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22 septembre 2011 4 22 /09 /septembre /2011 09:14

  lIl en va de certaines promesses que d'aucuns savent tenir. L'oeil rivé sur les sondages à connards les exécutions en attente devraient subir une accélération significative.

 

Un Black soupçonné d'avoir occis un Flic Blanc  et c'est l'apothéose de la haine revencharde qui se dilate, qui se déchaine avec des relents de Klan....


http://videos.tf1.fr/infos/2011/troy-davis-le-combat-pour-la-justice-ne-s-arrete-pas-avec-moi-6719965.html

 

http://www.leparisien.fr/images/2011/09/20/1616881_dca001-406166-01-02.jpg


 

*Nous partageons les vives inquiétudes de Sandrine- HANK SKINNER  qui s'exprimait ce matin sur Fr. Inter Nous en partageons aussi les avis sur les suites qui ne manqueront pas avant les prilaires "répubicaines".

 

 

Nous l'avons souvent dit, il est des cas où c'est à profondément regretter d'être innocent.

 

Salut à toi Troy,

 

Salut aussi à ses amis et à ses proches dont la peine et la

 

colère sont immenses....

 

 

Salut aussi à toutes celles et ceux qui soutiennent un combat contre la peine de mort et sont présents aux côtés des condamnéEs de la barbarie...


Steph

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17 septembre 2011 6 17 /09 /septembre /2011 15:35

HAM TO DAY, TO MORROW BACON !!!

 

Salariés chocolats

 


http://www.lepost.fr/article/2011/09/17/2592207_sequestres-par-des-salaries-les-cadres-sont-exfiltres-par-les-gendarmes.html#xtor=EPR-344-[NL_1144]-20110917

 

Les cadres dirigeants de l'entreprise retenus par les salariéEs en rogne ont pu, à l'instar de beaucoup de "cadres" et "dirigeants" d'ici et d'ailleurs, dictateurs, guides suprêmes, chefs de  diverses polices, dignitaires de régimes vils etvariés sévissant un peu partout sur toute cette planète auront pu se barrer, s'éclipser avec le soutien de commandos spéciaux de la gendarmerie trompant les grévistes avec fort probablement la complicité objective (passive?) des syndicats.


Ces derniers font mine de s'offusquer et tiennent des discours lénifiants sur cette affaire comme sur les causes et la nature de la détermination  des grévistes et se répandent en "professions de foi des plus risibles:

 

-" Nous ne sommes pas des voyoux..."

-"Nous ne voulons pas employer des moyens non pacifiques..."

-"Nous voulons défendre notre patrimoine industriel...."

-"Nous aimons travailler ici..."

 

Comme si on pouvait "aimer" travailler(?) pour ces "chiens galeux de patrons" et pour leur valetaille de roquets à cervelles d'huitres!!!

 

Comme si le seul fait de travailler pour récolter à peine de quoi survivre n'était pas suffisant il faudrait en plus porter de l'amour à ces conditions d'existence et tenir en haute considération les laquais chargés de faire avaler aux plus humbles ces pilules concoctées dans leurs cuisines à enculage généralisé!!!

 

Un comble!!!

 

Les cols blancs savent bien, d'où qu'ils soient, qu' ils trouvront toujours pour favoriser leur fuite des gros bras lourds de matraques et puissament armés aux frais des gens contraints de turbiner sans cesse pour survivre.

 

En échange de quoi les blablablateurs et autres pies blablablateuses leurs bassinent les esgourdes à n'en plus finir avec des incantatoires appels à "l'Espoâr, à la konfiance, à la "fièrté dans les valeurs communes" -(communes à qui?), à "l'Amour du travail", à "la sacro- sainte kompétitivité", au "respect des lois et de la propriété", à "la défense du Savoir-faire à repasser"...Et on en passe!!!

 

 

 

Steph ainsi que des lascars et des lascardes furieux

 

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13 septembre 2011 2 13 /09 /septembre /2011 15:58
[MEXIQUE] Communiqués de prisonnier.es de la geôle de San Cristóbal de las Casas au Chiapas (Relayé par Nosotros.incontrolados)

*CHIAPAS*
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COMMUNIQUÉS DES PRISONNIERS DE « LA VOIX DE L’AMATE » PRISON N°5 DE SAN CRISTÓBAL DE LAS CASAS.

La création de l’organisation « La voix de l’Amate », adhérente de l’Autre Campagne, s’est imposée  parce que le système d’injustice que pratiquent de plus en plus les gouvernements, les autorités mexicaines et les Etats sert uniquement à enfermer injustement celles et ceux qui exigent et défendent les droits de l’être humain. « La voix de l’Amate » dénonce publiquement et systématiquement le système de justice qui continue à se dégrader parce que des juges et des procureurs, entres autres, condamnent des personnes sans défense, majoritairement celles et ceux qui réclament leurs droits. C’est à cause de cette injustice que les prisons sont de plus en plus surpeuplées.

Infos et communiqués complets ici

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Communiqué d’Alberto Pathistan Gómez (extrait)

Nous sommes des prisonniers politiques de la Voix de l’Amate, adhérents à l’Autre Campagne de l’EZLN, incarcérés dans le pénal n°5 de San Cristóbal de las Casas. Dans notre Mexique et dans notre État du Chiapas, les gouvernants parlent d’égalité, de fraternité, du bien-être du peuple, de la lutte contre la pauvreté et de l’amélioration des conditions de vie entre autres. Mais tout ce qu’ils disent à la société est un mensonge pur et dur, parce qu’aujourd’hui nous voyons seulement des meurtres, des extorsions, des disparitions, des harcèlements, des préfabrications de délits et des emprisonnements injustes, entre autres…

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Communiqué de Rosa Lopez Diaz (extrait) :

Je suis prisonnière solidaire de la Voix de l’Amate, captive dans le centre de rétention pénal n°5 de San Cristóbal de Las Casas Chiapas. Dans les centres pénitentiaires de l’État du Chiapas, les violations systématiques des droits humains, la négligence médicale, le manque de médicaments ont provoqué l’aggravation de nos maladies par manque d’attention et de soins. Ainsi, j’invite aussi les femmes, les hommes à se joindre à notre cause ; ce n’est pas d’un Mexique plein d’injustice que nous voulons…

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Communiqué de Rosario Diaz Mendez (extrait) :

Je suis Rosario Diaz Mendez, prisonnier politique de «La voix de l’Amate», adhérent à l’Autre Campagne de l’EZLN, captif au pénal nº5 de San Cristóbal de Las Casas, Chiapas. L’injustice qui règne dans notre pays et au Chiapas a provoqué douleur et colère chez des milliers de familles. A cause de la mauvaise application de la justice dans notre État, où les corporations dites compétentes nous inventent des délits, à cause du manque de ressources économiques, nous arrivons injustement en prison…

Lire ces trois communiqués complets ici

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12 septembre 2011 1 12 /09 /septembre /2011 11:18

« C'est étonnant combien les honnêtes gens ont une connaissance parfaite de la saloperie. »
Louis Scutenaire.

Il y a un peu plus d'un an, le 20 juin 2010, avait lieu à Belleville une manifestation pour la « sécurité », organisée par diverses associations censées représenter la « communauté asiatique » pour demander aux autorités le renforcement de l'arsenal répressif local (plus de flics, de caméras, de sanctions etc.). Il s'agissait notamment de protester contre des agressions et vols subis par la dite « communauté asiatique ». Durant cette manifestation, des échauffourées avaient éclaté dans le quartier entre des centaines de manifestants et la police, accusée de mal faire son travail, puis après le départ programmé de celle-ci, contre quelques gamins isolés et identifiés par la vindicte populaire comme des « voleurs » à punir par des critères tels que la tenue vestimentaire et la couleur de peau, en somme, un véritable lynchage raciste en plein Paris. Nous avons, suite à cette manifestation et à tout ce qu'elle implique de grave à nos yeux, beaucoup discuté, écrit, réfléchi sur le sujet. Une tempête de discussions qui se matérialisèrent alors sous la forme d'une brochure (que l'on peut toujours se procurer en nous contactant) intitulée Retour sur la récente flambée sécuritaire, réactionnaire et raciste à Belleville, (Témoignages, textes et analyses collectés, recueillis et diffusés par des anarchistes du quartier pour que ce genre de choses n'arrivent plus et pour que d'autres émergent). En quelque sorte, le texte que vous vous apprêtez à lire, en est la suite, un peu plus d'un an plus tard.

En cette année 2011, les mêmes revendications sécuritaires sur fond de tensions communautaires et d'arrière-pensées réactionnaires se sont encore exprimées en pleine rue. Pour éviter les « débordements » de la fois précédente, l'itinéraire proposé par la préfecture de police (de République à Nation) a offert à ces revendications plus d'espace que l'an dernier, puisqu'elles avaient été confinées entre Belleville et Colonel-Fabien où avait éclaté les émeutes et les passages à tabac. Cette fois-ci donc, pas d'émeute ni d'attaques ciblées à caractère raciste, « ouf ! », se dira-t-on... Mais pas de quoi se réjouir pour autant puisque rien ne s'est arrangé depuis, au contraire. Jamais les esprits souffrant de paranoïa sécuritaire peuplant Belleville n'ont pu se repaître d'une situation aussi brutalement policière dans le quartier.

Comme nous en parlions dans le précèdent numéro, Belleville n'a jamais autant été militarisée qu'en cette année 2011. Les flics sont partout, avec ou sans uniformes, CRS, BAC, superBAC, BST, Police Nationale, correspondants de nuit, contrôleurs, GPSR, GPIS, BAPSA, agents de sécurité de la mairie... Ils sont partout, imposant leur présence par des arrestations massives, des mauvais regards d'intimidation, des contrôles au faciès incessants, des rafles de sans-papiers, des contrôles de tickets dans le métro, des tabassages ciblés, des insultes. Autant dire que pour les pauvres du quartier, qu'ils soient d'origine asiatique ou non, Belleville sous occupation policière est réellement devenu un îlot d'insécurité permanente.

Pour rappel, ces deux manifestations « pour la sécurité » partent d'un constat que nous ne souhaitons pas nier et que nous partageons. Les asiatiques, à Belleville comme ailleurs en France, subissent, comme toutes les autres vagues d'immigration, le racisme latent d'une bonne partie de la population (immigrée ou non), et personne ne s'en cache réellement. Des clichés tels que celui qui voudrait que les chinois soient tous de riches commerçants se baladant systématiquement avec des liasses de billets plein les poches sont assez répandus pour que certains n'hésitent pas à les braquer indistinctement. Certains alimentent volontiers ce genre de clichés, comme le prouve cette phrase de Patrick Huang, gérant du bar-tabac Le Celtic et vice-président de L'Association des Commerçants Bellevillois : « Les Asiatiques et surtout les commerçants sont particulièrement ciblés car ils ont souvent de l'argent liquide sur eux. Aujourd'hui, vous voyez rarement un Chinois payer en chèque ou en carte bleue. C'est culturel. » Nous insistons sur le mot « indistinctement », parce que nous n'avons pas de position de principe sur le fait de voler les riches, cela nous paraît tout simplement logique dans un système basé sur l'inégalité et le fric. En revanche, les pauvres qui se braquent entre eux ne font que renforcer un peu plus la guerre de tous contre tous là où nous aimerions voir de la guerre sociale.

Pour schématiser, le problème n'est pas qu'il y ai des « chinois », des « noirs », des « arabes », des « françaouis » et autres catégories imaginaires, le problème n'est pas non plus que des riches, asiatiques ou non, soient volés par des pauvres, arabes et noirs ou non ; comme nous n'avons jamais cessé de le répéter, le problème c'est pas le vol, c'est le fric, c'est pas les voleurs, c'est les flics. Que la dite « communauté asiatique » subisse diverses formes de racisme est inacceptable ; qu'une poignée de politiciens en herbe ou confirmés se présentant comme ses représentants et se constitue sous forme de lobby pour souffler aux oreilles de l'Etat de renforcer chaque jour un peu plus l'occupation policière du quartier, assistée en cela par les mairies socialistes des XIXe, XXe et XIe arrondissements, ne doit pas être accepté, bien qu'il n'y ait rien de si étonnant à tout cela.
Précisons tout de même, à titre d'éclairage, que deux organismes ont discrètement déposé leurs statuts cette année : le Conseil représentatif des associations asiatiques de France (CRAAF) et le Conseil national des asiatiques de France (CNAF). Précisons aussi que le fondateur du CRAAF, Chenva Tieu, vient d'être nommé secrétaire national de l'UMP aux affaires étrangères en charge de l'Asie.

Mais revenons à nos moutons. En fait, « communauté asiatique » est un terme qui sonne bien creux... Déjà, qu'est-ce qu'ont en commun des milliers de personnes différentes que l'on réduit sous ce terme, venant de centaines de régions différentes d'Asie ? Il faut avoir déjà intégré le principe raciste pour parler de « communauté asiatique » comme d'un tout homogène et univoque. De plus, la « communauté asiatique », du moins sa représentation officielle, c'est-à-dire les personnes qui organisent ces manifestations nauséabondes, n'est composée que de la petite-bourgeoisie asiatique locale, de petits patrons et commerçants qui ont réussit grâce à l'exploitation intensive des pauvres de cette même communauté qu'ils sont censés défendre. Ironie du sort ? Pas vraiment, non. Dans une même « communauté », il y a moins de choses en commun entre un pauvre d'origine asiatique révolté contre son sort et un patron de la même origine, qu'entre ce même pauvre et un autre pauvre révolté à l'autre bout du monde, malgré la langue et les frontières. Aussi, le terme « communauté asiatique », regroupe aussi bien des patrons que des exploités, des sans-papiers et des avec-papiers, des riches et des pauvres, des rebelles et des honnêtes-gens, des « délinquants » et des flics. Peut-on juste imaginer qu'il puisse exister une homogénéité entre tout ce beau monde ?
Cela n'empêche pas pourtant, à l'occasion de ces manifestations réunissant des milliers de personnes de voir se mélanger patrons et exploités, pauvres et riches, pour différentes raisons, qu'elles soient liées à l'adhésion aux mots d'ordres réactionnaires ou par pur chantage communautaire.

Cette manifestation, précisément comme la première, utilisait pour prétexte une agression récente -pour laisser paraître un semblant de spontanéité- cette fois-ci devant le restaurant le Nouveau Palais de Belleville le 29 mai 2011. L'homme est aujourd'hui encore dans le coma. En mettant explicitement en avant l'origine asiatique de la victime, et implicitement l'origine supposée des agresseurs, les organisateurs de cette manifestation savent très bien où ils vont, bien qu'ils ne se rendent peut-être pas compte de jusqu'où tout cela pourrait aller.

Mercredi 15 juin, une trentaine de patrons de commerces et de représentants d'associations chinoises du quartier se sont retrouvés au Nouveau Palais pour organiser une manifestation contre les vols et les violences comme l'année passée, en présence d'Hammou Bouakkaz (Adjoint au maire de Paris en charge de la vie associative, comprendre distributeur officiel de subventions pour associations rapaces), de Jean-Claude Beaujour (Vice-pdt de la fédération de Paris au Parti radical et candidat UMP aux élections municipales dans le XXe et législatives dans la 6e circonscription) et de représentants du commissariat de police du XXe [PHOTO]. Au cours de la réunion, les participants ont insisté sur l'importance de « mobiliser tous les Parisiens et de ne pas tomber dans le repli communautaire » (sic). Tout de suite, des milliers de tracts sont diffusés, en chinois uniquement, raté pour le repli communautaire. l'Association Chinoise pour le Progrès des Citoyens (ACPC), par exemple, appelle sur son site internet, « toutes les personnes ayant été rackettées, blessées ou toutes les personnes voulant la paix, chinoises ou non, à venir les rejoindre ». L'ACPC, présidée par Hahen Yang, est une des plus impliquées dans l'initiative de ce nouveau rassemblement sécuritaire. L'association, qui possède un local au 14, rue Dénoyez [PHOTO] a pour but, si l'on en croit le Journal Officiel, « d'aider tous les Chinois à s'intégrer dans la société française ». Dans la famille de la mafia associative du business des subventions, on peut aussi citer Huiji, très représentative de ce dont nous discutons ici : prétendument « issue de la lutte des sans-papiers chinois », elle participa aux débats sur « l'identité nationale » organisés à la Préfecture et obtint en 2009 une habilitation pour une « enquête-médiation » sur l'insécurité.

Cependant, cette fois-ci, il y avait beaucoup moins d'associations, d'élus et de politiciens en tout genre pour participer à l'organisation de la manifestation. Il faut dire que côté chinois, la crainte de débordements racistes et la présence d'« éléments incontrôlables » dans le cortège de l'an dernier a sans doute joué dans la décision de ne pas s'impliquer, comme l'Association des Chinois résidant en France, surnommée parfois le « mini-consulat ». Selon la presse, des représentants de l'ambassade de Chine, peu désireux de voir dériver l'événement, auraient essayé de dissuader les organisateurs, et prévu un autre événement au même moment, avec un succès mitigé. Qui plus est, Pékin n'avait sans doute pas intérêt à participer à une manifestation qui risquait de donner lieu à des débordements racistes, au moment même où la Chine connaît un vent d'émeutes sociales massives à l'intérieur de ses frontières.

Le budget de l'événement, publié sur le site « Huarenjie » (en chinois), s'élèverait à 10 544 €. Un stock de petits drapeaux français sera distribué. Au moins trois camions, plusieurs sono, des mégaphones... Vingt-et-une personnes ont été recrutées pour assurer le service d'ordre et 300 casquettes ont été commandées pour les personnes chargées d'encadrer la manifestation et d'éviter les débordements alors que d'autres sont chargés de distribuer des sticker « sécurité pour tous » par milliers à coller sur les vêtements, et d'autres encore distribuent des visières à fleurs, bleues pour les garçons, roses pour les filles. Cela laisse un peu imaginer l'ambiance autour de ce cortège sur-défendu et gadgétisé.

L'extrême-droite identitaire et ouvertement fasciste n'a pas manqué de relayer le rendez-vous de cette manifestation par le biais de ses sites internet. On ne doute pas que le contenu politique de cette manifestation avait bien de quoi leur procurer quelques jouissances non-simulées. Résultat, une dizaine de nostalgiques de Pétain ont marché sur la capitale parmi les manifestants, sans que cela ne gêne personne, bien sûr.

Si on revient un peu en arrière, après l'émeute réactionnaire du 20 juin 2010, la préfecture n'a jamais cessé de prendre pour prétexte les revendications de la « communauté asiatique » pour inonder le quartier de flics. Michel Gaudin, le sinistre préfet de Paris, n'avait même pas attendu deux semaines après le retentissement de cette manifestation pour sortir un communiqué précisant : « nous avons maintenant dénombré 13 bandes ou groupes sensibles qui s'adonnent régulièrement à des actes de délinquance dans un périmètre proche de Belleville. Deux [bandes] sont situées dans le Xe, deux dans le XIe, trois dans le XIXe et six dans le XXe » avant d'ajouter que la PP allait inciter les victimes asiatiques à déposer plainte : « Nous avons déjà des documents qui sont en Chinois, nous allons faire un guide afin que ces personnes puissent accéder aux services de police ». Inutile de dire que la prison de la Santé n'a pas cessé de s'emplir d'une bonne partie de la jeunesse bellevilloise depuis. Inutile de dire aussi, que tout cela n'a fait que renforcer les replis communautaires et la haine de l'autre dans le quartier, quoi qu'en disent les fines bouches (radicales ou non), adeptes de la méthode Coué et préférant tout voir par le bout de la lorgnette idéologique que par leurs propres yeux.

Une brigade spécialisée de terrain (BST) de 25 hommes patrouille maintenant chaque jour entre 14 heures et 22h30 (cf. « BST : Ils seront toujours trop proches », dans Lucioles n°3, juin/juillet 2011), et les correspondants de nuit de la mairie de Paris, chargés de surveiller les zones chaudes, ont élargi leur territoire depuis janvier (cf. « Correspondants de nuit : des agents de proximité de la guerre aux pauvres » dans Lucioles n°1, novembre/décembre 2010). Sans oublier la maire PS du XXe, Frédérique Calandra, qui rappelle dans un communiqué de presse suite à l'agression, qu'elle réclame depuis des mois « des moyens supplémentaires à la Préfecture de police en termes de prévention et de sécurité pour l'ensemble des habitants de Belleville ». Elle regrette la « difficulté de communication avec la communauté chinoise » : « Cette année, nous n'avons pas été formellement invités à cette manifestation, et nous n'avons pas bien compris qui organisait. ». Puis, comme si ce n'était pas suffisant, en s'appuyant sur les déclarations de Claude Guéant, ministre de l'Intérieur, qui félicite l'efficacité des « patrouilleurs », elle « demande la mise en place immédiate d'un tel dispositif sur le quartier de Belleville. ». Ce monde est-il donc complètement fou ?

Outre les « agressions » et le « climat d'insécurité » dont se disent victimes les auto-proclamés portes-parole de la « communauté asiatique », il faut ici parler du marché sauvage de Belleville. Principal nœud de discorde dans le quartier depuis sa première installation il y a quelques années, et plus récemment, sa réinstallation massive durant l'été 2009, ce marché sauvage fait couler beaucoup d'encre, et surtout, sert de passerelle -encore une- entre les diverses ambitions de pouvoir dans le Nord-Est parisien. Aussi, on retrouve les mêmes vautours -associations de commerçants, préfecture, mairies d'arrondissement- au coude à coude pour le « grand nettoyage du bas-Belleville ». Dés septembre 2009, une association (BCP pour Belleville-Couronnes Propreté) voit le jour, fédérant les riverains agacés, qui vont d'emblée manifester devant la mairie du XXe pour forcer les élus et la Préfecture à agir.

Le directeur de cabinet à la mairie annonce une coordination entre les mairies des XXe, XIXe, XIe et Xe arrondissements afin de « mutualiser leurs moyens et assurer une présence policière permanente pendant au moins six mois ». Suite à une relative accalmie, l'association se dit satisfaite, tout en précisant par la voix d'une de ses membres (en l'occurrence Fatima Brahmi) : « Nous ne souhaitons pas vivre entourés de flics de tous les côtés ». La mairie du XXe, quant à elle, propose l'occupation de l'espace public par des manifestations d'artistes, notamment sur le terre-plein entre Belleville et Couronnes, espace qui appartient à la mairie du XIe, en plus de la présence de contrôleurs de la propreté susceptibles de délivrer des amendes à tout contrevenant. Après que l'occupation policière quotidienne a pris fin, vers novembre 2009, le marché est reparti de plus belle, au grand dam de BCP, qui précise la différence pour elle entre un « marché de biffins sympathique, bon enfant et toléré » et le marché illégal fonctionnant grâce à une « organisation collective implicite » consistant à repérer l'arrivée des flics, à les chasser s'ils ne sont pas en position de force, tout comme certains touristes et journalistes venus prendre le marché en photo. L'assoc' se plaint donc des « nuisances visuelles, sonores et sanitaires, des bagarres fréquentes », et aussi du fait que la plupart des marchandises viendraient du vol à l'étalage. Allant plus loin, elle va jusqu'à dénoncer, en avril dernier, « la présence opportuniste de groupes de jeunes gens sans papiers, tunisiens pour la plupart, qui n'ont d'autre occupation possible que celle de se désaltérer à la bière à longueur de journée ». Très vite donc, plusieurs pétitions circulent dans le quartier, et la mobilisation contre les vendeurs à la sauvette se véhicule lors des conseils de quartier, où nos bons citoyens viennent exiger plus de moyens de la part des autorités, regrettant au passage que « La BST récemment mis en place n'inclut pas la zone Ménilmontant/Couronnes dans son périmètre d'intervention...Ils ne viennent que par conscience professionnelle lorsqu'ils en ont la possibilité. Les quelques rares (sic) présences des cars de CRS, dont la mission est d'éviter les débordements et qui ne luttent donc pas contre l'installation des vendeurs, donnent malheureusement l'impression à ces derniers qu'ils ont le droit de poursuivre leurs affaires. Les policiers des commissariats du XXe et du XIe ont abandonné, résignés face à la réinstallation systématique du marché et au manque de moyens dont ils disposent pour faire face... »

Calandra, la maire du XXe, soucieuse de consolider son arrondissement en terre d'asile pour riches bobos de gauche, mais aussi avide de gagner en électeurs soucieux avant tout de sécurité, n'en demandait pas tant pour pouvoir jouer de la surenchère verbale. Le 10 mai dernier, lors d'un conseil de quartier, celle pour qui « Belleville est un chaudron » prend donc les devants et propose une manifestation rassemblant élus, commerçants et habitants de Belleville. Selon ses propres termes, il s'agit de créer un « rapport de force démocratique », afin d'obtenir des renforts policiers. Cette manif aura finalement lieu le 20 mai, durant laquelle nombre de magasins ont baissé rideaux en signe de solidarité, agacés de la baisse de leur chiffre d'affaire depuis plusieurs mois. Régulièrement les flics, las de se contenter du jeu du chat et de la souris, tentent de virer de force les vendeurs à la sauvette, entraînant de brefs face-à-face, parfois assez tendus. Une conflictualité renforcée depuis quelques temps par la lutte des Tunisiens sans papiers récemment arrivés, et qui ont multiplié rassemblements, ouvertures de lieux de vie et d'organisation, manifestations sauvages conclues parfois d'affrontements avec la police, bien décidée à ne pas laisser s'installer cette nouvelle présence gênante en terme de paix sociale et de réputation pour un quartier encore en voie d'embourgeoisement. Conflictualité régulière aussi, entre certains habitants du quartier et la police. Une des dernières illustrations est venue le 6 juin dernier rue Ramponneau, lorsque des flics arrivés pour interrompre une rixe se sont fait encercler par une cinquantaine de personnes hostiles. Suite à une première interpellation musclée, des renforts venus du XIe arrondissement ont voulu arrêter un scooter venant vers eux, qui a forcé le passage, suite à quoi un des flics a ouvert le feu sur le conducteur, heureusement sans succès, et c'est finalement l'agent qui s'en tiré avec dix jours d'ITT. Puis c'est au tour d'une jeune femme, refusant d'obéir aux ordres de dispersion des flics, qui est arrêtée, non sans avoir giflé au passage l'un d'entre eux. Au final, on ne peut plus se promener dans le quartier sans tomber sur une meute de flics prêts à rafler tout ce qui ne marche pas droit. Mais cela ne suffisait pas pour Patrick Huang, puisque celui-ci a obtenu une énième réunion avec le commissaire de police du deuxième district sur l'insécurité dans le quartier, réclamant toujours plus de flics (mais est-ce seulement encore possible matériellement ?). Ce même Patrick Huang que nous avons aperçu le lundi 27 juin rue de Belleville en compagnie d'une délégation de costards-cravates (probablement de la préfecture et de la mairie), à qui il mendiait sans doutes quelques juteuses subventions en plus de nouveaux effectifs de police.

En décembre 2010 déjà, le buraliste et son association de petits patrons du quartier avaient eu une réunion avec la préfecture de police de Paris où ils avaient obtenu la promesse de nouvelles caméras de surveillance pour fin 2011... Ceux qui le connaissent auront déjà pu remarquer la présence massive et paranoïaque de cameras dans son bar-tabac Le Celtic, peut-être un avant-goût du quartier ? Précisons tout de même que lors de l'inauguration de l'Association des Commerçants de Belleville, dont la mairie a suscité la création en 2010, un représentant de l'ambassade de Chine a été invité, ce qui laisse songeur quant au caractère « spontané » de la manifestation du 20 juin 2010, et qui donne un aperçu de tout ce qui se trame derrière.

Le dernier clou médiatique en date enfoncé dans le cercueil bellevillois est arrivé le mercredi 29 juin, lorsque le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, a rendu une visite surprise à Belleville en réponse à la manifestation avec la volonté de « mettre le paquet pour renforcer le sentiment de tranquillité » ainsi que « pour protéger les honnêtes gens quelles que soient leurs origines » (nous voilà rassurés...). Il a d'abord rendu visite aux proches de Hu Jiang, la « victime de trop », dans le restaurant où celui-ci travaillait, le Nouveau Palais de Belleville. Il est ensuite allé au restaurant Le Pacifique, situé à 100 mètres de là, au croisement de la rue Tourtille, où il s'est entretenu avec des élus locaux, dont la maire PS du XXe, Frédérique Calandra et le sénateur maire PS du XIXe, Roger Madec, des responsables d'associations chinoises comme l'AJCF (Association des jeunes chinois de France), l'Union des Commerçants d'Aubervilliers pour la Solidarité, mais aussi des représentants de l'ambassade de Chine (encore eux...). Mais aussi Anh Dao Trexel qui, lors de la réunion affirma au ministre que « les Asiatiques veulent avoir un traitement égal pour avoir la paix dans la République. Je veux un nettoyage des racailles et voyous pour vivre en tranquillité ». La « communauté chinoise » étant paraît-il acquise à l'UMP, celui-ci est venu chasser sur ses propres terres fétides. Il annonce « un travail en étroite collaboration avec les associations chinoises et l'arrivée imminente de patrouilleurs dans le quartier, probablement avant l'été ». Puis surenchère de la maire PS Calandra du XXe qui demande leur mise en place immédiate. Ils sont désormais là, et bien là. Tout devient plus clair, le PS ne cherche même plus à cacher sa vraie nature en soutenant des manifestations sécuritaires et réactionnaires, en finançant des associations ouvertement communautaristes (parfois nationalistes) de la bourgeoisie immigrée chinoise et de patrons locaux, épaulés par le Parti Communiste Chinois.

Entre 3000 (selon la police – trois fois moins qu'à la précédente) et trente mille personnes (selon les organisateurs – autant qu'à la précédente), dont beaucoup d'enfants, ont donc défilé dimanche 19 juin dernier, de République à Nation à l'appel du « Collectif des associations asiatiques de France », pour réclamer la « Sécurité pour tous ». Des portraits de Hu Jiang et des drapeaux français émaillaient le cortège, et le slogan était « Liberté, égalité, fraternité... ET SÉCURITÉ ! ». Anh Dao Trexel (fille adoptive de Jacques Chirac d'origine vietnamienne) encore elle, est venue prêter main forte au cortège comme en 2010. Elle a demandé « aux pouvoirs publics de prendre des mesures pour garantir la sécurité des biens et des personnes » avant de s'étonner de « l'absence des élus des arrondissements dont dépend Belleville et qui avaient participé à la manifestation de l'an dernier ». L'Association Chinoise pour le Progrès du Citoyen s'est également émue à travers son président Yang Hua du peu d'intérêt des élus parisiens pour les questions de sécurité (la bonne blague). Hamou Bouakkaz, adjoint au maire de Paris chargé de la démocratie locale et de la vie associative et élu du XXe arrondissement a toutefois rejoint le cortège en cours de route, en tête de banderole [PHOTO]. On imagine bien ce dernier suivant prudemment de loin la manifestation, et décidant de rallier le cortège après s'être assuré que tout se déroulait dans le bon ordre...

Olivier Wang, avocat et porte-parole de la manifestation y affirme aux médias « que l'heure n'est pas encore aux milices privées, reconnaissant cependant qu'à Aubervilliers où travaillent beaucoup de Chinois de Belleville, des « patrouilles » sont menées pour protéger les marchandises et les personnes ». Il y prononce également cette insinuation, qui sera répétée comme un mantra religieux ou un mot d'ordre décidé à l'avance, par tous ceux qui répondront aux questions des médias, présents en masse : « Quand je me promène la nuit à Belleville, je suis toujours obligé de regarder dans tous les sens pour être sûr qu'il ne va rien m'arriver ».

Au fond, nous ne pouvons qu'acquiescer à cette affirmation, puisque nous aussi nous avons peur de sortir la nuit à Belleville et nous regardons constamment derrière nos épaules. Ce que n'ont pas le temps de faire tant de gibier à flics, passant quelques mois en prison par-ci par-là, comme tant d'autres gens du quartier. La voilà la terreur que nous ressentons, celle de se faire mettre le grappin dessus pour tout et n'importe quoi, par n'importe quel petit laquais en uniforme, d'être jeté dans l'arène de justice puis au trou, livré en pâture de matons en mitards comme c'est le cas de tant de bellevillois, et comme dans tous les quartiers dits « sensibles ».

On nous parle chaque jour de sécurité et d'insécurité, à la TV, dans les journaux, dans les beaux discours des politiciens etc. Le sujet est incontournable. Mais quelle est la réalité de ce problème ? Le lobbying sécuritaire se mord consciemment la queue en profitant des peurs qu'il a lui-même créé : la présence incessante de flics dans la rue donne la sensation aux « honnêtes-gens » d'être dans une zone à risque, créant ainsi superficiellement le sentiment d'insécurité, et justifiant la présence d'encore plus de flics. Dans un quartier pauvre comme Belleville, délits et menus larcins sont quotidiens : petits vols en supermarché, marché noir, vente à la sauvette, petites bagarres, petits deals... mais qui cela dérange-t-il vraiment ? Ou plutôt, qui arrange vraiment la dénonciation opportuniste de cette « délinquance » ? Les petits commerçants à la recherche d'une clientèle plus riche et respectable, les requins immobiliers en quête de clients plus solvables, les politiciens surfant sur des sentiments créés de toute pièce pour séduire un électorat servile et apeuré ou encore les protagonistes du business sécuritaire qui acquièrent grâce à cette mascarade de nouveaux appels d'offre et de nouveaux marchés juteux (comme l'installation de milliers de cameras). L'insécurité est un terme à bannir, même s'il est tentant] de le renvoyer à la gueule des dominants, car l'« insécurité » dont nous soufrerions en premier lieu serait bien la misère, les violences policières, les expulsions, le travail, les incarcérations, les tabassages, les contrôles au faciès, les rafles etc. Celle-ci ne se réglera jamais à coup de flics ou de code pénal, car ce sont eux qui en sont les artisans.

De toute évidence, n'importe qui dans le quartier en proie à la pauvreté, au défaut de papier et insoumis à la paix sociale, devra compter avec ce réseau de pouvoir formé en coalition pour la militarisation de Belleville. Ils ont des noms, des adresses et une idéologie qu'il nous faudra démonter par tous les moyens que notre désir de liberté suggérera par la suite.

A la guerre aux pauvres et entre pauvres que l'on voudrait nous imposer, nous répondons donc par la guerre sociale sans trêve.

A « sécurité pour tous », nous répondons liberté pour tous.

Extrait de Lucioles n°4, Bulletin anarchiste du Nord-Est de Paris, août-septembre 2011.


Editeur : Base de données anarchistes
http://www.non-fides.fr

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10 septembre 2011 6 10 /09 /septembre /2011 21:45
Sandrine A georges-Skinner à moi
)
Bonsoir!

Juste pour vous tenir au courant. Hank a une nouvelle date d'exécution pour le 9 novembre prochain, alors que la plainte au civil est toujours en cours d'instruction et qu'une nouvelle demande de tests ADN vient d'être déposée au pénal... Le stress est terrible et l'issue est loin d'être gagnée...

Je vous envoie une petite vidéo que vous pouvez faire circuler à loisir:

http://www.youtube.com/watch?v=DoTYzpR6TrQ&feature=player_embedded

Pour le reste, on essaye de tenir bon, mais ce n'est pas simple.

J'espère que vous allez tous bien!
 

Sandrine

YouTube - Vidéos provenant de cet e-mail
Sandrine, Hank, de notre côté nous ne savons comment nous battre et vous soutenir efficacement autrement qu'en vous témoignant de notre sincère amicalité.De relayer ces info qui nous tordent le ventre est le mons que nous puissions faire, et sans doute, à cause de la faiblesse de nos moyens dérisoires tellement,  le faisons-nous encore fort mal....Infiniment.

Courage et...bien amicalement à vous.

Steph.K

 

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8 septembre 2011 4 08 /09 /septembre /2011 06:02
Lettre d'information

Bonjour,
Voici les nouveautés publiées sur le site Base de données anarchistes depuis 2 mois

Brèves

Sortie de Lucioles n°4 (numéro spécial) - août/septembre 2011
Publié le 8 septembre 2011
Numéro Spécial : Contre-enquête sur les dessous de la militarisation de Belleville Il sera ou est déjà disponible dans les points de diffusion habituels et comme d'habitude, régulièrement diffusé dans la rue aux alentours de Belleville/Place des Fetes/Menilmontant/Couronnes et le Nord-Est Parisien. (...)
Ne construisons pas nos propres prisons
Publié le 7 septembre 2011
Détruire ce qui nous détruit – Ne construisons pas nos propres prisons. Affiche photographiée sur les murs de Grenoble en avril 2011.
Repas de soutien au bulletin Lucioles
Publié le 5 septembre 2011
Repas de soutien au bulletin Lucioles http://luciolesdanslanuit.blogspot.com/ Un bon repas prix libre pour nous aider à financer les prochains numéros du bulletin. Samedi 10 septembre 2011 À partir de 20h à la Rôtisserie 5 Rue Ste Marthe, 75010 Paris Metro (...)
Italie - Révolte et évasion du CPT de Pozzallo
Publié le 31 août 2011
54 Tunisiens en fuite et 13 arrêtés, bilan d'une journée de révolte, l'enième, au centre d'accueil de Pozzallo, en Sicile (Italie), où se trouvaient 104 Tunisiens interceptés au large de Lampedusa et en attente d'être expulsés par force au bled. Liste Migreurop, 24 août (...)
Suisse - Révolte à la prison de Champ-Dollon
Publié le 24 août 2011
Une trentaine de détenus se sont mobilisés dans l'après-midi du 19 août à la prison de Champ-Dollon. Ces derniers ont réfusé de retourner dans leur cellule après la promenade. Selon les médias dominants, ils réclamaient l'annulation des sanctions émises contre d'autres détenus envoyés au mitard et ont émis (...)
Nantes - Pique nique autour des arrestations de lundi
Publié le 24 août 2011
Rendez vous place royale à Nantes à midi. Le PS, Vinci et leurs collabos républicains orchestrent chaque jour la destruction de 2000 ha de bocage comme de tant d'autres espaces de vie. Mercredi midi, quatre personnes auront passé 48h dans des cellules en béton, suspectées d'avoir endommagé un camion (...)
Samedi 17 septembre, Concert de soutien à Kalimero Sous le Soleil
Publié le 14 août 2011
Le samedi 17 septembre, au Piboulio, à Sainte-Croix-Vallée-Française, à partir de 20h, concert en soutien à Kalimero Sous le Soleil. Au programme : Ethnopaire (techno-punk-psychédelic), Ça (c'est ça et c'est comme ça !), Père Bruno (one man show), et Marylin-Rambo (noise-punk-jazz expérimental), DJ (...)
Arrestations de Bologne : Madda est sortie de prison
Publié le 12 août 2011
Après la sortie de prison mi-juillet des compagnons anarchistes de Bologne Stefania, Nicu, Anna Maria, Martino et Robert, incarcérés depuis le 6 avril (voir ici), c'est au tour de la dernière emprisonnée, Madda, de sortir. Le 30 juillet dans l'après-midi, Madda, une des compagnonnes mise en examen (...)
[Brochure] Notre Individualisme et autres textes...
Publié le 5 août 2011
Notre individualisme est un texte écrit à la première personne, à la fois vision personnelle de l'individualisme anarchiste et présentation volontairement accessible de cette pensée souvent méconnue ou caricaturée. Le besoin s'en faisait ressentir depuis déjà pas mal de temps, voici donc une modeste (...)
Cinquième "suicide" à la prison de Corbas
Publié le 3 août 2011
Jeudi 4 aout au matin la prison de Corbas a annoncé le cinquième « suicide » dans ses locaux depuis début 2011, et le deuxième en deux semaines. En moins de deux ans cette prison, pourtant présenté comme prison modèle lors de son ouverture en 2009, compte déjà huit « suicides » dans ses (...)
Rome - Révolte au CIE de Ponte Galeria
Publié le 1er août 2011
La révolte a éclaté lorsque quatre Algériens ont été tabassés par la police qui les avait retrouvés dehors la cage en train de s'enfuir. Pendant toute la nuit les détenus ont refusé de rentrer en cellule et quand ils ont finalement vu l'état des quatre matraqués ils ont crié à la révolte. Il y a eu des (...)

Articles

Contre-enquête sur les dessous de la militarisation de Belleville
8 septembre 2011

Tout le monde l'aura remarqué, depuis un peu plus d'un an, Belleville est occupé par la police sous toutes ses formes (de nouvelles brigades ont même été spécialement créées). L'Etat a fait du quartier un laboratoire expérimental en matière de maintien de l'ordre et de répression, prenant pour prétexte diverses revendications citoyennes (contre le marché sauvage, pour répondre au sentiment d'insécurité de la dite "communauté chinoise" etc.).

Chili : Transcender la dictature
7 septembre 2011

Dans la nuit du 25 au 26 août, dans le quartier de Jaime Eyzaguirre où Manuel Gutiérrez Reinoso a été assassiné par la police, ses proches et ses amis ont organisé une cérémonie à sa mémoire et ont défilé dans les rues de la communauté Macul. Des rassemblements et des marches ont eu lieu dans différentes villes du Chili, mais aussi à Buenos Aires en Argentine. Sur l'avenue Alameda dans le centre de Santiago, la police a fait usage de violence après 19h ; des canons à eau et des gaz lacrymos ont été utilisés pour disperser la manifestation de plus de 200 personnes. Cinq manifestants ont été arrêtés et les personnes solidaires ont répondu en montant des barricades et en s'affrontant avec les forces répressives.

Grèce : Briser l'unité nationale...
5 septembre 2011

Puisque nous ne sommes pas né(e)s hier mais que nous gardons la mémoire du passé, puisque nous crachons sur la propagande des médias corporatifs...

L'hypocrisie des gouvernants Anglais est sans limites
5 septembre 2011, par Conrad Frölich

Par le temps qui court, il est puéril, sinon bête, de menacer les tyrans par lettres, articles de journaux, etc. Il est beaucoup plus intelligent de les frapper ou de les faire sauter sans rien dire, car on a au moins l'avantage de ne pas entendre les récriminations des EXÉCUTÉS, et la besogne ainsi proprement faite, est plus satisfaisante à tous points de vue.

La grève des écoliers - un épisode de la guerre sociale en Angleterre (1911)
3 septembre 2011, par Danièle Rancière

« La grève a commencé à l'école catholique de Sainte Marie quand 13 des garçons plus âgés ont abandonné les plus jeunes dans la cour de récréation. Une fois qu'on sut qu'ils étaient en grève, la nouvelle se répandit et avant le début des classes de l'après-midi, elle avait atteint plusieurs écoles de l'Est de Hull. Aussitôt, il y eut des attroupements d'enfants devant les écoles hur­lant : "dehors" ou bien "jaunes" aux élèves qui retournaient en classe » (Hull Daily News, 13 sep­tembre 1911).

De la cour de recréation aux services de renseignements
2 septembre 2011

Les services de renseignements suisses ont fait surveiller des altermondialistes en Suisse et à l'étranger. Maintenant, un mouchard parle de ses activités.

À propos de l'assassinat de Manuel Gutierrez par l'État chilien et ses pions
1er septembre 2011

Quand la presse dit que quelqu'un « est mort dans un accident confus » elle veut dire que ce sont les enfoirés de flics qui l'ont tué. La vérité c'est qu'assassiner un flic, même si ça paraît dur, dans l'ordre social imposé, est plus grave que d'assassiner une personne commune.

Le faux principe de notre éducation
30 août 2011, par Max Stirner

Comme notre époque est en quête du mot qui exprime l'esprit qui l'habite, nombreux sont les noms qui envahissent le devant de la scène et tous prétendent être le bon. De toutes parts se manifeste le plus divers grouillement de partis et, autour de l'héritage pourrissant du passé, se rassemblent les aigles de l'instant. Les cadavres politiques, sociaux, religieux, scientifiques, artistiques, moraux et autres, abondent en tous lieux et tant qu'ils ne seront pas tous consumés l'air ne deviendra pas pur, le souffle des vivants en restera oppressé.

London Calling
29 août 2011

La capacité de l'homme à s'adapter aux circonstances ne connaît pas de limites. On peut lui imposer un milieu des plus affreux, fait de misère, de pauvreté, de prison ; lui enlever toute perspective de vivre une vie pleine et passionnée, tout espoir ; l'encourager même à commettre les actes les plus vils au nom de la patrie, de la morale, du maintien de l'ordre, et il ne bronchera pas. Il regardera ses pieds et s'adaptera aux circonstances. Cette capacité est le fil qui traverse toute l'histoire humaine, c'est le fil de la résignation, de l'acceptation de l'inacceptable, l'effacement de soi-même au nom du « moindre mal ».

Contre toute autorité...
26 août 2011

Pas le temps de vivre, plus la force après des heures de taff à part pour allumer la télé, se lamenter autour de quelques verres de mauvais alcool, d'antidépresseur ou de Subutex, une petite prière et au lit. Sept heures de sommeil nerveux avant de recommencer la même journée de merde jour après jour, tout ça pour un peu de fric qui passera du porte monnaie du patron à celui du propriétaire, d'un commerçant quelconque aux caisses de l'Etat. Facile de tomber dans la dépression, facile de lâcher prise, d'accepter son sort et de se dire que rien ne vaut le coup, d'abandonner tout espoir d'autre chose, de ne plus se soucier, face à sa propre misère, du sort des autres. En quelque sorte, chacun sa merde. Hors de ma famille, de ma communauté, de mon clan, pas d'empathie, aucune solidarité. Au point où on en est, tant que le fric circule et qu'on peut en grappiller quelques miettes (allocs, petits business, minimas sociaux...) pourquoi penser au reste ? On peut aussi se créer l'illusion que la vie n'est pas si sinistre en se réfugiant dans le peu de satisfaction et de confort que la société veut bien nous laisser en échange de la paix sociale. De toute façon, avec deux mille ans d'esclavage derrière nous, pt'être bien que l'humain est fait pour vivre en cage, maître ou esclave.
Comme une caricature de ce que nous vivons tous un peu, par-ci par-là.

Marre de se laisser aménager !
26 août 2011

Quand on observe autour de soi, on voit beaucoup de béton, du gris, du rose, du vert, du bleu, le tout agrémenté d'asphalte. C'est le monde qu'illes veulent nous imposer. Chaque jour, à Notre Dame des Landes et ailleurs, le parti socialiste, Vinci, et leurs commandos républicains, orchestrent la destruction de milliers d'hectares de bocages et de zones de vie. Face à cela, accusées d'avoir dégradé la caravane de propagande socialiste, six personnes ont été interpellées à Nantes lundi 22 août aux alentours de midi, et sont susceptibles d'être poursuivies.

Sans murs, ni horizon
24 août 2011

L'Europe n'est pas tout a fait une citadelle ni une forteresse, mais plutôt une sorte de piège à loup, qui se referme une fois qu'on y a déjà posé le pied.

On ne guillotine pas assez...
24 août 2011, par Georges Darien

Il y a des voleurs qui remettent tout en ordre, dans les maisons qu'ils visitent. Moi, jamais. Je fais un sale métier, c'est vrai ; mais j'ai une excuse : je le fais salement. Lorsque les personnes dévotes, mais imprudentes, qui habitent cette maison rentreront chez elles, l'aspect seul de cette bouteille leur révélera ce qui s'est passé et les plongera d'emblée dans une affliction profonde. Ah ! j'ai déjà fait pleurer bien des gens ! A ce propos, comment se fait-il que la science n'ait pas encore trouvé le moyen d'utiliser les larmes ?...

Danemark – cinq compagnons en prison accusés d'attaques « terroristes » en vue de déstabiliser l'État
22 août 2011

Aujourd'hui, après quatre mois d'emprisonnement, nous avons finalement eu vent des charges à l'encontre de nos amis et compagnons au palais de justice. Les cinq, qui furent arrêtés le 26 avril 2011, sont officiellement accusés d'avoir menés un certain nombre d'attaques incendiaires : Contre le QG de la Nordea bank, le commissariat central de Copenhague, l'ambassade de Grèce, une école de police, deux compagnies de fourrure et de nombreuses autres banques à Copenhague. Alors que certaines parties du verdict étaient attendue suite à diverses déclarations de la police, la pire nouvelle c'est que l'affaire est passée de simples incendies à des actes de terrorisme, appuyé par les lois antiterroristes danoises de 2002. Les cinq ont été accusés de tenter de déstabiliser l'Etat et la police à travers ces attaques .

Le Principe de l'État
20 août 2011, par Mikhaïl Aleksandrovitch Bakounine
Au fond, la conquête n'est pas seulement l'origine, elle est aussi le but suprême de tous les Etats, grands ou petits, puissants ou faibles, despotiques ou libéraux, monarchiques, aristocratiques, démocratiques, et voire même socialistes, en supposant que l'idéal des socialistes allemands, celui d'un grand Etat communiste, se réalise jamais. Qu'elle ait été le point de départ de tous les Etats, anciens et modernes, cela ne pourra être mis en doute par personne, puisque chaque page de l'histoire (...)
Vendée : action péage contre le projet d'aéroport à NDDL
17 août 2011

L'autoroute que vous venez d'emprunter est gérée par la société COFIROUTE, filiale du groupe VINCI, un des leaders mondiaux des travaux publics et de l'aménagement de l'espace.

Quinze ans après... Des critiques du militantisme toujours actuelles
17 août 2011

Depuis la dernière grande grève à la SNCF, en 1995, nous assistons, dans les milieux à l'extrême gauche de la gauche officielle, à la énième tentative de réchauffer le cadavre du militantisme, via la multiplication d'interventions qui finissent, l'enthousiasme initial retombé et l'illusion de rencontre vaporisée, par des désillusions, mais sans que le moindre bilan critique n'en soit tiré. Dans les cénacles de la militance en question continue à régner le mythe, qui a déjà fait faillite mille fois, selon lequel il est possible, à condition de faire preuve d'imagination, de ténacité, de ruse, de souplesse, etc., de surmonter les séparations qui traversent et divisent l'univers des damnés de la Terre. La démarche de Cargo en est sans doute le meilleur exemple.

Péage gratuit contre Vinci à Montpellier ce 15 août
16 août 2011

Un péage gratuit a eu lieu ce matin du 15 août au péage de St Jean de Védas, près de Montpellier, dans le cadre de la campagne lancée contre la multinationale Vinci. Une cinquantaine de personnes ont permis à de nombreux vacanciers sur le retour (ou le départ) de ne pas enrichir ces méchants, durant une petite demi-heure, tandis que des affiches étaient collées un peu partout et que le tract suivant était distribué (précisons que les quelques tunes récoltées sont allées vers des caisses de solidarité pour aider ceux qui sont confronté à la répression.) :

Lyon : une camarade interrogée, tabassée et violée par des fafs...
14 août 2011

À Lyon, le 2 juillet 2011, une militante a été interceptée en rentrant chez elle, interrogée sur ses contacts avec le milieu antifa, tabassée. Face à la résistance dont elle a fait preuve, elle a été violée ...

Notre-dame-des-landes : Après le 27 juillet...
12 août 2011

Qu'ilEs y soient montéEs dans l'optique de chanter comme le soulignent abondamment les communiqués, ou pas -il y a des endroits plus agréables pour chanter et d'autres choses à imaginer dans les bureaux d'enemies- n'a pas changé la suite. Les CRS avaient l'ordre de blesser, ce qu'ilEs ont fait en s'acharnant sur une personne au sol, en choisissant de frapper à la tête.

Grèce : Appel a la solidarité internationale pour Lutte Révolutionnaire
12 août 2011

Le 5 octobre a été décidé comme jour d'ouverture du procès de l'organisation révolutionnaire, Lutte Révolutionnaire. Le procès aura lieu dans la salle du tribunal de la prison de Koridallos. Huit accusé-e-s passeront en procès, selon un ordre du conseil d'appel, pour participation à l'organisation. Les accusé-e-s pour l'affaire de la Lutte Révolutionnaire sont N.Maziotis, P.Roupa, K.Gournas, Ch.Kortesis, V.Stathopoulos, S.Nikitopoulos, K.K. (pas arrêté ; en cavale) and M.Beraha (la femme de K.Gournas).

Les yeux grands ouvert à Londres
11 août 2011

Des visages souriants, certains derrières des écharpes et des cagoules. Nous sommes à Hackney, Londres. Ou alors c'était Hackney hier soir. C'est quelque part ailleurs ce soir, et ce sera encore ailleurs dans quelques heures à peine. Les sourires sont là parce que les rues ont été prises et parce que plus personne n'a peur de la police.

La fausse parole
8 août 2011, par Armand Robin

Si le dictateur possédait selon son rêve l'univers entier inconditionnellement, il établirait un gigantesque bavardage permanent où en réalité nul n'entendrait plus qu'un effrayant silence ; sur la planète régnerait un langage annihilé en toute langue. Et cet envoûteur suprême, isolé parfaitement dans l'atonie, loquacement aphasique, tumultueusement assourdi, serait le premier à être annulé par les paroles nées de lui et devenues puissance hors lui ; il tournerait indéfiniment en rond, avec toujours sur les lèvres et dans les oreilles les mêmes mots obsessionnels, dans un camp de concentration verbal.

La rébellion c'est la noblesse des esclaves
6 août 2011
Citoyens, Après avoir entendu les discours du maire de Carrare et du sénateur Pecchioli sur la Résistance, nous ressentons la nécessité de vous parler du même sujet et, étant d'anciens partisans, nous pensons en avoir le droit. Quand les politiciens nous parlent de la libération de Carrare, ou en général de la libération de toute l'Italie, ils utilisent un euphémisme ridicule pour ne pas dire ouvertement que l'Italie a simplement changé de patron : avant commandait le capitalisme fasciste, aujourd'hui (...)
Notre Individualisme
4 août 2011, par Aviv Etrebilal

Si le mot « individualisme » peut paraitre confus de nos jours, c'est que des décennies d'âpre propagande sont passées par là, qu'elle soit capitaliste, libérale, bourgeoise ou marxiste et anti-capitaliste. L'individualisme, c'est chacun pour soi et dieu pour tous, c'est l'atomisation engendrée par l'inconscience de classe, la perte des idéaux collectivistes au profit de l'égoïsme à courte vue et de la réussite sociale ou encore un symptôme du malaise de la société moderne. Voici, pour faire court, les quelques stéréotypes auxquels nous devons, anarchistes individualistes, faire face. C'est pourquoi, il me semble aujourd'hui nécessaire de défaire quelques nœuds en exposant ce que j'entends par là et ce que je combat. Il faut rester conscients cependant, que rarement un terme n'aura autant été débattu, approprié et réapproprié que celui d'« individu ».

La Corde raide
2 août 2011

Pendant que se déchainait au Val Susa la bataille entre les volontaires accourus défendre la Libre République de la Maddalena contre les prétoriens envoyés pour imposer la République d'Italie Esclave, un bûcher nocturne détruisait à Rome la nouvelle salle de commandement de la gare Tiburtina (un noeud du Tav), bloquant le trafic ferroviaire national. La suspicion qu'il puisse exister un lien entre les protestations de la vallée et l'incendie métropolitain fut immédiate, comme fut immédiate l'indignation et le démenti du "Peuple NoTav" par la voix de ses représentants publics, et que les assurances institutionnelles sur de probables causes naturelles furent tardives et peu convaincantes : c'est un court-circuit, plus difficilement un sabotage, et peut-être l'effet collatéral d'un banal vol de cuivre.

Grenzenlos : revue anarchiste de Zurich
2 août 2011

Voici la traduction de l'éditorial du premier numéro de la nouvelle revue anarchiste "Grenzenlos", éditée à Zurich.

Prélude
1er août 2011, par Octave Mirbeau

Et je songe, avec une joie sadique et une très nationale fierté, que, dans quelques jours, sera ouverte la période électorale. On peut même affirmer qu'elle l'est déjà, qu'elle l'a toujours été, et qu'étant donnés nos mœurs parlementaires et nos goûts politiques, qui sont de nous mépriser les uns les autres, cela ne changera rien à nos habitudes et à nos plaisirs. Mais ce qu'il est impossible de prévoir, c'est sa fin, et si jamais elle aura une fin. Dieu veuille que non ! Par quelle suprême farce, par quelle ultime mystification se dénouera — si elle se dénoue un jour — cette période admirable et féconde, qui débute officiellement par l'annonce discrète et consolante de la candidature de M. Mermeix dans le quartier de Montmartre ? Voilà ce que nul ne saurait prophétiser ouvertement. Avec un pareil point de départ, l'induction philosophique elle-même, le somnambulisme et le spiritisme perdent de leur efficacité divinatoire et demeurent impuissants à conclure quoi que ce soit.

Pour en finir avec les prisons pour mineurs
1er août 2011

Ces enfants perdus que le capitalisme démocratique n'a pas réussi à pacifier - à coup d'intégration, de « grands frères » ou à coup de tonfa -, il est désormais nécessaire de les isoler, de les cacher, de les enfermer loin des honnêtes gens, des serviles travailleurs, et des bons citoyens...


Editeur : Base de données anarchistes
http://www.non-fides.fr

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3 septembre 2011 6 03 /09 /septembre /2011 16:42

[Rendez-vous publié sur ariege.demosphere.eu]

Rencontres, projections, discussions, concerts, expos…


Aujourd'hui la seule critique admise et relayée de la psychiatrie est produite par les membres de l'institution. Il faut être expert, psychiatre, médecin, infirmier, chercheur… bref, rouage, pour avoir le droit d'émettre sa petite réserve éthique sur la machine psychiatrique telle qu'elle fonctionne.

 

Pendant que d'aucuns s'agitent à dénoncer la "dérive sécuritaire", comme pour nous faire croire que jusqu'ici tout allait pour le mieux, la parole nous est confisquée une fois de plus, mais sans surprise.


Nous, psychiatrisé-e-s ex-, actuel-le-s ou potentiel-le-s, organisons un week-end de rencontres, discussions et réflexions, pour penser une résistance à la psychiatrie et au monde qui va avec.


Nous avons envisagé plusieurs thèmes très généraux:


-En envisageant la psychiatrie comme un objet politique, nous aimerions nous pencher sur les spécificités de cette institution, ses particularités par rapport à l'institution médicale, ses similitudes avec l'institution carcérale. Penser la médicalisation croissante du monde afin de comprendre comment la psychiatrie diffuse et organise normes, interdits, autocensure en chacun de nous de manière de plus en plus efficace et ainsi participe fortement à la structuration de la société.


-Nous voudrions aussi revenir sur l'histoire de la psychiatrie française pour mieux comprendre ce qu'elle est aujourd'hui, et en parallèle sur les luttes passées et constater l'absence d'héritage des combats menés... pour tenter d'imaginer des luttes à venir.


-Bien entendu, il nous importe aussi de travailler la question de l'entraide, des bricolages à notre mesure, de comment cheminer avec des psychiatrisé-e-s ou des personnes qui refusent de l'être… Il est prévu d'organiser sur ces sujets des ateliers de discussion en petit groupe.

Loin d'être un programme définitif, ceci est une invitation. Vous pouvez nous contacter sur resisteralapsychiatrie@laposte.net pour toutes propositions de discussions, projections, concerts, spectacles… ou questions pratiques.


-Ce Week-End n'est pas le lieu d'expression de paroles en uniforme ni un stage de formation mais un moment de réflexion et de création collectif.

 

Pour notre part, dans le cadre de l'info à propos des luttes anciennes sur le même sujet, nous recommandons au initiatrices et aux initiateurs de la démarche que nous encourageons à se pencher sur l'histoire de l'anti-psychiatrie en Allemagne dans les années 70's au travers d'une démarche commencée dans les milieux alternatifs , s'étendant rapidement à l'université de Heidelberg pour finir en un procès inique -comme ils le sont tous- retentissant désigné sous le nom de -"PROCES DU SPK"...(Sozialistish Patients Komitat)...

Plus tard dans la foulée certains proches de ce comité se retrouveront peu ou prou proches de la RAF et de nouveau trainés devant les tribunaux, condamnés en entaulés.


Steph.

 

Sorcerer.T.Lipton-1957-JPG

Sorcerer. Métal et Nickel argenté

Seymour LIPTON. 1957.New-York.

Photo: O.Baker.

(Note des nostros.incontrolados)


Source : http://ariege.demosphere.eu/node/781
"Vous êtes sur terre, c'est sans remède" S. Beckett

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3 septembre 2011 6 03 /09 /septembre /2011 06:06

Un mercredi comme tous les mercredis au marché libre de Barbès. Tous les mercredis et samedis, la journée commence dés avant neuf heures, alors que les étals du « marché autorisé » sont déjà installés sous le métro aérien de la ligne 2. A la sortie de la station s’installent les biffins qui, comme à Belleville, Montreuil ou Clignancourt, viennent vendre toutes ces petites choses qui leur permettent de survivre au jour le jour : produits alimentaires, produits de toilette et de beauté, vêtements, recharges de portables et autres bricoles qui se vendent là à prix cassés. Beaucoup de tchétchènes, mais aussi des géorgiens, des yézides et des maghrébins. Le marché libre s’installe et s’anime jusqu’en milieu d’après-midi, lorsque le « marché autorisé » prend fin.

Mais aussitôt les vendeurs à la sauvette installés, la chasse aux pauvres commence. Un fourgon peugeot boxer blanc imatriculé 831 NWR 75 débarque, précédé de peu par une équipe de flics en tenue civile. Les biffins connaissent leurs tronches et réagissent vite, pliant leurs affaires aussi vite que possible pour prendre la tangeante. Mais l’effet de surprise ne manque jamais d’en laisser sur le carreau, qui se trouvent aussitôt alpagués par les chasseurs de pauvres du commissariat Clignancourt. Le rituel est brutal, impitoyable : les flics en civils arrivent par surprise et arrachent les sacs et caddies des mains des gens qui ont eu le malheur de s’attarder. D’autres, moins chanceux encore, se font contrôler et se prennent une méchante prune qui peut s’élever à plusieurs centaines d’euros. Le language est familier, les formulations expéditives. Ils servent du « Monsieur  » parce que leur déontologie l’exige, mais l’assortissent en général d’un « dégagez  » qui rabaisse. Et puis ils poussent et tirent sur les habits, foutent des coups de pieds dans les affaires, quand ils ne sont pas tout simplement renforcés par la brigade canine dont les chiens abboient sur les passants, comme samedi dernier (27 août 2011). Stratégie de terreur.

Contrôle d’identité d’un mec sans papiers. Je m’approche, caméra au poing. La réaction ne tarde pas. Le cador du groupe s’approche et veut virer ma caméra. Prévenir, discuter, il ne connait pas, il est bloqué en « mode agression ». Peut-être qu’il n’aime pas les touristes. Je rétorque que je suis dans mon droit. S’abriter derrière leurs lois permet au moins d’amorcer un peu leur agressivité. Je cite l’article 226-1 du Code Pénal et la saisine 2005-29 de la Commission Nationale de Déontologie de la Sécurité. Rien à faire, ils ignorent leurs propres lois de toute façon. Mine de rien, ils sont droits dans leurs bottes. Le même cador s’empare de la caméra et tente d’en effacer les données. Manque de bol, tout le menu est dans un alphabet qu’il ne connait pas. Il tapote sur tous les boutons, comme un gamin sur sa console de jeu. Entre temps, sa collègue contrôle mon identité et me demande des informations qu’elle n’a pas à me demander : où je travaille, une autre adresse que celle indiquée sur mon papier, le nom de l’ami qui m’héberge sur Paris... Dans ce cas là, il faut les renvoyer dans leur cantonnement, leur dire qu’ils ont en main une pièce d’identité et que c’est déjà bien assez. Elle bougonne et va crachotter dans son talkie-walkie.

Après quoi, un peu pantois mais fiers comme des coqs, ils tentent la méthode « intimidation », veulent me mettre à dos les passants en essayant de les intoxiquer : ils m’accusent de filmer les vendeurs et les gens qui achètent, me préviennent que je vais avoir des problèmes avec eux, puis tentent de me rabaisser par les deux remarques favorites du keuf : « Va travailler ! » et « Les petits jeunes comme toi qui font leur malin... ». Au final, ils tournent les talons après un dernier baroud d’honneur, histoire de ne pas perdre la face : « Si tu nous filme encore... ». Tout à coup, ils reviennent à leur état d’origine et oublient de s’abriter derrière leur loi. Quand les arguments font défaut, l’infantilisme idiot reprend toute sa place.

Mais ce n’est pas terminé car au cours d’une deuxième intervention, et alors qu’un gars refuse de se laisser arrêter et résiste, je me fais embarquer sans n’avoir même sorti le caméscope de ma sacoche, juste parce que je me tiens à côté de la scène. Je suis poussé vers l’avant du fourgon, sous prétexte « d’entrave à l’action des forces de l’ordre », encore un motif imaginaire que vous ne trouverez nulle part dans le code pénal. C’est comme «  incitation à l’émeute », les keufs aiment bien vous sortir des chefs d’inculpation fallacieux pour se trouver une justification. Et, lorsque je demande à la keufe pourquoi elle m’arrête, elle me répond : «  On ne vous arrête pas, vous êtes invité à venir voir le major ». Puisque je ne suis pas arrêté et que j’ai été contraint de grimper dans leur fourgon qui, de plus est n’est pas un véhicule de police, on peut donc dire que j’ai été « enlevé » (et là pour le coup, c’est un motif qui existe dans le code pénal : «  enlèvement et séquestration  »). Mais passons, histoire de raccourcir ce petit récit qui s’allonge.

On arrive à la volière de la rue Clignancourt. Je suis effectivement invité à m’entretenir avec le commissaire Clouzeau. Il doit être très occupé ce mercredi midi. Dans le couloir, il y a des boîtes à courrier. Sur l’une d’elle, c’est écrit « expulsion », juste en dessous de «  B.A.C. ». Et un peu plus loin, Madame B., la keufe qui m’a "invité", a aussi son petit casier.

S’ensuit une entrevue irréelle avec le commissaire au cours de laquelle je suis invité à faire preuve d’esprit citoyen et de respect envers ses pauvres agents surmenés, pour qui ce doit être extrêmement difficile de se sentir observés. Je m’entend dire aussi que ses policiers sont au service des gens du quartiers qui se plaignent de la mauvaise ambiance et commence à me dépeindre le coin est un coupe-gorge malfamé. On n’est pas loin du White Chapel où oeuvrait Jack l’Eventreur. Mais j’en retiens surtout cette magnifique métaphore de la montée de la butte Montmartre :

«  Imaginez les touristes qui viennent à Montmartre. Ils sortent de la gare, où ils se font aborder par des roms qui leur font signer des pétitions et qui leur font les poches en même temps, puis ils arrivent au pied de montmartre où une quinzaine de sans papiers guinéens, la plupart du temps avinés en pleine journée, leur tombent dessus pour leur tresser des bracelets et en plus peuvent devenir très vite agressifs. Puis dans le funiculaire, de nouveaux des roms leur font les poches. Ils arrivent en haut, ils sont harcelés par les africains qui vendent des tours Eiffel, puis par les portraitistes, sans parler du pakos (sic) qui essaye de leur vendre son maïs. Vous imaginez, les touristes, quelle image ils ont de la France ?  »

Je tiens à remercier le major Clouzeau de m’avoir livré une si belle alégorie de la butte Montmartre, qui nous montre surtout sa vision toute personnelle et nous permet de comprendre un peu mieux l’état d’esprit et les méthodes de ses subordonnés...

L’insupportable chasse aux pauvres n’est pas près de prendre fin dans les rues de Paris.

Un observateur

Post scriptum : les flics n’ont absolument aucune justification légale pour nous interdire de les filmer dans le cadre de leur fonction, ce que le commissaire Clouzeau n’a pu démentir.

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1 septembre 2011 4 01 /09 /septembre /2011 13:22

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nosotros.incontrolados

Public Group active

Avoir pour buts la vérité pratique.

La vérité est ce qui s’inscrit en négatif des apparences. Elle est ludique et adepte du célèbre jeu dit  « des claques dans la tronche » et aussi se veut contribuer à soutenir tout ce qui constitue la cheville ouvrière de toutes les belles insolences possibles présentes passées et à venir contre l’Ordre existant et toutes les sottises du même acabit…

Outre la pratique et l’enseignement du plus beaux des jeux: - »le combat des rues », sont hissés au rang d’outils de base quelques pratiques littéraires, poétiques ou urbaines rageuses esthétiques et ravageantes.

Afin de mieux y inciter joyeusement,  les nosotros sont particulièrement favorables à la construction des situations telles que définies dans les orientations pratiques de l’Internationale Situationniste. à promouvoir la Grève Générale  en faveur du RIEN.


  Les  Nosotros.incontrolados constituent le regroupement informel plus ou moins anonyme et aléatoire de personnes ayant rompu radicalement avec toute organisation politicienne, politicrade tendant à soutenir des pouvoirs en place ou encore certains à s’y substituer au bénéfice de la continuité de tout ce qui existe basé sur l’immensité de la bêtise arriviste, sur l’exploitation de la misère et la répartition des contraintes.


Il s’entend donc que les nosotros


ne soutiennent, ni ne soutiendront d’élections locales, régionales

ou nationales

ni des groupes ou individus agissant dans ce sens.

 

_______________


Ni même rien ayant trait aux traces de pneus qu’est le Spectacle de la culture y compris dans toutes les formes de la contestation moderne qui surtout ne conteste plus rien.


Aucune “manifestation artistique Littéraire, Philosophique, Politicrade » reconnue en tant que telle, happening par exemple ou encore appareils de pouvoir, soutenue par des gens reconnus comme “spécialistes des expressions artistiques professionnelles, et auto-promotionnelles mercantiles”, syndicralistes victorieuses dans “le séparé” ne sauraient donc rencontrer une quelconque estime de notre part .


Dans certains cas elles pourraient même être combattues, tournées en dérision, ridiculisées pratiquement, surtout pour nous divertir un peu, et peut-être même permettre de laisser surgir au jour ce qui veut mordre et  rugir.


Un “déclaré ami” qui s’égarerait dans les voies absurdes du putanat intellectuel, politique et artistique » « s’amputerait » ainsi  de facto de sa qualité “d’Incontrolados” et même d’amiE de « nous autres »

Welcome to others

Quelques unEs

l'adresse:


http://www.faicmfsf.org/groups/nosotros-oncontrolados/

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1 septembre 2011 4 01 /09 /septembre /2011 11:38

http://lechatnoiremeutier.files.wordpress.com/2011/08/cocktail2.jpg?w=640&h=480

Par Makno

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