02/13/2012 in dictature, ecologie, fascisme, helvetistan, politique, pollution  

 

http://www.faicmfsf.org/wp-content/uploads/2012/02/voiture-300x222.png420’900 nouvelles immatriculations de véhicules 4 roues helvètes en 2011, soit 2,2% de plus qu’en 2010. Et ce, sans compter les véhicules qui viennent des pays frontaliers!

Alors, cela peut faire sourire nos amis francophones si ces derniers ne savent pas que le parc automobile suisse compte désormais 5,5 millions d’autos. Toujours le sourire…Ben je pense que oui si l’information suivante n’est pas révélée, celle qui recense le nombre d’habitants en Confédération Helvétique, soit 7’870’134 pelés, mémés, pépés et bébés compris et ceci sur une superficie de 41’284,57 km2 dont les 2/3 est montagneuse. On commence à déssourire, hein?!

Cela fait une bagnole pour un tondu en possibilité de conduire et cela ne va guère changer, puisque les automobilistes se considérent avoir un statut privilégié à partir du moment où ils se glandent dans les bouchons aux heures de pointes.

Pour palier au phénomène des engorgements routiers, les lobbys automobilesques proposent de mettre des voies supplémentaires aux portes des villes, ce qui ne changera absolument rien puisque en ville, tout est fait pour que la bagnole n’y rentre pas ou si c’est le cas, pour un petit moment qui coûte le lard du chat. Donc, au lieu d’avoir des bouchons sur deux voies, il y aura des bouchons sur trois voies. C’est d’une intelligence consternante!

On a beau essayé de désacraliser l’auto, rien n’y fait, chacun veut avoir son petit véhicule, (enfin, petit, quand on sait que les gros tanks 4×4 sont légion en ville de Genève, une ville plate par excellence…)! Petit véhicule qui véhicule le symbole de la liberté par excellence! Comme dans le bouddhisme, par exemple, où il y a le Grand Véhicule et le Petit Véhicule, (la hiérarchie étant la même puisqu’elle dépend de la capacité à planer.) Et d’y mettre les moyens pour que ces véhicules soient mis quelque part, crénom de nom! Au lieu de mettre les moyens dans les transports publics afin que ces derniers deviennent enfin compétitifs à tous points de vues.

Tout ce bel écrit peut être facile pour un(e) citadin(e) qui prend les transports publics en dehors des heures de pointe. Tant il est vrai que les transports publics sont saturés et doivent être développés si les bus et taxis ne se trouvent pas eux-mêmes pris dans les bouchons! Si bien qu’entre 6h00 à 8h30 du matin et entre 17h00 à 19h00 du soir, sans compter les départs et arrivées de vacances, on se retrouve des plombes dans une merde polluante à souhait.

Que faire!

Ben mettons les travailleurs bien rémunérés, qui vont prendre le doux nom de «bobos écolos» au centre-ville, qui devient zone piétonne et du coup fait flamber les prix des logements, et les working-poors «les pollueurs» dans les banlieues ou mieux, plus loin et ailleurs, là où ils trouveront un loyer abordable et seront cachés. Avec une petite auto et des horaires de merde lors desquels les transports interurbains ne fonctionnent pas, le working-poor pourra bénéficier d’un leasing avantageux pour se rendre sur son lieu de travail. Rajoutons le carburant qui coûte la peau des fesses, des assurances qui pourraient être dissuasives, des impôts qui tombent avec les autres factures en début d’année et le prix du parking, reste des nèfles pour bouffer. Mais qu’à cela ne tienne, on ne pourra séparer le chauffeur de son auto bien-aimée.

Pour un pays qui ne produit pas de voitures, c’est une aubaine pour les exportateurs frontaliers, vu que la France, qui est bôôôcoup plus grande que l’Helvetie, se permet d’offrir (sans un sou vaillant, donc!) des terrains pour des usines Toyota. (C’est d’ailleurs pourquoi les Européens critiquent la soi-disant évasion fiscale, mais pas la fiscalité suisse en elle-même…on voit mal Toyota dans les montagnes!)

Bref, avec ces pubs à la con qui montrent que la voiture et l’homme ou la femme ne font qu’un, on pourra encore admirer, ou supporter, longtemps des automobiles avec un chauffeur et sans passager pris dans le merdier que le trafic routier engendre.