
«Considérant que le groupement de fait «Unité Radicale» propage, dans ses publications, intitulées Résistance! Et Jeune Résistance, ainsi que lors des rassemblements qu'il organise, des idées tendant à encourager la discrimination, la haine et la violence à l'égard de certains groupes de personnes, notamment des étrangers présents sur le territoire français et des Français issus de l'immigration, qu'il prône également l'antisémitisme;
Considérant que, pour des raisons inhérentes aux nécessités de l'ordre public, il convient de réprimer les manifestations d'une idéologie raciste et discriminatoire;
Considérant que la poursuite des activités du groupement de fait «Unité Radicale» contribue à de telles manifestations; qu'il y a lieu, en conséquence, d'en prononcer la dissolution.»
- Le Bloc Identitaire/Jeunesses Identitaires (Fabrice Robert, Guillaume Luyt/Philippe Vardon)
- Réseau Radical (Christian Bouchet)
18 septembre 2002, lancement officiel des Jeunesses Identitaires (JI), dont le porte parole sera Philippe Vardon, ex-MNR (Mouvement National Républicain), ex-Unité Radicale et membre du groupe musical hardcore: Fraction Hexagone.
Le 3 et 4 avril 2003, création du Bloc Identitaire (BI) bureau national avec: (on prend les mêmes et on recommence)
- Fabrice Robert (ex-MNR, ex-Unité Radicale, membre du groupe musical hardcore: Fraction Hexagone) qui sera le président.
- Guillaume Luyt, (ex-MNR, ex-Unité Radicale) qui sera vice-président, délégué à l'organisation, représentant l'association Les Identitaires
- Philippe Vardon, vice-président, délégué à la propagande, représentant de l'Association Jeunesses Identitaires
- Jean-Baptiste Santamaria (ex-MNR), secrétaire national et délégué à la formation.
Le 7 avril 2003, le Bloc Identitaire se déclare à la préfecture des Alpes-Maritimes pour rassembler les citoyens français et européens attachés à leurs racines.
23 mai 2004, nouvelle direction du Bloc Identitaire dont le comité directeur sera constitué de:
- Fabrice Robert, président
- Philippe Vardon, vice-président
- Guillaume Luyt, vice-président
- Jean-Baptiste Santamaria, secrétaire national
21 juin 2007 le BI voit apparaître la Fédération Identitaire (FI) avec les trois comparses: Jacques Cordonnier (Alsace d'Abord), Christian Chaton (Alsace d'Abord), et Fabrice Robert (BI)
Arrêtons-nous un instant sur: Alsace d'Abord ADA.
(Au point où on en est!)
ADA est un groupement d'extrême-Droite, dont l'idéologie est avant tout régionaliste, et qui a été fondé en septembre 1989 par un ancien député Robert Spieler, un dissident du FN.
En 1992, élections régionales voit deux élus: Robert Spieler pour le Bas-Rhin et Jacques Cordonnier pour le Haut-Rhin.
1998, élections régionales voit trois élus: Robert Spieler et Denis Hommel pour le Bas-Rhin et Jacques Cordonnier pour le Haut-Rhin. ADA devient MRA (Mouvement Régionaliste d'Alsace) pour redevenir ADA en 2002.
Les élections régionales d'Alsace de 2004 ne voit aucun élu pour le Bas-Rhin, mais Christian Chaton est élu aux cantonales dans le Haut-Rhin.
Du coup, Robert Spieler démissionne de la présidence d'ADA en 2005 et laisse la direction à Christian Chaton et Jacques Cordonnier.
17 mars 2007, 8ème congrès d'ADA et nouvelle direction (Enfin presque!)
- Robert Spieler, président
- Christian Chaton, vice-président
- Jacques Cordonnier, secrétaire général
21 juin 2007, ADA est membre fondateur de la Fédération Identitaire (FI) avec les trois comparses: Jacques Cordonnier (Alsace d'Abord), Christian Chaton (Alsace d'Abord), et Fabrice Robert (BI)
2008, Robert Spieler démissionne et participe à la création de la Nouvelle Droite Populaire (NPD). Du coup, Jacques Cordonnier devient président d'ADA, ADA qui, en 2009, devient un membre associé du BI avec un Jacques Cordonnier qui intègre l'exécutif du BI.
2009 toujours, Nicolas de Lamberterie devient président de Jeune Alsace avec Bryan Kemps comme vice-président. Bryan Kemps qui sera président de Jeune Alsace fin 2010, année d'élections régionales où aucun des comparses précités ne sera élu.
Par contre, en 2011, lors des élections cantonales dans le Haut-Rhin, seul Christian Chaton sera réélu, mais comme UMP. ADA nada.
Revenons à la chronologie du Bloc Identitaire (BI)
Août 2007, nouvelle direction des Jeunesses identitaires (JI), on reprend les mêmes et on recommence
- Philippe Vardon, président d'honneur
- Pierre Graillard, président
- Arnaud Borella, porte-parole
26 mars 2009, on voit apparaître une nouvelle direction du BI avec un bureau exécutif et là, ça devient chargé!
- Fabrice Robert, président
- Philippe Milliau, chargé de la formation
- Jorgi Roumegas, chargé des grands événements
- Guillaume Lotti, chargé de la jeunesse
- Dominique Lescure, chargé de la coordination interne
- Erick Cavaglia, chargé du développement
- Helène Richard, chargé de la prospective
- Laurent Gouterom, conseiller juridique
- Bruno Vendoire, chargé de la communication
Toujours en 2009, mais en mai, joli mois de mai, ADA (Alsace d'Abord) devient un mouvement associé et Jacques Cordonnier rejoint le bureau exécutif du BI.
Et toujours en 2009, mais en octobre cette fois-ci, le BI déclare au Journal officiel Associations de France qu'il portera un nouveau titre: Bloc Identitaire – Mouvement Social Européen (BI) et qu'il sera désormais une formation politique qui défendra les identités locales, régionales et nationales des différents peuples d'Europe et plus particulièrement du peuple français. De rassembler ainsi les citoyens français et européens attachés à la défense et à la promotion de leurs identités historiques, culturelles et de civilisation. (Mazette, quand ils vont apprendre que les Gaulois viennent aussi de Turquie...)
Fin 2010, Arnaud Gouillon déclare sa candidature aux élections présidentielles de 2012, candidature qu'il retirera fin 2011.
Toujours en 2011, une consultation interne au BI donne les résultats suivants pour les consignes de votations aux présidentielles de 2012: pas de consignes 62,64 % et Marine Le Pen 33,35 %.
2012, Philippe Milliau (ex-FN et ex-MNR) est exclu du BI
- Simon Charles (BI)
- Alban Ferrari (une Autre Jeunesse)
- Georges Gourdin (BI)
- Guillaume Lotti (BI)
- Dominique Lescure (BI)
- Benoît Loeuillet (Nissa Rebela(NR)) (BI)
- Christophe Pacotte (BI)
- Damien Rieu (Une Autre Jeunesse)
- Fabrice Robert (Président du BI)
- Pierre Robesson (Maisons de l'Identité)
- Tristan Ronarc'h (BI)
- Sebastien Roux (BI)
- Émile Cassel (BI)
- Philippe Vardon (président de l'association Les Identitaires)
Été 2012, scission au sein du Bloc Identitaire et création de Réseau Identités, ayant comme chefs de files
- Philippe Milliau (Jeune Bretagne)
- Richard Roudier (Ligue du Midi)
Il va y avoir:
Jeune Bretagne 1: de 1902 à 1911 qui publiera les mensuels «bulletins d'étude et actions sociales»
Jeune Bretagne 2: dès 1971, mouvement de jeunesse d'extrême-droite bretonne, journal «Bretagne-Action» qui va s'associer au «Strolland ar vro», sous l'influence de Èric Le Naour. Certains membres dissidents vont créer un groupe: «Stourm Breizh».
«Jeune Bretagne» est le pendant de «Jeune Languedoc» et sa création «Poble d'Oc»
Jeune Bretagne 3: dès 1976, «Jeune Bretagne» devient autonome proche de «Nouvelle Droite», dont les responsables sont Bruno Guillard et Denez Guillemot, et entretient des relations avec le journal «La Nation bretonne».
C'est à ce moment qu'on entend parler d'Alain de Benoist, journaliste, écrivain et philosophe, principal penseur de «Nouvelle Droite»
Jeune Bretagne 4: août 2008, devient un mouvement de jeunesse «Bloc breton», section régionale du BI. Premier porte-parole: Mickaël Prima, remplacé par Yann Vallerie, ancien Adsav (renaissance en breton)
Elections cantonales de 2010, «Jeune Bretagne» présente deux candidats:
- Mickaël Prima (assisté par Agnès Belbeoc'h, militante FN, MNR et Terre et peuple)
- Yann Vallerie (assisté par Olivia Couic)
Pour ce qui est de «Ligue du Midi» (Maîtres chez nous) ancien comité républicain fondé le 18 septembre 1870 et dissoute le 28 décembre 1870.
Le nom sera repris par le Bloc Identitaire en 2010, parti populiste présidé par Richard Roudier
Zen attitude
Comme on a pu le voir sur la chronologie tumultueuse des «Identitaire», ce mouvement d’extrême-droite française est apparu en avril 2003, avec la création du «Bloc identitaire - Mouvement social européen» et ceci, sur les restes d’«Unité Radicale». Néanmoins, on retrouve les mêmes idées datées de fin 1980 et on en recommence. Les Identitaires français se regroupent en régions et on peut voir différents groupuscules attenants comme «Terre et peuple», «ADA», «ECETERA».
Ce courant d’extrême droite est contre l’immigration, contre l’islam et pour la défense de la civilisation européenne et des Européens. En gros, il faut lutter contre le déclin des Européens et de la race européenne, son sang, ses tendances, ses églises, ses sensibilités, ses lumières...bref, on retrouvera la préservation de la race aryenne, comme on va pouvoir le lire sur cet article qui a demandé un boulot de fou!
Selon le SS français Saint-Loup (pseudo de Marc Augier): on va aider «les nôtres», (européen de sang) avant «les autres» (pas européen de sang). Comme dit l'adage identitaire: «Soyons capable de ce réflexe élémentaire: un Européen est en difficulté? Je l’aide. Pourquoi? Parce que c’est un Européen. Je fais pour ma communauté ce que les autres font pour la leur, spontanément, naturellement et légitimement.» Et c'est pourquoi les Identitaires distribuent depuis 2003 les fameuses «soupes au cochon», excluant de part-là même, les musulmans et les juifs.
Le «Bloc Identitaire» et «Terre et peuple» vont même créer le CRABe (Conseil Représentatif des Associations Blanches), pour copier le CRAN (Conseil représentatif des associations noires de France qui prélève pas mal d'idées identitaires "black" xénophobienneuses (ce qui apporte de l'eau au moulin des tenants du discours de l'extrême-Droite arguant d'un "racisme anti-blancs") sans parler même du fond de boutique de leur pensée capitalo) et le CRIF (Conseil représentatif des institutions juives de France qui est loin d'être un bidule sympa; un machin ultra-sioniste proche du likkoud ou du béthard).
2004, dans le magazine «Terre et peuple», on peut lire: «Nous appelons donc les Européens, soucieux de rester ce qu’ils sont, à se regrouper, à s’unir pour s’entraider et se donner ainsi les moyens d’exister. Quant aux Européens qui n’auront pas ce réflexe de salut, tant pis pour eux… Qu’ils crèvent!»... Sympatoc!
Le «Bloc Identitaire» refuse le métissage qu'il voit comme un européanicide (génocide de la race européenne), et l’immigration comme une colonisation de l’Europe (Eurabia). Leurs slogans: «Pas de kärcher, mais des charters» ainsi que leur fameux «racisme anti-français».
Le «Bloc Identitaire» refuse également la mondialisation, grande destructrice des identités. Il faut sauver les Européens ainsi que leurs identités historiques locales, régionales et nationales. Pour ce faire: «expulsion immédiate des clandestins et des délinquants» et «signatures de partenariats avec les pays d’origine pour des plans de retour au pas». (On dirait des slogans UDC chuiche, dis donc!)
Le BI partage la même vision identitaire du monde ainsi que le même antisémitisme, comme ce fut le cas avec la Tribu Ka. (Stéphane François, Damien Guillaume et Emmanuel Kreis, «LaWeltanschauung de la tribu Ka: d’un antisémitisme égyptomaniaque à un islam guénonien», Politica Hermetica, n° 22, L’Age d’Homme, 2008.)
Mais avant d'aller plus loin, nous devons faire un détour par Le GRECE (Groupe de Recherches et d’Etudes de la Civilisation Européenne), ou Nouvelle Droite, qui est née en 1968 et a influencé les idées identitaires. En effet, les idées "grécistes" se sont diffusées par les passages, d’un groupuscule à l’autre, par des dissidents de Nouvelle Droite.
SLOGAN IDENTITAIRE
Ou syndrome de l'effet miroir
(Comme on va le voir dans les articles suivants...)
À retrouver sur AZATHÈMES/EXTRÊME-DROITE/FRANCE
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