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15 avril 2010 4 15 /04 /avril /2010 14:47
Paris bafoué

 

 

 

jeudi 15 avril 2010, par La Rédaction

Le maire de Paris, Bertrand Delanoë, le président israélien Shimon Pérès et Rachida Dati, maire du 7è arrondissement de la capitale ont inauguré l’esplanade le 15 avril 2010.
Cela s’est passé dans la Ville lumière. La municipalité de Paris a baptisé l’un de ses plus beaux sites du nom de David Ben Gourion(*). Il s’agit d’une promenade en bord de Seine, qui fait face au musée du quai Branly, consacré aux arts et civilisations d’Afrique, d’Asie, d’Amérique et d’Océanie.

Lire :
Paris, le 15 avril 2010

(*) David Ben Gourion est l’homme qui a conçu et dirigé la Naqba (la Catastrophe) palestinienne, avec la destruction de cinq cents villages, l’expulsion de centaines de milliers de Palestiniens, et l’exécution de nombreux civils.

 

(Al Loufock)

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12 avril 2010 1 12 /04 /avril /2010 18:21

dimanche 11 avril 2010, par La Rédaction

Un ordre de l’armée, qui doit entrer en vigueur mardi, pourrait permettre l’expulsion ou l’arrestation de dizaines de milliers de Palestiniens séjournant en Cisjordanie, affirme dimanche le quotidien Haaretz.


Cet ordre vise notamment les Palestiniens détenteurs d’une carte d’identité avec une adresse dans la bande de Gaza, ou qui sont nés dans ce territoire, ainsi que leurs descendants. La bande de Gaza est contrôlée par le Hamas depuis 2007 alors que la Cisjordanie est restée sous la responsabilité de l’Autorité palestinienne présidée par Mahmoud Abbas.


Israël impose un strict blocus de Gaza qui empêche les Palestiniens originaires de cette enclave de se rendre en Cisjordanie. Le nouveau décret militaire vise également les Palestiniens nés en Cisjordanie qui ont pour diverses raisons perdu leur statut de résident à la suite par exemple d’un séjour à l’étranger, ainsi que les épouses étrangères de Palestiniens, précise le journal.


Jusqu’à présent, les tribunaux civils israéliens empêchaient en général des expulsions de Cisjordanie visant ces personnes. Mais le décret prévoit que ces dossiers seront désormais soumis à la juridiction de tribunaux militaires : les personnes visées seraient alors jugées en tant « qu’infiltrées », susceptibles d’être expulsées vers le pays ou la région d’où elles sont venues « illégalement ».


Cet ordre, signé le 13 octobre 2009 par le commandant des forces de Cisjordanie, le général Gadi Shamni, doit entrer en vigueur six mois après. Il prévoit des peines pouvant aller jusqu’à sept ans de prison, assorties d’une amende de 7.500 shekels (1.500 euros).


Interrogé par l’AFP, un porte-parole de l’armée a confirmé que des « amendements à l’ordre visant à empêcher des infiltrations » avaient été publiés. « L’armée est prête à appliquer cet ordre, qui ne s’applique pas aux Israéliens, mais à ceux qui séjournent illégalement en Judée-Samarie (Cisjordanie) », a ajouté le porte-parole, sans autre détail.


(Dimanche, 11 avril 2010 - Avec les agences de presse) (lesquelles?)

(Correspondance: Al Loufock....sous réserve de confirmation)

Steph.

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12 avril 2010 1 12 /04 /avril /2010 13:42


 


Bethleem, dimanche 11 avril 2010,


Mercredi 7 avril : Dans la rue Otman Ben Affah de Sheikh Jarrah, quartier de Jérusalem-Est, la résistance à la colonisation s’intensifie.

Les internationaux assurent une présence permanente afin de protéger les maisons palestiniennes. Les colons tentent en effet d’en prendre possession depuis huit mois. Les média commencent à s’intéresser à ce cas, devenu un emblème du travail entre palestiniens, anticolonialistes israéliens et militants internationaux.

Nous reconnaissons, entre autres, les caméras d’Al Jazeera et Rafah. Nous rencontrons la correspondante en Palestine d’une grande radio française,(?) qui ne se fait pas d’illusion sur la diffusion de son reportage.


Selon ses supérieurs : -"C’est toujours pareil depuis longtemps et ça n’intéresse pas les gens." L’opinion publique à bon dos pour ceux qui la fabriquent.

Les journalistes d’une chaîne de propagande israélienne sont aussi présents. Leur but : réaliser un reportage sur la vie des colons...


Il est 13h, et les premières tensions apparaissent. L’interview d’un colon commence. Un palestinien entre dans sa voiture et appuie longuement sur son klaxon afin de rendre inaudible son oppresseur. Les caméras s’arrêtent.


La scène se répète plusieurs fois jusqu’à ce que le "journaliste" propose de monter en spectacle la confrontation entre les habitants de la ville et ceux qui veulent les en chasser.

Une échauffourée survient. Les caméramen se mettent à filmer. 30 secondes pour convaincre. Pas le temps d’expliquer quoi que ce soit, de sortir le titre de propriété de la maison volée ou de citer les lois. Le plus habile aura raison.


Retour au duel. Pendant ce temps, Rafah, première chaine palestinienne ; filme des enfants ... Les colons semblent avoir une poussée d’adrénaline après cette brève confrontation. Première incursion de la journée dans une maison palestinienne. Celle où la résistance s’organise. Nous filmons. Baptiste, un des quatre membres de Sud-Etudiant, s’adresse à eux : -"Voleur !", "Honte à toi !".  


Dans la demie heure qui suit, une quinzaine de militants internationaux et des anarchistes israéliens se joignent à nous.

Pour montrer que la vie continue, les propriétaires de la maison commencent à planter des arbustes. Les colons sont scandalisés. Ils s’introduisent de nouveaux dans le jardin et décident de filmer la scène.

La tension continue de monter. Chacun sort sa caméra ou son appareil photo, les anticolonialistes filment les colons, et réciproquement. Chacun met sa main devant l’appareil de l’autre.


Des militants de SUD-Etudiant participent à l’échauffourée, et hurlent sur les colons. -"Dégagez !"


L’une d’entre nous, Katia, se met sur le chemin d’un colon qui s’apprête à rentrer dans la maison. Elle l’empêche d’avancer.


Un autre d’entre nous, Vivian, avance vers un autre colon. Il l’oblige à reculer sur plusieurs mètres. Le colon se retrouve acculé à l’entrée du bâtiment qu’ils occupent depuis en en avoir expulsé ses habitants il y a quatre mois.


Le colon commence à insulter Vivian. L’échange est aberrant.


-"Tu es en Palestine."

-"T’es un allemand."

-"Quoi ?"

-"’T’es un Nazi !"

-"Non..."

-"Ton grand père à tué des juifs lors de l’Holocauste"

-"C’est stupide... Des juifs sont avec nous."

-"Vous êtes comme les nazis. Les palestiniens et les nazis ont tués des juifs. Vous avez les mêmes idées que les nazis... C’est notre pays. La terre du peuple juif."

-"Mais il y a des juifs avec nous !"

-"Tu mens."

-"Il y a des juifs antisionistes. Tu le sais."

-"Tu es antisioniste ? T’es un nazi. Rentre dans ton pays. Dégage !" "

-Mais tu es en Palestine..."

-"Il n’y a pas de Palestine."

-"Le peuple palestinien à droit à un Etat"

-"Non. Aucun droit. Tu as lu la Bible?"

-"Mais je m’en fous de la Bible !"

-"Tu te fous de la Bible ?" "

-Oui ! Je m’en fous ! Je ne suis pas croyant ! Je te parle du peuple"

-"’Retourne dans ton pays !"


Le sionisme, qui voulait à l’origine inventer le judaïsme laïque,(?) prospère depuis longtemps sur l’intégrisme religieux.


La discussion s’arrête là. Vivian et les deux camarades qui l’ont rejoint pour réagir en cas de violence rentrent dans la maison palestinienne. Les colons ont disparu. Mohamed, le propriétaire de la maison, nous invite à manger chez lui ce soir.

-"On fait un grand repas tous les mercredis ; venez si vous voulez. C’est toujours très sympa. On accepte tout le monde, ici. Des arabes, des juifs des internationaux."

Nous le remercions. Nous y serons.


Une demie heure plus tard, nouvelle incursion coloniale. Les salauds veulent nous avoir à l’usure. Ils attendent le moment où, excédés, les palestiniens fuiront.

La scène est quasiment identique. Les appareils photos et caméras, les mains devant les objectifs, les bousculades, etc. Les menaces pleuvent... en hébreux.

Un enfant jette une pierre, qui frôle un colon. Sa mère l’engueule. Un quart d’heure plus tard, les colons s’en vont.


On installe un toboggan et une balançoire dans le jardin. Un habitant du quartier remercie Vivian "de son courage". Il ne comprend pas très bien pourquoi, ne pensant pas risquer grand chose. Mohamed nous dit de nous méfier.

Le mieux que nous ayons à faire est de raconter à notre retour ce que nous avons vu.

Une demie heure plus tard, la police israélienne arrive dans la rue. Les militants de SUD restent en retrait.

A l’heure arrivée dans le jardin, un colon montre Vivian et Katia du doigt. Le flic s’adresse à eux. Ils ne comprennent pas l' hébreux.

-"Passeport !"

Un camarade danois vient vers eux : -"Ne vous en faites pas. Ils vont vous les rendre". Dix minutes plus tard, rien de rendu. Ils comprennent:

-"Ils vont nous embarquer, les cons". Mikhail, un des leaders des Anarchistes israéliens Contre le Mur, accourt :

 

-"Ne vous en faites pas. Vous n’avez rien fait. Vous ne risquez rien. On va faire tout notre possible pour vous aider. Refusez de parler et ne signez rien avant d’avoir vu un avocat. Exigez qu’ils préviennent le consulat français."

Ils ont juste le temps de se débarrasser de leur affaires "compromettantes" (appareils photos, compte rendu d’interview de militants pacifistes, keffiehs) avant de se faire embarquer.

Il est 16h30 quand ils sont dans la voiture de police. Al Jazeera et Rafah les filment. Les habitants de la rue et ceux qui les soutiennent se massent autour de la voiture, et leur sourient. Les flics les menacent. Ils reculent. La voiture démarre.

 

Les voici au commissariat :


-"C’est votre première fois en Israël ?"

Ne surtout pas répondre qu’ils étaient en territoire palestinien.

-"Le juif a dit que vous l’avez frappé".

Ne surtout pas faire remarquer qu’il n’y a qu’en Israël que l’on peut voir en quelqu’un un juif avant de voir un être humain. Et que c’est en inventant un lien entre les "juifs" et cette politique raciste que certaines personnes simples d’esprit tombent dans le piège de l’antisémitisme. "

-Regardez les vidéos et vous verrez que non."

-"Ce n’est pas mon affaire, c’est un autre policier qui vous interrogera", nous dit la policière qui ne sert apparemment qu’à participer aux interpellations et à servir le café à ses collègues masculins.

Le moment de l’interrogatoire arrive pour Vivian. Il refuse que celui-ci se passe en anglais et exige un traducteur. Il explique au traducteur qu’il veut voir un avocat. Il lui répond : "

-"C’est à toi de l’appeler." Vivian appelle ses camarades israéliens qui lui promettent de le rappeler dans les 10 minutes pour lui donner le numéro d’un avocat.

Le flic refuse d’attendre:

-"Vous pouvez très bien ne pas répondre aux questions, mais cela pourra être un argument contre vous."

Vivian décrit alors ce qui s’est passé, insiste sur les provocations des colons, affirme que les personnes qui se sont défendues contre l’incursion étaient les propriétaires du lieu, ou leurs invités. Il suffit de s’intéresser aux organisations dont sont membres les militants pour savoir qu’il serait infondé de faire d’un seul de ces militants des personnes violentes ou antisémites.

-"Une pierre a été jetée sur le juif. Qu’en pensez vous ?"

Invoquer la défense légitime ou le droit international, qui garantit le droit de résister à une occupation militaire, serait contre productif. Reste le choix entre dire qu’il considère cet acte comme illégitime, et dire qu’il n’a rien vu. Entre ces deux mensonges, il choisit le plus moral :

-"Je ne suis pas au courant."

"On vous voit pousser violemment l’appareil dans la figure du juif. Que répondez vous ?"

L’accusation a changé. Était-ce une manœuvre pour déstabiliser ? Les flics sont-ils obligés d’édulcorer le témoignage du colon après s’être aperçus qu’il avait menti ? "

-"C’est faux. Je l’ai juste empêché de filmer, en mettant la main devant l’objectif."

-"Pourquoi l’avez vous empêché de filmer ?"

-"Parce qu’il n’a pas à rentrer chez ses voisins pour filmer leurs enfants."

-"Votre amie a bousculé le juif ..."

-"Rien vu de tel."

Prélèvement ADN avant que l’interrogatoire ne se termine. Vivian signe la retranscription de sa déclaration, en hébreux et en arabe, après s’être assuré que l’enregistrement serait écouté si ces propos étaient déformés.


L’interrogatoire de Katia commence, après qu’elle se soit vue refuser le droit d’aller aux toilettes. Peut-être espèrent-ils qu’elle avouera n’importe quoi pour que l’interrogatoire se termine.


Les questions, et les réponses, sont sensiblement les mêmes.


Elle refuse de signer une déclaration en anglais car elle ne la comprend pas. L’interrogatoire se termine. Elle sort. Vivian lui traduit la déclaration.

Elle doit insister pendant plusieurs minutes pour la signer. Le flic est déçu : Pas de faille dans l’attitude des deux militants.


Après deux heures d’attente, et avoir exigé que le consulat soit mis au courant, le flic informe Vivian et Katia que leur camarade Mikhail lui a téléphoné.


Leur avocate sera la très célèbre Leah Tzehem, qui défend un certain nombre de prisonniers politiques. Ils ne savent pas s’il est rassurant d’avoir une avocate aussi prestigieuse, ou angoissant qu’elle se soit intéressée à ce dossier.

Ils passeront la nuit en prison, et seront jugés le lendemain en comparution immédiate.

Les voilà menottés. Aux poignets et aux chevilles. Stupéfaction.

-"Ça vous plait ?" 

Il y a toujours un flic plus con que les autres...


Quelques minutes plus tard, Vivian regrette de n’avoir pas répondu que son ex petit ami lui en a déjà fait porter, et que c’est toujours très excitant. Arrivés trois heures auparavant dans une simple voiture de police et sans menottes, et bien que les flics aient visionné les documents prouvant leur innocence, Vivian part en prison, à Jerusalem.


Katia reste pendant plusieurs heures dans le hall du commissariat. Katia doit manger avec ses menottes. Difficile, dans ces conditions, d’étaler un beurre de merde sur une brioche dégueulasse avec une cuillère en plastique. Deux heures plus tard, Leah Tzehem arrive.


Elle est accompagnée de Daniel, un des Anarchistes Contre le Mur.

L’endroit où elle est assise depuis des heures, sans droit de boire, est hors du champ de vision des flics.

Tout doit se faire très rapidement. Katia explique la situation à son avocate, qui lui dit que tout va bien se passer. Elle monte voir les flics à l’étage pour demander la libération de sa cliente.

Pendant ce temps, des flics déplacent Katia et le banc où elle est assise, pour garder l’ oeil sur elle. Là voilà désormais assise devant l’entrée, dans le froid.. Quand Leah redescent, les flics l’empêchent de parler à Katia en gueulant. LeahDaniel est exténué : -"C’est des putains de connards !" Angoissant. Elle s's’engueule avec les flics, soldats et autres matons.

 

Le trajet entre Jérusalem et la prison pour femmes de Ramlet dure plusieurs heures.


Quant à lui, Vivian est transporté dans la cage d’un fourgon blindé. On lui enlève les menottes pour manger, puis on les lui remet dès qu’il a fini ; au cas où il voudrait arracher la porte du fourgon avant de s’enfuir ... malgré ses menottes aux chevilles. Arrivé au Centre de détention de Jerusalem, Vivian doit de nouveau donner ses empreintes.


Un soldat le fixe, et baisse les yeux après un rapport de force de plusieurs minutes. Après qu’on a constaté que la taille de Vivian est d’un mètre quatre-vingt-huit, le soldat, à peu près aussi grand que lui, se mesure. Vivian attend le bras de fer, ou le concours de bites qui les départagera.


-"T’es musulman ?"

-"Non, chrétien." (?)

La pertinence de cette question est à trouver. Leah Tzehem arrive.

-"Bonjour Vivian, je suis votre avocate. Surtout ne signez rien. Et n’avouez pas !"  


Elle est expulsée manu-militari, et revient. L’engueulade est violente.


-"Je risque quelque chose de grave ? Je suis suspecté d’autre chose que de ce dont ils m’ont parlé ? Pourquoi est ce qu’ils me traitent comme ça ?"

-"N’ayez pas peur. Il n’y a rien contre vous. C’est juste qu’ils n’aiment pas les manifs, et qu’ils veulent vous impressionner. Mais ça sera fini demain. Bon courage !"


Daniel, le camarade israélien, est là aussi. Vivian est ému.

-"Merci à toi d’être venu. Et merci pour l’avocate. Bravo Leah pour ton courage. On connaissait déjà ton travail, qui nous inspire beaucoup de respect ..."


Le flic est mal à l’aise.


-"Vous devez savoir une chose. On ne vous empêche pas de voir votre avocate. Vous devez juste vous voir dans un bureau de la prison. Il y a des règles."

-"Et pourquoi est-ce qu’elle n’a pas demandé une entrevue ? Pourquoi a-t-elle du entrer dans la pièce de force ?" "

-Je pense qu’elle n’a pas le temps. Ou qu’elle est pressée de rentrer chez elle."

-"Je peux l’appeler pour être sûr ?"

-"Euh ... oui."

-"Vous me passez un téléphone ?"

-"Attendez cinq minutes..."

Le flic s’en va. Et ne reviendra pas. Vivian rapporte cette discussion au maton situé à "l’accueil"."

-"Pas ce soir, vous verrez votre avocate demain."

Vivian doit donner ses objets personnels. On lui demande de signer une feuille. Il refuse.

-"Pourquoi ?"

-"Parce que je ne lis ni l’hébreux ni l’arabe, et que mon avocate m’a dit de ne rien signer."


Les matons rient, se tapent sur le ventre, se grattent les couilles, puis appellent l’avocat d’autres prisonniers. Il explique à Vivian que ce n’est que la liste de ses objets ... Il signe. Vivian a ordre de se déshabiller afin d’être fouillé.

Le maton enfile des gants.


L’angoisse monte. Où va-il mettre les mains ? Tout se passe bien, fausse alerte.


Entrevue avec le médecin :


-"Avez vous des problèmes de santé ?" "

-Non"

-"Avez vous des problèmes psychiatriques ?"

-"Non"

-"Avez vous envie de vous suicider ?"

-"Non".


Katia subira les mêmes questions brutales. Ces médecins pensent-ils réellement pousser les prisonniers à se confier ?


On demande à Katia sa religion. Plus courageuse, elle dit qu’elle est Athée.

Regard désapprobateur. Elle n’a pas compris qu’on se fout de ses croyances, et qu’on lui demandait la "race" à laquelle elle appartient.

Arrivés dans leurs cellules respectives, où une douzaine de personnes est entassée dans quinze mètres carrés, Katia et Vivian doivent expliquer de quoi ils sont accusés.

Ils restent évasifs.


Un des codétenus de Vivian s’adresse à lui en français.

-"Ne t’en fais pas, demain tu seras dehors"

-"J’espère ... Il est quelle heure ?"

-"On n’en sait rien. On ne voit pas la lumière du jour, on n’a pas de pendule, pas de télé. On n’a aucun contact avec l’extérieur. On est coupés du monde, et on ne fait rien de nos journées."


Ici, le temps, qui est par définition une succession de phénoèmes, se voit dilué dans l’inaction.

L’interlocuteur de Vivian est un franco-israélien, sioniste convaincu, "emprisonné pour [s]’être disputé avec [sa] femme". Se forcer à ne pas juger.


D’autres personnes le feront. Contrairement à ce que sa vision stéréotypée de la prison lui faisait redouter, Vivian n’est pas tabassé, ni violé.


Dans la cellule de Katia, il faut savoir s’imposer. Ça se bouscule, ça gueule.

Les deux militants dorment très mal, à cause du bruit.


Les prisonniers n’ont pas d’autres moyens d’exister que de hurler ou de frapper contre les murs. La majorité d’entre eux est ici pour des petits larcins. Contrairement à ce que veut la tradition humaniste, ici, la sanction exclue plus qu’elle ne permet une réinsertion.(?)

Baptiste et Malika ont passé la soirée à Sheikh Jarrah. Ils ont pu observer de nouvelles incursions des colons. Un enfant palestinien s’est cogné violemment et a pleuré pendant plusieurs minutes.

Les colons riaient sadiquement en le filmant.


Le lendemain, vers cinq heures, le réveil est brutal. L’institution totalitaire garde le contrôle.

 

Promenade avec menottes pour Katia. Vivian et ses codétenus sont menottés au moment de sortir de la prison pour aller au tribunal.

Vivian se casse la gueule à la sortie du fourgon à cause des menottes qu’il portent aux chevilles.

Chacun est enfermé dans une geôle de six mètres carrés, avec une quinzaine d’autre personnes. Les "arabes" et les "juifs" sont séparés les uns des autres.

Ils comprennent enfin pourquoi on a demandé leur religion. Considérés comme chrétiens, ils sont enfermés avec les "juifs". Ils n’ont pas eu le droit de se voir depuis la veille.

Chacun s’inquiète pour l’autre.

-"Tu es contre les juifs ?" demande-t-on à Vivian, qui n’ose pas répondre: "non, contre le sionisme" ou "seulement contre ton Etat raciste.".

Il explique que chaque peuple a droit à un État, que les deux peuples doivent vivre en paix, etc.

Un détenu traduit de l’anglais à l’hébreux. Le mot "shalom" fait beaucoup rire.

Les réponses sont délirantes:


-"On ne coupe un Etat en deux. Qu’ils aillent vivre en Égypte ou en Jordanie",

-"Les palestiniens sont des meurtriers",

-"On ne peut pas vivre avec les arabes",

-"Des juifs, ont habité à Sheikh Jarrah avant les palestiniens, ces maisons sont à nous !", etc.


Cependant, tout le monde connaît trop bien la prison. Personne ne souhaite que les deux camarades soient condamnés. "

-"Sois fort ! Tu vas sortir !" dit-on à Vivian

Plusieurs heures d’attente. Les horaires des procès ne sont pas communiqués.

Les prisonniers deviennent fous. Ça hurle en permanence.

Les geôles sont prêtes à imploser. Le petit déjeuner est infâme et les flics sont toujours aussi désagréables. Un univers ou le "s’il te plait" n’existe pas.


Certains prient depuis le réveil. Leur dieu est-il responsable des injustices ou impuissant devant celles-ci ?


Le seul chiotte est dans la geôle des palestiniens. Vivian y va.

Il remarque plusieurs tags sur les murs de cette cellule : "Fuck the appartheid", ou encore la faucille et le marteau.

Il se sent plus à l’aise ici. Evidemment, aucun peuple n’est par essence plus vertueux qu’un autre.

Les circonstances historiques poussent seulement les militants épris de justice à savoir de quel côté du mur ils se situent.

 

A son retour avec "les juifs", on lui demande comment il a pu rester de l’autre côté, et "s’il a vu que les arabes sont des merdes". Il répond qu’il ne comprend pas...


Au bout de cinq heures d’attente, Vivian est appelé. Il croise enfin Katia, et est accueilli par des représentants du Consulat de France à Jérusalem.  


-"Comment allez-vous ?"

 

Question à ne pas poser. Vivian sent les larmes monter. Une soldate le fixe, prête à jubiler. Rester digne. Il la fixe, et ne cède pas.


-"J’ai vu les images. Ne vous en faites pas, il n’y a rien."

-"Je sais. C’est juste difficile à supporter. Ils sont fous ..."

-"Vous savez aussi bien que moi qu’ils se croient tout permis, et qu’ils nous accuseraient d’antisémitisme si nous faisions la même chose à un israélien."


Cette clairvoyance est étonnante de la part du représentant d’un pays qui a récemment déroulé le tapis rouge à des criminels de guerre. Vivian informe le représentant du consulat qu’il n’a pas le droit de voir son avocate. Les militaires se voient reprocher cette atteinte au droit des détenus.

Katia a été déplacée. Elle est assise en face d’une quinzaine de garçons surexcités. La frustration est palpable. Katia rencontre les représentants du Consulat.

Peu après, Vivian a enfin droit à une entrevue avec leur nouvelle avocate, qui est l’assistance de Leah Tzehem.

La pièce prévue à cet effet est minuscule ; si bien que l’employée du consulat qui assure la traduction est dans le couloir. Cela permet aux militaires d’écouter la discussion. Vivian explique qu’on lui refuse le droit de voir un avocat depuis la veille.

L’assistante de Leah Tzehem est scandalisée.

La discussion doit s’arrêter au bout de quelques minutes.


-"Ne vous en faites pas, vous allez sortir. Il n’est requis qu’une interdiction de retourner à Sheikh Jarrah, et nous allons nous y opposer."

Une demie heure plus tard, les deux camarades sont amenés au lieu du procès.

Plusieurs militants israéliens, ainsi que Baptiste, se sont rassemblés en soutien.


-"Ça va ?"

-"Ils sont cinglés ...

-"Merci d’être venus !"

Baptiste essaie de prendre Katia et Vivian en photo, menottés. Une membre de l’armée l’engueule.


Une employée du Consulat doit s’improviser traductrice. Le procès offre plusieurs scènes comiques. Un flic affirme que, sur les images filmées par "le juif", on voit Vivian donner un coup dans caméra, et Katia bousculer "le juif" ... avant d’avouer n’avoir pas vu les images.


Un militant anticolonialiste israélien se lève et prête sa caméra à la juge, qui prend conNaissance des images. Après plusieurs minutes, Mikhail se lève.


-"Il y a toute la scène sur la vidéo. Passez là en mode accéléré pour la regarder entièrement."

L’avocate demande pourquoi les deux français n’ont pas pu voir leur avocat, et pourquoi aucun colon n’a été interpellé. Pas de réponse. Aucune peine n’est prononcée, hormis une "interdiction d’avoir un contact physique avec les colons".

Doivent-ils s’écarter du chemin de ces brutes pour ne pas les frôler lorsqu’ils retourneront persécuter les palestiniens ? Évidemment, aucune solution de fond n’est abordée pour que "Sheikh Jarrah retrouve le calme"


Vivian et Katia s’énervent lorsqu’on les menotte et les enferme de nouveau ... après avoir prononcé leur libération. Ils ne cessent de gueuler, malgré le courage du représentant de l’ État français qui laisse faire et déclare que :

-"Ce n’est pas le moment de s’énerver."


Après trente minutes d’énervement et de stress, les voilà libres, ce qui n’empêche pas la police de prendre une nouvelle fois les empreintes digitales des deux innocents.

Ils récupèrent une partie de leurs affaires. Vivian les remercie ironiquement, et leur dit au revoir ... en arabe. Éclats de rire des soldats.


Un des militaires les plus dégueulasses les croise à la sortie.

-"Vous êtes libres ?"

-"Ouais. T’es déçu Non?."


Vivian, Katia et Baptiste sont accueillis au commissariat où les affaires des deux forçats ont été déposées par un tonitruant "Allah Hakbar !" Après plusieurs minutes de mépris, ils récupèrent leurs affaires, hormis les deux livres de Katia (dont "Si c’est un homme" de Primo Levi ...), restés à la prison de Ramlet, à cinquante kilomètres de Jerusalem, avec la carte de visite de son avocate, qui lui avait été confisquée ...

Les trois partent pour Bethléem afin de rejoindre Malika, la quatrième membre du groupe. Elle a eu raison de ne pas annuler les rendez-vous prévus aujourd’hui.


Pouvoir marcher librement dans la rue fait un drôle d’effet à Katia et Vivian. Ils sont effrayés de s’être habitués aussi rapidement au manque de liberté. Hasard du calendrier, Malika a eu une entrevue avec l’association pour le droit des prisonniers, qui lui a expliqué le concept de "détention administrative" : le droit d’enfermer arbitrairement un palestinien pendant six mois "renouvelables" ; sans que son dossier, ni la raison de son inculpation ne lui soient communiqués.

L’enfermement de militants internationaux n’etonne pas les palestiniens, trop habitués aux persécutions de l’ État raciste d’Israël.

Le soir, à l’Alternative Information Center de Bethléem, nous rencontrons un journaliste palestinien, auteur d’un article sur les deux camarades.

Des anciens prisonniers politiques palestiniens nous raconteront les coups, les insectes dans la nourriture, le harcèlement moral quotidien, etc.


La majorité des palestiniens arrêtés pour des raisons politiques a entre seize et vingt ans ; fauchés en pleine jeunesse par un État dont le but premier est d’empêcher la construction de la Palestine.


La destruction des écoles et des centres culturels suit la même logique de sabotage. Tout comme l’asphyxie de l’économie palestinienne.


"La mission civile de solidarité" doit continuer normalement. Deux jours plus tard, les fermiers palestiniens nous expliquent qu’ils sont obligés de solliciter l’ État d’ Israël à chaque importation et exportation, à cause du contrôle du territoire palestinien. Ils répondent à cela par l’appel au boycott des produits israéliens.


La dichotomie entre la violence d’ État et la résistance pacifique nous frappe.

 

Le camp de réfugiés de Deisheh (à Béthléem) a pour but d’offrir une vie décente et un accès à la culture à chaque palestinien. Il fut détruit plusieurs fois pendant sa construction par l’armée d’occupation, ce qui lui vaut le surnom de "Phenix".


Nous dormons dans ce camp. Durant les deux dernières nuits, les murs ont tremblé à cause des tirs israéliens, dont personne ne connaît la cause officielle.

Deux jeunes palestiniens sont à l’hôpital, et un autre en prison.


Nous ne connaissons pas le motif de son inculpation. Il est probable que lui non plus.


Le directeur du centre d’Aida nous éclaire à propos de cette résistance pacifique :


-"La Résistance à l’occupation est un droit, y compris quand elle passe par la lutte armée. Les français qui ont résisté à l’occupant en 40 sont des héros, et non des terroristes. Nous pensons seulement que nos enfants ont mieux à faire que de finir en prison ou de mourir en martyr, et qu’on se déshumanise à chaque fois que l’on utilise la violence."


Nous approuvons son propos. Il nous est impossible de nous imaginer dans la même situation, ou de concevoir que toute personne née après 1967 n’a jamais connu son pays sans l’occupation.


Bien qu’il soit tout à leur honneur, le pacifisme de la majorité des palestiniens nous dépasse.

Baptiste, Katia, Malika, Vivian.



De : Sud Etudiant Le Havre
lundi 12 avril 2010
 



(Mis en page, relu et corrigé par nos soins. Steph pour : N.I)--

 

http://nosotros.incontrolados.over-blog.com/"les amis du négatif à l'oeuvre".

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12 avril 2010 1 12 /04 /avril /2010 08:21

 

TUPOLEV

« Il semblerait que l'aviation soviétique ait encore accompli un exploit.
Nous débarrasser de la clique nationale-catholique fascisante au pouvoir à Varsovie.
Merci au camarade Tupolev ! »

Nous avions déjà abordé ici il y a quelques temps les questions Kirghizes, Ingouches, Turkmènes, Tchétchènes Tadjicks alors que nous nous interrogions sur les diverses collusions des services secrets de divers pays rivalisant sur le terrain en saloperies multiples destinées toutes à faire porter le chapeau aux populations de ces régions de la "légitimité des guerres en préparation" sans qu'il nous soit possible d'affirmer qui emporterait la totalité du  gâteau....

Au sens particulier comme au sens général.

 

Ce qui en ressortait clairement c'est bien l'unanimité du discours prêtant aux seuls islamistes toute la responsabilité des pires exactions, absurdes, cruelles, tactiquement stupides et contre productives et même allant, dans leurs propres rangs jusqu'à  semer confusion, division et discordes.

 

Le texte de 2009 que nous reproduisons ci-dessous, trouvé sur les pages de Eva.R.Sistons,(Texte de Mr. Charbonneau dont nous ne partageons pas toutes "les vues éclairées") nous ouvre cependant quelques pistes à l'occasion de cet étonnant rase-mottes  clashant de l'avion présidentiel Polonais aux abords de l'aéroport Russe avec à son bord quasi les deux tiers des personnalités les plus influentes du gouvernement Polonais qui très avisé avait singulièrement mis "tous ses yeux dans le même Tupolev" . Le Tupolev est u avion réputé d'une fiabilité  des plus contestable et déjà objet de la risée internationale...(Un peu comme le Concorde ou plus récemment le A.380 dont nous attendons beaucoup lors des prochains déplacements de nos "officiels" à nous, lesquels -comme chacun sait - voyagent beaucoup, voire énormément sans pour autant se scratcher hélas aussi souvent que nous pourrions le souhaiter en nous rasant le matin.)


Nous avons lu sous diverses plumes que d'aucuns tenaient du coup le gouvernement polonais  pour "très populaire" et se risquaient même à comparer son président avec Alliende ou Zelaya....Faudrait pas charrier quand même!!!

 

Mieux en réalité, ce vol aurait été réalisé dans des conditions pour le moins étonnantes d'improvisation (Nous nous prenons à rêver d'un  vol présidentiel hexagonal accompli dans les mêmes conditions, là où on voudra bien...Mais c'est par pure méchanceté humoristique de notre part....)

 

Certains, sans craindre de s'exposer au ridicule, affirmeront même que le pilote était complètement bourré.(Bonjour la sécurité!).

D'où il apparait que la thèse du "Terrorisme d'État" n'est pas tout à fait écartable même s'il semble assez difficile pour le coup d'en cerner en l'espèce les raisons objectives, stratégiques et même les surprenantes maladresses dont le seul mérite serait de pouvoir en attribuer l'accomplisement , selon le  besoins du moment, à telles ou telles factions rivales, concurrentielles, opposées et complémentaires qui pourraient y avoir intérêt....
 
A ce stade on retrouve comme en filigranes la fameuse armée secrète de l'OTAN agissant partout clandestinement en Europe  accomplissant des missions des plus cradingues telles celles des terribles "tueurs du Braban" en Belgique, le téléguidage de petites formations politiques d'une pseudo Extrême gauche d'inspiration stalinienne ou d'Extrême droite nazillone, en Espagne, en Italie, en France  en Belgique en, Angleterre, en Irlande et en RFA.
Mais tout aussi probablement en Algérie avec en sous main le noyautage des GIA et autres composantes du "terrorisme islamiste" comme de tous les nationalismes imbéciles.

Dans la plupart des cas, tels l'affaire Aldo MORO les attentats de la Piazza Fontana, de Bologne ou de Madrid se trouvait impliqué "Gladio" dont les cadres sont singulièrement issus des rangs des mouvements d'extrême droite...

Si l'étude sous-tend que dans la plupart des cas cette "armée secrète" agissait seule et à l'insu présumé des gouvernements des pays où elle opérait, on peut a contrario penser - comme en atteste l'affaire du plasticage du Raimbow Warrior et les fameux faux époux Turenge dans le port d'Auckland pour ne citer que ça- que les services secrets des États participaient bel et bien, de près ou de loin à ces opérations.

On relira toujours avec plaisir  "Du terrorisme et de l'Etat" du Situationniste  Gianfranco Sanguinetti. qui nous apporte sur le propos une analyse jamais démentie.

On lira aussi avec intérêt les suites d'une enquête assez poussée ici:

http://socio13.wordpress.com/2010/04/11/les-armees-secretes-de-l%E2%80%99otan-iiquand-le-gladio-fut-decouvert-dans-les-etats-europeens%E2%80%A6-par-daniele-ganser/

A l'heure du grand retour du religieux sous toutes ses formes, nous ne serons pas surpris de voir comment les média auront en un tour de main à la faveur d'un crash transformé toute la Pologne en une giga sacristie sans qu'il soit besoin pour cela de remplir les bénitiers de vodka gratuite.

Mentir beaucoup et bien "zoomer" y pourvoyant amplement comme à l'accoutumée.

Steph.


Ingouchie, une contrée lointaine qui se rapproche
ou les États « croupions »  - et la CIA !

  Serge Charbonneau
Tribune libre de Vigile
mardi 18 août 2009

 


« Ingouchie, une contrée lointaine qui se rapproche »

L’Ingouchie est un territoire riche en pétrole. C’est un fait intéressant et bizarrement, les psychodrames surgissent souvent sur ces territoires comme si l’or noir favorisait les troubles.

Depuis quelque temps, il semble que l’Ingouchie revient souvent à la Une.

Pas facile de cerner ce qui se passe dans cette contrée lointaine. Cependant, chose sûre les Ingouchie et le peuple Tchéchène sont pratiquement de la même famille comme de proches cousins. Les deux peuples auraient des ancêtres communs provenant des tribus connues sous le nom de Vainakhs qui vécurent dans les régions montagneuses du Caucase dans les temps très anciens.

En 1810 les Russes envahirent peu à peu la région et en 1924 l’URSS (1922-1991) a réuni Tchétchènes et Ingouches dans la république soviétique socialiste autonome de Tchétchénie-Ingouchie, bref de quoi consolider les liens familiaux.

L’Ingouchie, étrangement, en plus d’avoir des frontières communes avec l’Ossétie-du-Nord (qui a de vastes régions pétrolifères non exploitées) et la République Tchéchène, partage une frontière avec la bouillante Géorgie. La Géorgie ou l’influence US a pris racine. Lors du conflit armé de l’an passé, parfois le président géorgien donnait l’impression de parler comme étant le gouverneur d’un 51e État des É.-U..

Les rébellions islamistes sont toujours bien utiles pour expliquer sans trop savoir le pourquoi et le comment des situations.

On utilise l’apparence, on l’assaisonne de rumeurs et hop, on comprend tout. Mais le fond demeure toujours plus ou moins obscur.

On peut dire :

« Le modus operandi employé par les auteurs permet d’avancer qu’il s’agit d’islamistes », mais il n’en demeure pas moins que même si le modus operandi "permet" d’avancer, rien n’est moins sûr.

On fait donc reposer l’analyse sur la spéculation ou disons, la rumeur.

On pourrait tout aussi bien dire que le chaos est habilement téléguidé par une grande puissance qui veut profiter de la déstabilisation régionale pour mieux s’infiltrer et pour en arriver à bien s’installer (bouclier à missile, pétrole, gaz, contrôle d’oléoduc) pour lutter, disons, pour les droits humains et la liberté des peuples opprimés.

Bien complexe ce problème dans cette contrée si lointaine.

Une contrée lointaine dont le problème interne peut devenir tellement présent que nous aurons l’impression qu’il s’agit de trouble dans notre propre cour et nous aurons envie d’aller intervenir pour faire en sorte que le bien triomphe.

Les islamistes ont le dos large, comme Al Qaïda.

On explique à peu près tous les conflits par les islamistes ou par Al Qaïda. Des terroristes sans grandes revendications.

C’est un autre fait étrange, ce si peu de revendications.

Dans l’Histoire du terrorisme, les terroristes ont toujours assez clairement dit pourquoi ils luttaient avec cette arme injuste (parce que les victimes sont généralement des innocents) et de dernier recours.

Pour l’indépendance de leur pays (FLQ), pour la dignité de leur peuple opprimé (Septembre Noir), pour plus de justice sociale (FARC).

Dans le cas de bien des attentats, comme présentement en Irak, ou dans le Caucase, le but, les revendications des terroristes restent totalement obscures.

Dans le cas de l’Ingouchie, est-ce pour renverser le président trop "russe" ?

Les islamistes seraient-ils plutôt pro-AMÉRICAINS ?

Dans le cas de l’Irak, cette recrudescence des attentats indique-t-elle que les terroristes par leurs activités soutenues à la veille du théorique retrait US, que ceux-ci désirent ardemment que l’armée US reste sur place ?

En accentuant la violence en Irak, il est certain qu’on pourra dire qu’on ne peut quitter ce pays où l’on a apporté paix et démocratie et le laisser ainsi à la merci des terroristes qui tueront sans autre but que de tuer.

On peut se demander d’où viennent-ils ces terroristes ?

D’Ingouchie, du Daghestan, de la Tchétchénie, d’Azerbaïdjan et pourquoi pas d’Iran ?

Les terroristes peut-être islamiques viennent peut-être des États « croupions » ! « Croupion »

Un qualificatif assez étrange « croupion ».

Le croupion on l’a dans l’arrière-train. Sommes-nous un État croupion des ÉU ?

C’est bien possible.

En tout cas, chose certaine, comme le dit Monsieur Truffaut/

-"ces violences constatées depuis le début de l’année au sein de ces États croupions sont peut-être alimentées par tout ce carburant qui occupe le paysage. Les oléoducs contrôlés par les Russes ou qui sont parallèles à des routes pétrolières et gazières maîtrisées par les Occidentaux et les Turcs, tout ce fond énergétique imprime sur les relations et rapports de force entre acteurs régionaux une influence « prépondérante »."

L’OTAN qui veut se mettre les pieds dans la région, joue probablement un rôle de catalyseur pour ne pas dire plus.

Il y a les analyses médiatiques et il y a aussi des services "secrets".

La CIA ce n’est pas de la fiction, elle est aussi réelle que les groupes islamistes et elle est peut-être même plus réelle que Al Qaïda (bon, bon, ne capotez pas, j’ai dit « peut-être »).

Dans tout acte de violence, il faut chercher à qui profite le crime.

Une déstabilisation de la région, tout comme une déstabilisation de l’Iran ou de l’Amérique latine [2] serait sûrement profitable à l’empire qui veut s’installer et contrôler les réserves énergétiques de la planète (qui s’épuisent).

Une autre chose assez étrange. On dirait que les terroristes islamistes n’ont aucune idée du "marketing".

En d’autres mots, ils n’ont vraiment pas le tour de rallier l’opinion publique à leur cause.

On pourrait même dire qu’ils font tout pour se faire haïr. Et, ça marche.

En plus d’attaquer un poste de police (l’ordre public), ils s’attaquent à une innocente directrice d’ONG qui s’occupait d’enfants tchétchènes ou encore à une journaliste tchétchène et un animateur d’un site ingouche voué à la défense des droits de la personne.

C’est sans oublier l’institutrice du Daghestan ou le ministre de la Construction de l’Ingouchie.

Va pour le politicien, tuer un politicien on pourrait dire que c’est "normal" (Zelaya l’a échappé belle), mais pour l’institutrice… vraiment, une institutrice ! Non, mais ces terroristes veulent-ils se faire haïr à ce point ?

Il me semble que si j’étais terroriste, évidemment pour défendre une cause, je ne chercherais pas à me faire haïr et par conséquent à faire haïr ma cause.

En tout cas, il va falloir qu’on nous sorte un "expert" psychologue pour nous expliquer "psychologiquement" (et je suis sûr qu’on peut en débusquer un (expert) pour nous expliquer que ce comportement terroriste est tout à fait "normal" vu que ce sont des "fous" de dieu) en quoi peut être "payant" de tuer une institutrice ou un animateur bien-aimé ou une journaliste respectée ?

« Et dire qu’au printemps dernier, le président russe Dmitri Medvedev avait clamé la normalisation de la situation »

Et dire que l’ex-président Bush avait dit que la guerre d’Irak était finie…

On voit bien que ces politiciens sont encore plus nuls que les journalistes pour prédire l’avenir et même pour cerner le présent.

Il est vrai que même en installant des hommes au service de Washington en Irak et en Afghanistan, rien ne s’est réglé. Tout comme ladite installation des hommes du Kremlin dans ces États croupions n’a rien réglé.

« Medvedev et l’homme fort de la Russie, « ÉVIDEMMENT » Vladimir Poutine, pensaient avoir repris le dessus », mais ils sont confrontés à un « hic », les maudits.

C’est bien drôle, n’est-ce pas, de voir aller les choses. Plus ils sont dans la merde (réelle ou virtuelle) plus on jouit.

Tout comme en Irak et en Afghanistan (là où on va faire élire l’homme qui est toujours le seul avec qui Washington peut manipuler en toute confiance), les leaders de l’Ingouchie ou du Daghestan sont aussi corrompus que les anciens et pourris de l’Irak et de l’Afghanistan; c’est dix fois pire.

La corruption sert toujours les empires. Voyez l’Afrique, voyez l’ancienne Amérique latine. Tous ces laquais qui sont au service des prédateurs économiques (comme ce nouveau dictateur du Honduras, Micheletti que certains nomment "Goriletti") protègent leurs commerces, leurs portefeuilles et commandent l’assassinat des opposants.

La lecture géopolitique du monde est toujours compliquée à l’extrême.

La confusion est aussi un outil intéressant pour manipuler l’opinion. Lorsqu’on est perdu, on peut suivre n’importe qui.

On peut se demander si certains favorisent la confusion pour mieux aiguiller l’opinion.

Qui donc a déjà entendu parler du Daghestan ? Comment se fait-il que personne ne connaisse le Daghestan ? C’est pourtant un voisin IMPOSANT [3].

Le Daghestan est le plus imposant par sa superficie et sa population, mais aussi, probablement le plus stable des États croupions (j’aime bien, finalement, le qualificatif "croupion". Merci Monsieur Truffaut).

La plupart de la population du Daguestan est musulmane.

On dit que le Daghestan est longtemps resté à l’abri de ses hautes montagnes, comme ignoré du monde.

Ce relatif isolement lui a permis de sauvegarder sa culture et son originalité artistique et sans doute aussi sa stabilité politique.

Mais les choses peuvent changer. En effet, le Daghestan est aussi riche en pétrole, gaz naturel, charbon et autres minerais.

Le Daghestan est aussi un savant mélange ethnique et linguistique. Il paraît qu’il y a pas moins de 40 langues appartenant à 4 familles linguistiques différentes [4], donc on pourrait y attiser une guerre ethnique.

Il suffit d’y déceler quelques irritants entre les communautés, y jeter un peu d’huile et hop, on nous parlera du Daguestan un peu plus régulièrement afin de nous faire constater les méfaits de la Russie.

Ethnies, langues, religions, domination extérieure, si on y additionne l’Iran, la peur de l’expansion des sunnites, la Turquie avec ses sunnites… ouf !

Chose étrange, on parle de soutien discret de la Turquie, des magouilles de l’Iran, mais rien des ÉU.

Il est vrai et il est clairement démontré que les États-Unis qui sont en Amérique, n’ont jamais attisé, influencé, soutenu "discrètement" aucun conflit, aucun Coup d’État…

Comment peut-on analyser cette géopolitique complexe du monde sans mentionner le rôle « possible » du géant impérial américain ?

On aura beau dire que l’Arménie chrétienne est étouffée (blocus économique, ça me rappelle Cuba) par la Turquie et l’Azerbaïdjan sunnite (ou l’Iran shiite ? Parfois la confusion s’installe), tout ce brouhaha régional fait que la Russie est dans le pétrin et que les bons États-Unis attisent, observent et se frottent les mains.

« Washington s’est dit « préoccupé » par ces terribles attentats… »

« Le président américain, Barack Obama, s’est dit « profondément inquiet » au sujet de l’attentat », selon un communiqué de la Maison-Blanche. » [5]

Plus ça change, plus c’est pareil.

Eh oui, en clair, la guerre froide du XXIe siècle se réchauffe.

Les islamistes sont actifs partout où l’énergie se trouve et en plus la Russie impérialiste est bien méchante.

Serge Charbonneau

Québec

[1] Attentat en Ingouchie - La poudrière http://www.ledevoir.com/2009/08/18/263189.html

[2] Le Venezuela flotte sur le pétrole, l’Équateur pas mal aussi, tandis que la Bolivie pete le gaz, c’est sans parler d’autres qui ont de l’eau et des terres fertiles incroyables ou encore des ressources minières considérables, Brésil, Argentine, Chili, Paraguay.

[3] Carte du Daghestan http://www.tlfq.ulaval.ca/axl/europe/russie-daghestan.htm

[4] Lire la page couverture arrière du livre de Robert Chenciner pour un résumé intéressant.

http://books.google.ca/books?id=uR0Dy05q0goC&pg=PA295&lpg=PA295&dq=R.+Chenciner,+Daghestan&source=bl&ots=zyIHSu88MX&sig=RcBjX_-egJPwTF0d45d-_ILNV1k&hl=fr&ei=cWaKSqXQGZWcMfKGjMUP&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=1#v=onepage&q=&f=false

[5] Caucase russe - Attentat suicide en Ingouchie http://www.ledevoir.com/2009/08/18/263193.html

 

 

http://www.vigile.net/Ingouchie-une-contree-lointaine

 

 

 

 

At the Geopolitical Crossroads of China and Russia: Kyrgyzstan And The Battle For Central Asia 
 
Article image
 



--
http://nosotros.incontrolados.over-blog.com/"les amis du négatif à l'oeuvre".
http://les-batisseurs-d-abimes.over-blog.com
http://descendre-de-l-arbre.over-blog.com/

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2 avril 2010 5 02 /04 /avril /2010 09:23

Un document de la CIA révèle des plans pour manipuler l’opinion publique européenne au sujet de l’Afghanistan (Rawstory)


[Daniel TENCER - Raw Story - traduit par Le Grand Soir - 29/03/2010]

 

Secouée par la chute du gouvernement hollandais à cause de l’engagement du pays dans la guerre en Afghanistan, la CIA vient de proposer une stratégie destinée à éviter un éventuel effondrement du soutien à la guerre chez les alliés européens.

Un document marqué « confidentiel / non destiné aux regards étrangers », posté sur le site internet de Wikileaks, propose des stratégies pour manipuler les opinions publiques européennes, particulièrement en France et en Allemagne.

Le document ne propose pas de méthodes directes que la CIA pourrait employer pour parvenir à cette fin – il n’y a, par exemple, aucune référence à la diffusion de propagande dans la presse – mais il énonce ce que l’agence considère comme les axes d’intervention qui pourraient gagner les coeurs et les esprits. Parmi les propositions, le document propose une campagne sur le sort des femmes afghanes auprès de l’opinion publique française, cette dernière ayant démontré sa préoccupation pour les droits des femmes en Afghanistan.

En ce qui concerne l’opinion pubique allemande, le document propose une campagne alarmiste sur l’éventualité d’un échec de l’OTAN en Afghanistan. « L’exposition de l’Allemagne au terrorisme, à l’opium, et aux réfugiés pourrait rendre la guerre plus acceptable pour les sceptiques, » affirme le document.

Le document est disponible sur le site de Wikileaks. http://file.wikileaks.org/file/cia-afghanistan.pdf et traduit en français après la publication de cet article par ReOpen911 que l’on remercie au passage. Rapport en français

Le document a été rédigé par un groupe appelé « CIA Red Cell » (cellule rouge de la CIA) qui se définit comme un groupe chargé « d’adopter une approche « prête à l’emploi » qui donnerait des idées et offrirait un point de vue alternatif sur l’ensemble des enjeux ».

« La chute du gouvernement hollandais à cause de l’engagement des troupes en Afghanistan montre la fragilité du soutien européen à la mission menée par l’OTAN, » déclare le document. « Certains états membres de l’OTAN, particulièrement la France et l’Allemagne, ont compté sur l’apathie de leurs opinions publiques sur l’Afghanistan pour renforcer leur participation, mais cette indifférence pourrait se transformer en hostilité si les combats prévus pour le printemps et l’été provoquent une hausse du nombre de victimes militaires ou civiles. »

Le rapport de la CIA souligne que 80% des Français et des Allemands sont opposés à la guerre, mais présente une bouée de sauvetage : l’apathie de l’opinion publique. Grâce à cette dernière, les dirigeants européens ont pu étendre et élargir leur engagement en Afghanistan, malgré une profonde opposition. 

Mais « si certaines prévisions qui annoncent un été meurtrier en Afghanistan se révèlent exactes, l’opposition passive des Français et des Allemands à la présence de leurs soldats pourrait se transformer en une hostilité politiquement puissante. » dit le rapport.

 

écologie plus petit

Dessin publié dans le KAMIKAZE numéro 3 (du 30 mars 2010)

IMPLIQUER OBAMA


La Cellule Rouge souligne que le président Obama bénéficie d’un soutien populaire en Europe qu’il n’a pas connu aux Etats-Unis depuis des mois. Le rapport suggère que le président s’implique personnellement pour vendre la guerre en Afghanistan aux Européens.

« La confiance des opinions publiques françaises et allemandes dans la capacité du Président Obama à gérer les affaires internationales en général et l’Afghanistan en particulier laisse entendre qu’elles seraient plus réceptives s’il déclarait clairement leur importance pour la mission, et qu’elles seraient sensibles s’il se déclarait déçu par une absence de soutien de la part des alliés, » précise le document.

Le rapport souligne que « lorsqu’il était rappelé (aux sondés ) que le Président Obama avait personnellement demandé le renforcement des troupes en Afghanistan, leur soutien à initiative augmentait considérablement, passant de 4 à 15 pour cent parmi les sondés français et de 7 à 13 pour cent parmi les allemands. »

Pour changer l’opinion des Français, la Cellule Rouge propose de lier la guerre en Afghanistan aux les efforts pour améliorer les droits des femmes en Afghanistan. Elle propose aussi d’insister sur le fait que la mission en Afghanistan est plus populaire en Afghanistan même qu’en Europe, du moins selon les sondages mentionnés dans le rapport.

« Les femmes afghanes pourraient être les messagers idéaux pour humaniser le rôle de la mission dans leur combat contre les Taliban grâce à la capacité des femmes à parler personnellement et avec crédibilité de leurs expériences sous le régime des Taliban, de leurs aspirations pour l’avenir, et de leurs craintes d’une victoire éventuelle des Taliban, » affirme le rapport.

« Souligner le large soutien de la mission parmi les Afghans pourrait avoir un impact positif sur les civils. Environ deux tiers des Afghans soutiennent la présence des forces étrangères en Afghanistan, selon un sondant fiable effectué au mois de décembre 2009 » affirme le rapport.

Selon le rapport, le message à délivrer en direction de l’opinion publique allemande serait différent. « Des messages qui dramatisent les conséquences d’une défaite de l’OTAN pour les intérêts allemands pourraient contrer l’opinion largement répandue selon laquelle l’Afghanistan n’est pas un problème qui concerne l’Allemagne. Par exemple, des messages qui montreraient comment un défaite en Afghanistan pourrait augmenter en Allemagne les risques de terrorisme, d’opium et de réfugiés pourraient rendre la guerre plus acceptable aux yeux des sceptiques. »

De nombreux rapports sur la guerre ces dernières années laissent entendre que la CIA est plus profondément impliquée dans la guerre en Afghanistan que lors des guerres précédentes. Par exemple, lorsque la nouvelle est tombée sur les sept agents de la CIA qui ont été tués par un kamikaze dans une base avancée, elle a montré que la CIA intervenait principalement comme une branche de l’appareil militaire en Afghanistan, en dirigeant les frappes effectuées par les drones contre les Taliban.

L’attentat a aussi souligné les difficultés rencontrées par l’agence pour comprendre la situation dans ce pays d’Asie Centrale. Les agents de la CIA pensaient que Humam Khalil Abu-Mulal al-Balawi, le kamikaze, était prêt à travailler pour eux comme informateur. Ils étaient apparemment si sûrs d’eux qu’ils avaient préparé pour son arrivée une fête à l’occasion de son anniversaire. C’est là qu’il s’est fait exploser.

Daniel Tencer

ARTICLE ORIGINAL
http://rawstory.com/rs/2010/0326/ci…

Traduction « prêts pour une nouvelle affaire de burqa cet été ? » par VD pour le Grand Soir

URL de cet article
http://www.legrandsoir.info/Un-document-de-la-CIA-revele-des-plans-pour-manipuler-l-opinion-publique-europeenne-au-sujet-de-l-Afghanistan-Rawstory.html

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3 mars 2010 3 03 /03 /mars /2010 16:19

La semaine dernière, nous avons pu assister, lors de la visite de Nicolas Sarkozy au Rwanda, à une véritable opération de désinformation, tant politique que médiatique.

 

Dans TOUS les médias, seuls deux sons de cloche : les pro-Sarkozy qui se félicitaient que la France s'excuse enfin auprès du peuple Rwandais, et les anti-Sarkozy et autres contestacteurs qui reprochaient au président français la timidité de ses propos.

 

M'enfin, déclarait le chalant moyen (cible des médias et autrement appelé ménagère de moins de 50 ans, où, dans le cas des contestacteurs, Peuple Ratapo, comme nous le rappelle délicatement notre ami Deufr), pourquoi tant de bruit pour si peu...

 

Pour près d'un millions de morts, en fait...

 

affiche_sarkozy-pyromane.jpg

ne votez pas tout court, en fait...

 

Mais si certains se sont penchés sur la responsabilité française dans ce génocide (voir l'article http://www.genocidemadeinfrance.com/spip.php?article118 ), relevant même les raisons du déclenchement de ce génocide, avant même la participation militaire, favorisée par les paroles franco-socialistes de Mitterrand qui, pour préserver le marché français, poussait les Hutus à se révolter contre les Tutsis  qui souhaitaient faire affaire avec les anglo-saxons plutôt qu'avec les français, les soutenant, même, pour repprendre ses propos d'alors, nul n'a soulevé un point bien particulier du discours de Nicolas Sarkozy...

 

Celui-ci déclare pourtant : « la stabilité dans la région des Grands Lacs sera d'abord l'affaire de la région elle-même», et précise que la France «soutient» mais ne«dit pas comment faire»...

 

Et ce discours est à rapprocher d'un autre, tenu un an auparavant (23 janvier 2009), dans lequel le même Nicolas Sarkozy déclarait que la partie de la dite région "des grands lacs", située sur le territoire de la République Démocratique du Congo, devait revenir COÛTE QUE COÛTE au Rwanda... poussant ce pays à prendre de force ce territoire, riche en ressources minières, si la RDC refusait de le céder...(???)

 

Nicolas Sarkozy, sous couvert d'excuse, jette, en fait, de l'huile sur le feu et alimente ainsi  les "scories  exploitables"  d'une région déjà passablement traumatisée par les conflits l'ayant réduite à l'état de cendres et de cauchemar....

 

Pourquoi, diront certains ? La réponse est assez simple, en fait ! Le Rwanda actuel se rapproche de la France commercialement alors que la RDC, elle, préfère faire affaire avec la Chine...

Et voici pourquoi votre fille est muette et qu'il  est tellement aisé de ne plus en entendre les cris !

 

Mis à part ce changement d'ennemi dans la guerre économique que se livrent les puissances occidentales sur les terres africaines, le discours de Sarkozy, la semaine dernière, est du même acabit que celui de François Mitterrand qui servit de déclencheur au massacre de 93 ! La ficelle de la France coloniale barbouzienne, bien que vieille,  devait continuer de vibrer à mort, et elle le fit avec la célérité que l'on sait.

 

Et nul doute que les conséquences en seront, à terme, très proches et tragiquement durables...

 

Mais nos médias en sont encore à peser le poids des excuses françaises, à concentrer l'attention d'aveugles sur un détail gratuit, détournant l'attention servile de la fausse contestation de la réalité d'une présence colonialiste !

 

Joshuadu34

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26 février 2010 5 26 /02 /février /2010 10:47

Sarko a d’autant moins de problèmes à ‘reconnaître des erreurs’ que c’est Mitterrand qui était le grand copain de Habayarima.

Par contre il se garde bien de mentionner la participation de certains membres de l’Armée française au génocide (techniciens militaires réparant les équipements des radios appelant au génocide – instructeurs prétant main forte dans les « opérations anti-insurgés » et – aux dires de nombreux témoins dont deux membres d’ONG belges – présence de soldats français sur les barrages Hutus où l’on massacrait les Tutsi… …

Il en parle d’autant moins que le Ministre à l’époque c’était Juppé.

Et comment se fait il qu’Agathe Habayarima est encore hébergée au frais du contribuable, dans un appart de luxe à Cannes ? Elle était pourtant une des têtes pensantes du génocide… Va comprendre.

[Le Monde - 26/02/2010]
La France reconnaît ses erreurs au Rwanda
En visite à Kigali, le président français a reconnu hier les erreurs de la France lors du génocide de 1994 au Rwanda. Après trois ans de brouille, Nicolas Sarkozy s’est efforcé de sceller avec son homologue, Paul Kagamé, la réconciliation entre les deux pays, vingt-cinq ans après la dernière visite d’un président français au Rwanda. M. Sarkozy a conclu son bref séjour dans la capitale rwandaise, en détaillant la part de la responsabilité de la France et de la communauté internationale dans le génocide. Le chef de l’Etat a évoqué de « graves erreurs d’appréciation, une forme d’aveuglement quand nous n’avons pas vu la dimension génocidaire du gouvernement du président qui a été assassiné, des erreurs dans une opération Turquoise engagée trop tardivement et sans doute trop peu ».
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19 février 2010 5 19 /02 /février /2010 18:24
Le puits d’eau (6)

 

vendredi 19 février 2010, par La Rédaction


Des soldats des forces d’occupation se positionnent pour tirer sur des manifestants Palestiniens venus revendiquer la restitution de leurs puits d’eau aux habitants du village de Nabi Salah. Vendredi, 19 février 2010.

Israeli soldiers take position during a protest by Palestinians over water supplies in the West Bank village of Nabi Salah, Friday, Feb. 19, 2010. The water supply is used by Jewish settlers from the nearby settlement of Halamish and is claimed by both sides.

(AP Photo/Majdi Mohammed)

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15 février 2010 1 15 /02 /février /2010 09:44
Appel à la dissolution de l’Autorité Palestinienne et au jugement de ses responsables

lundi 15 février 2010, par Walid Atallah


La guerre menée par Israël contre la population de Gaza l’année dernière a laissé derrière elle plus de 7.000 victimes dont plus de 1.500 tués et plus de 5000 blessés et des dizaines de milliers de sans abris, qui s’ajoutent aux victimes du blocus international, égyptien et israélien, qui tue chaque jour du fait du manque de médicaments, d’hospitalisation et de nourriture.

Dans le reste de la Palestine historique, la colonisation israélienne et la chasse à la résistance continuent avec la collaboration des services de sécurité de l’autorité palestinienne. Les responsables de cette "autorité" ont récemment publiquement reconnu que les 16 ans de négociations étaient un échec. Ce qui ne les empêche pas de continuer à négocier, par l’intermédiaire des Etats-Unis.

A l’époque de Yasser Arafat, les Israéliens et les Américains, et d’autres, avaient déclaré qu’il constituait l’obstacle à la paix, car il ne « luttait pas » contre les « terroristes » qui empêchaient le « processus de paix d’aboutir ».

Après l’empoisonnement de Yasser Arafat en 2004, j’avais écrit, le 16 novembre, les lignes suivantes concernant son assassinat : « Au vu des déclarations américaines, israéliennes et autres, il est certain que la mort de Yasser Arafat sert directement les intérêts de ces derniers qui désirent trouver "une direction palestinien prête à négocier", c’est à dire à signer l’acte de capitulation face à l’impérialisme américain et au sionisme de l’Etat d’Israël. Cela révèle que ces derniers n’ont pas renoncé à mettre à genoux le peuple palestinien et le pire est peut être à venir. »

En effet, le pire est venu pour les Palestiniens de Gaza avec la bénédiction des responsables de l’autorité, dont certains sont aussi des responsables de l’OLP. On ne peut oublier les déclarations de Yasser Abed Rabo, secrétaire général du comité exécutif de l’OLP et responsable au sein de l’autorité, qui a affirmé qu’Israël aurait dû « terminer le travail » en écrasant la résistance à Gaza, ni celles de Abou Mazen, selon qui la guerre menée contre Gaza était due aux agissements du Hamas…. S’il est vrai que le Hamas a commis des erreurs, on ne peut lui imputer une telle responsabilité.

Ce qui se passe aujourd’hui se situe dans la continuité de la logique enclenchée par les accords d’Oslo de 1993 qui ont créé l’autorité palestinienne dans l’unique but de mater la résistance palestinienne. Le texte de ces accords stipule que « l’autorité doit empêcher tout acte de violence contre Israël ». Sur cette base, les arrestations des militants par Israël et l’autorité palestinienne n’ont jamais cessé jusqu’à ce jour. L’autorité a ainsi été constituée, et a servi, en tant que force supplétive et collaboratrice de l’occupation.

Aujourd’hui, il faut savoir que le budget de l’autorité est financé principalement par les Etats-Unis et l’Europe, ce qui sert directement à la corruption des responsables de cette autorité et au recrutement et à l’entraînement des forces palestiniennes de sécurité sous la supervision du général américain Dayton qui de fait est le véritable gouverneur de l’autorité palestinienne aidé par des collaborateurs comme Mohamed Dahlan et ses « brigades de la mort ».

L’autorité s’est complètement discréditée depuis l’empoisonnement de Yasser Arafat, par les prises de positions de ses responsables durant et après la guerre contre Gaza, jusqu’à l’approbation dernièrement par Mahmoud Abbas de la construction du MUR par l’Egypte pour renforcer le blocus contre Gaza et la récente participation de Salam Fayadh, le « premier ministre de cette autorité », à la conférence annuelle de Hertzeliya sur la « sécurité nationale israélienne » qui a condamnée la résistance.

Yasser Arafat avait refusé d’être l’homme de la capitulation et c’est pour cela qu’il a été empoisonné. Quand j’avais écrit cela en novembre 2004, Leila Shahid, le Fatah et ses officines en France m’avaient traité de fou furieux, et affirmé qu’il ne fallait pas parler d’empoisonnement de Yasser Arafat. En 2009, après 5 ans de silence sur ce crime classé sans suite, et sans qu’aucune enquête n’ait été diligentée, le 6ème congrès du Fatah s’est tenu avec la permission et sous le contrôle de la puissance d’occupation, ce qui est une honte pour un mouvement qui se prétend un mouvement de libération nationale et déclare du bout des lèvres, que la responsabilité de la mort de Yasser Arafat est imputée à Israël…

Quelle est l’alternative ?

Beaucoup se posent cette question : quelle est l’alternative ? En réponse, il faut partir du vécu du peuple palestinien, qu’il soit à Gaza, en Cisjordanie, dans le reste de la Palestine, en Galilée, ou ailleurs dans le monde. Sur plus de 10 millions de Palestiniens dans le monde, près de la moitié vit l’occupation et l’autre vit l’exil. Le peuple palestinien vit et résiste sur sa terre historique contre cette occupation et continue de revendiquer son droit au retour sur sa terre. Voilà, c’est ça l’alternative, c’est la même qu’il y a 62 ans depuis la Nakba de 1948 : résistance et droit au retour.

Le peuple palestinien paie tous les jours le prix de cette alternative en Palestine occupée ou en exil ainsi que les fautes de ses soit disant dirigeants. Parfois il la paye de son sang comme à Gaza, ou à Naplouse dernièrement quand des militants sont pourchassés et exécutés parfois par l’armée israélienne et d’autres fois par les forces de sécurité de l’autorité palestinienne.

A ceux qui se posent la question de l’alternative, il faut leur dire qu’ils doivent prendre en compte cette réalité-là et soutenir la résistance du peuple palestinien et ses revendications les plus élémentaires à vivre libre sur sa terre et à y retourner. Il faut dire en outre au mouvement de solidarité que la Palestine ne se résume pas à la Cisjordanie, Gaza et Jérusalem Est. La Palestine s’étend de la mer méditerranée au fleuve du Jourdain. La Palestine, c’est la Galilée, c’est Akka, Haïfa, Jaffa, Tibériade, Safad, Saffouriya, c’est Bir El Sabe’, c’est le désert du Naqab, et aussi et surtout c’est sa capitale Al Qods, dans son entière totalité.

Voilà ce qu’est la Palestine et nous Palestiniens, nous revendiquons notre terre historique et nous revendiquons le droit au retour sur cette terre et nous revendiquons le droit d’y établir un seul Etat démocratique : la Palestine. Pour faire court, Libération et Retour, voilà les mots-clés du mouvement national palestinien de libération, tels qu’ils ont été inscrits dans la charte nationale palestinienne de 1968.

Pour conclure :

Les raisons qui ont conduit Israël à mener des guerres contre le Liban en juillet-août 2006 et contre Gaza il y a un an, sont toujours présentes, à savoir la résistance émanant d’organisations ou du peuple tout simplement. L’Etat colonial d’Israël et ses alliés, dont les Etats-Unis, la France et la Grande Bretagne, ne peuvent supporter cette résistance, même à travers un seul Kalachnikof. En attestent les dernières déclarations de Bernard Kouchner, ministre français des Affaires Etrangères, qui déclarait lors de sa réception du Premier ministre libanais, que le danger pour le Liban venait du Hezbollah et non d’Israël, qui avait détruit le Liban en 2006.

Il est clair qu’Israël prépare une nouvelle guerre contre le Liban, et le Hezbollah en particulier, et qu’il va accentuer sa guerre contre le peuple palestinien à Gaza et ailleurs, parce qu’il n’a pas atteint ses objectifs dans les guerres précédentes.

Dans ce contexte, nous devons, en tant que mouvement de solidarité, nous organiser dans la perspective de nouvelles guerres, et surtout ne plus fermer les yeux sur le rôle de l’autorité palestinienne et de ses responsables, lesquels ne méritent que d’être jugés pour leurs agissements, en leur qualité de collaborateurs de la puissance occupante.

Oui il faut les juger car si nous sommes cohérents avec nous même et avec ce que nous déclarons au sein du mouvement de solidarité quand nous condamnons Israël pour le blocus, ses crimes de guerres et quand nous parlons du rapport Goldstone, il faut au même titre condamner les responsables de l’autorité qui approuvent le MUR du blocus meurtrier que construit l’Egypte et qui de fait inflige une punition collective à près d’un million et demi de personnes ce qui constitue aussi un crime de guerre.

Oui il faut les juger quand Abbas envoie ses forces de sécurité pourchasser et abattre les résistants palestiniens.

Oui il faut les juger quand l’autorité non seulement ne veut pas présenter le rapport Goldstone aux instances internationales sur ordres entre autres des Etats-Unis et quand cette même autorité ne mène aucune enquête concernant la guerre contre Gaza comme la reconnu Ban Ki Moon – le secrétaire général des Nations-Unis – Tout cela pour ne pas gêner la puissance coloniale et ne jamais traduire les responsables israéliens devant des tribunaux.

Le mouvement de solidarité doit prendre en compte cette situation et déterminer clairement sa position, car le peuple palestinien en paie tous les jours le prix. La solidarité avec le peuple palestinien ne peut admettre le maintien d’une entité coloniale aux côtés de la Palestine, ni cautionner une autorité de collaboration, qui doit être dénoncée et condamnée en tant que telle.

Walid Atallah :
Membre de l’association des Palestiniens en France AL JALIYA

Paris, le 15 février 2010


Ordre et désordre (1)

samedi 13 février 2010, par Al Faraby


"C’est quoi le PNSF ?"
"ça se lit en anglais, Palestinian National Security Forces... tout un programme"
"mais encore ?"
"ce sont quelque 8.000 hommes chargés d’aider de restaurer l’ordre en Cisjordanie et qui sont sous l’autorité d’Abou Mazen"
"quel ordre ?"
"empêcher, par exemple, les affrontements avec les FOI"
"les FOI... c’est quoi ?"
"ça se lit en français, Forces d’Occupation Israélienne"
"olalala... tout un programme aussi... mais dis-moi"
"quoi ?"
"Abou Mazen, qui est-ce ?"
"c’est le nom de guerre de Mahmoud Abbas"
"une guerre contre qui ?"
"les fauteurs de désordre en Cisjordanie"
"et ceux de Gaza ?"
"... !?"

Al Faraby
Samedi, 13 février 2010

(à suivre...)

Les membres du PNSF, contrairement à ceux des autres branches de l’appareil sécuritaire palestinien, reçoivent un entraînement en Jordanie dans le cadre d’un programme financé par les Etats-Unis et supervisé par le général américain Keith Dayton.

 

Sur


--
http://nosotros.incontrolados.over-blog.com/"les amis du négatif à l'oeuvre".
http://les-batisseurs-d-abimes.over-blog.com
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6 février 2010 6 06 /02 /février /2010 20:20



AUTHOR:  Gideon LEVY גדעון לוי


Israel's bigwigs attacked at dawn on a wide front. The president in Germany, the prime minister with a giant entourage in Poland, the foreign minister in Hungary, his deputy in Slovakia, the culture minister in France, the information minister at the United Nations, and even the Likud party's Druze Knesset member, Ayoob Kara, in Italy. They were all out there to make florid speeches about the Holocaust.

Wednesday was International Holocaust Remembrance Day, and an Israeli public relations drive like this hasn't been seen for ages. The timing of the unusual effort - never have so many ministers deployed across the globe - is not coincidental: When the world is talking Goldstone, we talk Holocaust, as if out to blur the impression. When the world talks occupation, we'll talk Iran as if we wanted them to forget.

 Israeli Prime Minister Benjamin Netanyahu speaks in the former Nazi Death Camp Auschwitz Birkenau during solemn ceremonies marking 65 years since the camp was liberated by the Red Army, Wednesday, Jan. 27, 2010, in Oswiecim, southern Poland. 
AP Photo

Netanyahu at Auschwitz

Israel's Prime Minister Benjamin Netanyahu speaks during a ceremony marking the 65th anniversary of the liberation of Auschwitz camp by Soviet troops and to remember the victims of the Holocaust, in Auschwitz Birkenau January 27, 2010. 
Reuters Pictures

It won't help much. International Holocaust Remembrance Day has passed, the speeches will soon be forgotten, and the depressing everyday reality will remain. Israel will not come out looking good, even after the PR campaign.

On the eve of his departure, Prime Minister Benjamin Netanyahu spoke at Yad Vashem. "There is evil in the world," he said. "Evil must be stamped out at the beginning." Some people are "trying to deny the truth." Lofty words, said by the same person who only the day before, not quite in the same breath, uttered very different words, words of true evil, evil that should be extinguished at the start, evil that Israel is trying to hide.

Netanyahu spoke of a new "migration policy," one that is evil through and through. He malevolently lumped together migrant workers and wretched refugees - warning that they all endanger Israel, lower our wages, harm our security, make us into a third-world country and bring in drugs. He zealously supported our racist interior minister, Eli Yishai, who has spoken of the migrants as the spreaders of diseases such as hepatitis, tuberculosis, AIDS and God knows what else.

No Holocaust speech will erase these words of incitement and slander against migrants. No remembrance speech will obliterate the xenophobia that has reared its head in Israel, not only on the extreme right, as in Europe, but throughout government.

We have a prime minister who speaks about evil but is building a fence to prevent war refugees from knocking at Israel's door. A prime minister who speaks about evil but shares the crime of the Gaza blockade, now in its fourth year, leaving 1.5 million people in disgraceful conditions. A prime minister in whose country settlers perpetrate pogroms against innocent Palestinians under the slogan "price tag," which also has horrific historical connotations, but against whom the state does virtually nothing.

This is the prime minister of a state that arrests hundreds of left-wing protesters against the injustices of the occupation and the war in Gaza, while time grants mass pardons to the right-wingers who demonstrated against the disengagement. In his speech yesterday, Netanyahu's equating Nazi Germany with fundamentalist Iran was no more than cheap propaganda. Talk about "degrading the Holocaust." Iran isn't Germany, Ahmedinejad isn't Hitler and equating them is no less spurious than equating Israeli soldiers with Nazis.

The Holocaust must not be forgotten, and there is no need to compare it with anything. Israel must take part in the efforts to keep its memory alive, but in doing so it must show up with clean hands, clean of evil of their own doing. And it must not arouse suspicion that it is cynically using the memory of the Holocaust to obliterate and blur other things. Regrettably, this is not the case.

How beautiful it would have been if on this international day of remembrance Israel had taken the time to examine itself, look inward and ask, for example, how it is that anti-Semitism has reared its head in the world precisely in the past year, the year after we dropped white-phosphorous bombs on Gaza. How beautiful it would have been if on this International Holocaust Remembrance Day, Netanyahu had declared a new policy for integrating refugees instead of expulsion, or lifted the Gaza blockade.

A thousand speeches against anti-Semitism will not extinguish the flames ignited by Operation Cast Lead, flames that threaten not only Israel but the entire Jewish world. As long as Gaza is under blockade and Israel sinks into its institutionalized xenophobia, Holocaust speeches will remain hollow. As long as evil is rampant here at home, neither the world nor we will be able to accept our preaching to others, even if they deserve it.


AP Photo
 


Source: Haaretz

Original article published on Jan. 28, 2010

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