Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Recherche

Articles RÉCents

28 juillet 2011 4 28 /07 /juillet /2011 16:57

 

[MONTREUIL] Communiqué des occupant.e.s de la Maison Qui Pue suite aux tentatives d’expulsion du week-end dernier

« Ce que nous refusons, c’est votre enfer »

Du jour au lendemain, sentir que notre petit monde s’écroule, et avec lui toutes nos habitudes. Et avec lui, encore, toute une vie passée qui se transforme en souvenir, où l’on se surprend à vouloir retrouver des photos dont l’on se fichait pas mal auparavant. Et avec lui, enfin, la peur d’être dispersés, la peur d’une nouvelle galère, la peur de devoir tout reprendre à zéro. Notre maison s’est faite attaquer, à plusieurs reprises. Devant la menace, nous avons dû évacuer nos affaires. Et nous nous sommes sentis trop en danger pour y retourner. À présent, des amis, des voisins, des connaissances nouvelles ou anciennes se préoccupent de la maison, la sécurisent. Les attaques peuvent recommencer : le soi-disant simple propriétaire veut à tout prix récupérer son bien.

Les débuts de la propriété, ce fut cela : un type avec un papier dans la main, accompagné d’hommes de main, qui débarque sur un champ ou dans une maison et déclare : ceci est à moi. Aux débuts de la propriété, il a fallu que des salauds se présentent, les armes à la main. En allant contre l’évidence, ils dirent : non, la terre n’est pas à ceux qui la travaillent, pas plus qu’une maison n’est à ceux qui l’habitent.

Nous ne sommes pas naïfs. Nous savions qu’un jour ou l’autre un type allait se présenter et exiger de nous, grâce à la puissance d’un simple bout de papier, que nous nous en allions. Ce lieu, nous l’avions trouvé abandonné, la porte ouverte, il y a presque quatre ans, et nous savions qu’un jour quelqu’un allait se saisir du bout de papier qui va avec. Et reprendre la maison.

Des dizaines de personnes sont passées par cette maison, pour des périodes plus ou moins longues, et un groupe stable d’habitants s’est dégagé avec le temps. Les loyers sont tellement élevés, l’accès à un logement décent est si difficile, que nous sommes des dizaines, voire des centaines de milliers à nous entasser, à passer de canapés en canapés. La concurrence pour le travail, ainsi que ses conditions actuelles, font que celles et ceux qui, pour de multiples raisons, ne trouvent pas la force de rentrer comme des dingues dans ce jeu sont de plus en plus nombreux. Cette maison s’est offerte pour une partie de ces gens-là, c’est-à-dire nous-mêmes. Un toit gratuit, ainsi que la possibilité de vivre à plusieurs, nous a permis de faire face à cette réalité ensemble, de ne pas nous laisser broyer individuellement. Nous nous disions : l’amitié, la solidarité, l’hospitalité sont des valeurs sur lesquelles nous pouvons compter face à la machine économique. Face aux rêves brisés, face aux vies niquées, face aux dépressions qui minent les relations à l’intérieur de cette société.

On nous dira : votre vision est trop noire, il y a des chances pour tous. Mais ce que nous avons vécu ne fait que confirmer cette appréhension du monde. Si le type qui a attaqué a agi pour lui-même, pour avoir son propre pavillon, on ne peut que s’interroger sur la morale de l’intérêt personnel qui ronge cette société, morale qui veut que l’intérêt prime sur toute considération des personnes — car il n’a jamais réellement voulu discuter avec nous. Et si le type qui a attaqué l’a fait pour son biz, pour revendre par la suite comme le veut son métier d‘agent immobilier, on ne peut que questionner ce qu’est, plus généralement, la réalité du travail aujourd’hui : ne serait-ce pas, bien souvent, écraser les autres pour se faire sa place ? On ne peut croire, en tout cas, que cette situation est isolée. En haut, les puissants affirment chaque jour la validité de cette morale. Au commissariat, un flic de base a expliqué au « propriétaire » qu’il aurait dû faire cela cagoulé. Tous les flics présents le justifiaient, se mettaient à sa place. Eux aussi auraient été prêts à acheter un lieu occupé, et à virer les habitants à coups de barre. Comme le disait un autre flic : “quand on a un crédit sur le dos, on fait avec ce qu’on peut”. L’endettement individuel — qui fait échos à l’effondrement des garanties collectives — semble pouvoir justifier la guerre de tous contre tous.

La crise économique que nous vivons a pour conséquence d’accentuer les clivages, et pas seulement entre les classes. Entre ceux d’en bas, les petits, il y a aussi de graves divergences. D’un côté, il y a ceux qui acceptent les lois de l’économie comme des lois naturelles et font leurs la morale du “chacun pour soi et peu importent les conséquences” qui va avec. De l’autre, il y a ceux qui disent : nous ne nous en sortirons qu’ensemble, il n’y a qu’ensemble que nous parviendrons à refuser la loi de l’argent, du travail qui tue, le règne du vice et de la petite méchanceté. Comme le disait une personne solidaire aux assaillants : “ce que nous refusons, c’est votre enfer, et vous ne parviendrez pas à nous faire cesser de croire dans la beauté et la puissance de la solidarité”.

Comme le montre le soutien qui nous est apporté aujourd’hui — face aux attaques, face aux menaces qui pèsent sur nous — nous savons que nous sommes loin d’être les seuls à porter ces valeurs. Des habitants de nombreux autres squats sont venus à notre secours, ainsi que des voisins. Des sans-papiers, des précaires, des chômeurs, des salariés un peu plus installés se sont montrés à nos côtés. Des gens ordinaires, comme nous, qui refusent la loi du plus fort. L’urgence, plus que jamais, est de construire les liens pour faire face à la barbarie de l‘économie.

Des habitants de la MQP/Kipue/Maison Qui Pue, 74 rue des caillots

 

Source: Le chat noir émeutier + Indymedia PIF

 

Voir l’article précédent sur les agressions qui ont visé ce squat le week-end dernier

Partager cet article
Repost0
2 avril 2011 6 02 /04 /avril /2011 21:28
les squats/ Texte sympathique  reçu aujourd'hui...
vendredi 1er avril 2011
 

Billet politique :

 

les squats, les vrais ! contre les squats sponsorisés par le gouvernement !


Êtes-vous déjà allé dans un squat ? Je me permets de poser la question car une majorité se targue de l’avoir fait, et trouve ça trop « bat »... nous vivons dans l’air du bobo, surtout en région parisienne ; belleville ne ressemble plus à belleville, le nord de paris est un polycopié du 16ème, le quartier le plus bourgeois qui soit.

 

Quand j’entends des « d’jeunz » à la télé ou dans la rue dire qu’ils connaissent les squats, je me gausse... oui, bien sûr, Rivoli, Les Frigos à l’époque, c’était des squats, je ne dénie pas.

 

Mais qu’est-ce qu’un squat ? Un lieu pris de façon illégale par une population. Le problème c’est qu’il y’a plusieurs raisons/status au sein des squats . Ceux qui sont d’habitation. Des personnes en abusent.

 

Des squats sont ouverts, en catimini, pas de pub surtout pour pas se faire virer... des mecs ouvrent ces squats, arrangent des chambrettes, font payer des familles dans le besoin pour obtenir ces chambrettes et ne sont pas emmerdés par les maries qui sont parfaitement au courant. Donc, en gros, une famille de 5 personnes ne pouvant se payer un HLM ou un logement décent se retrouve à payer un squat (par définition gratuit). Et je parle pas des conditions pourraves... les squats « in » ou « artistiques » ;


Rhaâââ....la belle affaire!


Ça a commencé y’a un bail (voir Rivoli toujours), mais maintenant que c’est sur les guides touristiques, la mairie ne peut décemment pas les fermer. Elle se les ait approprié, comme une nouvelle galerie où les artistes « underground » peuvent exposer . mais quand on y passe, on se rend compte que ça n’a rien d « underground », que le chaland de base est regardé de haut.ce n’est pas un squat à proprement parler. Initiative dans le 17ème, les MACAQ.très bonne chose à la base, faire vivre le quartier, donner des cours aux gosses qui se font chier le mercredi après-midi, des cours de français, de danse, pour les gens qui ont du mal. Initiative très intéressante, mais pour survivre ils ont dû s’appuyer sur un parti, le socialiste (ç’aurait pu être pire), mais si ils tiennent c’est grâce à ça... jeudi noir : j’ai même pas envi d’en parler tellement ce ne fût que de la pub... TF1 et Antenne 2, ils vous remercient !


Que reste-t-il sur paris ? Où peut-on se sentir un peu marginal ? Delanoë, maire de gauche, mais qu’à-t-il fait pour l’expression des minorités, des gens un peu à la marge ?


La Miroiterie : 10 ans et plus que ça dure... failli fermer l’année dernière alors qu’aucun entrepreneur en avaient quelque chose à foutre... ben, c’est le seul squat encore ouvert qui permet aux teknoïdes, capoeira, babas, bobos, punks de pouvoir écouter la musique qu’ils aiment sans trop enquiquiner les voisins... et au bout de 10 ans, ils sont prévenus, t’habitent dans paris, t’assume...

le SPA : ça y’est, la mairie et le tribunal veulent le fermer. Zut ! Le dernier fief de liberté où tu peux fumer ta clope en écoutant un bon groupe. Stéréotypé punk, c’est vrai que c’est eux qui l’ont ouvert, mais que de concerts eskellents !

Justement, ils n’ont pas l’esprit fermé comme à Rivoli, punk – bien sûr mais c’est difficile d’en trouver – mais aussi, reggae, goth, african music... ils gardent l’esprit ouvert en se disant très justement que ce lieu n’est pas le leur mais aussi celui de ceux qui veulent bien le faire vivre.

 

C’est ça l’esprit squat et beaucoup ont tendance à l’oublier.


Je suis triste que le SPA soit sur sa fin selon la loi de la mairie de Gennevilliers et de paris alors qu’ils sont les seuls à avoir l’esprit ! Mais j’ai l’espoir qu’ils rebondiront ! Rha ! Non ! Ils ne se feront jamais syndicaliser ou politiser c’est ça qui les met en marge et qui les esklus des squats bobos, mais au moins ils restent entiers et nous permettront, j’espère, de continuer dans leurs valeurs qui sont simples : on est hors-la-loi, on le sait, mais on accepte de discuter avec les gens qui débarquent, on est ouvert, on écoute et faisons la musique qui nous plait tout en permettant aux autres de profiter du lieu.

 

Aujourd’hui je suis triste que les 3 ans qu’ils ont mis à mettre ce lieu accessible s’en aille en un coup de vent... mais je suis sûre qu’ils vont rebondir, j’en suis sûre car c’est une survie pour nous, qui aimons cette musique, cet esprit... soutenons-nous didieu !!


La suite sur les squats


juste rajouter à mon article sur les squats que celui de Gennevilliers passe en procès le 07/04/2011, que ce week-end (c’est vraiment à la dernière minute je sais mais comme la date sus-citée), à partir de vendredi 1er à 19h jusqu’à dimanche, des groupes vont se succéder pour soutenir le lieu et payer l’avocat (entre 800 et 1000€ doivent être déboursés). le kollectif foulamerde vous remercie, et vraiment, il faut y aller, ça vaut le coup et la sono et eskellente... je ne connais pas tous les noms des groupes qui vont passer mais voici un florilège :

vendredi 1er : holi et son accordéon pourri + absinte&tizer + die to death + un air 2 poubelle + walder grafen + fatal monstrum samedi 2 : spz + k-net de biere + holy holster + nawak + kir ki pet + hypnopitazing chicks. y’en aura peut-être d’autres... et c’est sur donation ! c’est ça l’esprit dont je parlais :) merci

 

 

Partager cet article
Repost0
30 mars 2011 3 30 /03 /mars /2011 08:08

[Edit]


BOYCOTT LECLERC

 

-Des "apprentis liquidateurs" à l'oeuvre chez Leclerc"

_____________________________

 


Je ne sais pas si vous avez entendu parler de cette histoire, j’avais vu un sujet de trente secondes sur un jité la semaine dernière… La scène s’est déroulée jeudi dernier, sur le parking de l’hypermarché Leclerc Paridis, rue du Perray, à Nantes.

Comme c’est un terrain « privé », juste prêté aux gros « con-sommateurs » le temps de remplir leur caddie de merde industrielle estampillée Leclerc (et aussi les caisses, au passage) le directeur de ce machin, accompagné d’une quinzaine d’employés, a tout simplement expulsé des caravanes de roms qui stationnaient là, et avec un bulldozer… Si, si.

Voici les témoignages, rapportés par le journal « Ouest-France » :

 

La direction d’un hypermarché Leclerc de Nantes a organisé ce jeudi l’expulsion avec un bulldozer et une douzaine d’hommes de deux familles de Roms et leurs caravanes d’un terrain voisin.

… les policiers qui sont arrivés après les faits jeudi, ont constaté que les caravanes avaient été posées sur le bord de la route avant de recueillir des témoignages faisant état de cette expulsion par des membres du personnel du supermarché.

Reste à écouter Saban Laisor, 17 ans, l’aîné des enfants : « Les gens du Leclerc sont passés nous voir il y a trois jours. Ils ont montré une photo de bulldozer à nos mères. Elles n’ont pas compris. Et aujourd’hui, ils sont revenus vers 10 h-11 h pour fermer le camp, en poussant la terre avec les bulldozers, justement. » Gros bruit, qui a beaucoup effrayé les petits restés dans les caravanes : « Ils sont venus tout près, ils ont eu très peur. Après, les douze personnes venues avec leur chef ont soulevé deux caravanes et la voiture pour les faire sortir du terrain, et les poser sur un petit trottoir. La troisième, ils n’ont pas pu. Elle est toute cassée. Quand je suis arrivé, vers 16 h, après mes cours au lycée, j’ai vu ça. Ils nous disaient : il faut y aller maintenant. On va vous aider à sortir. Ils étaient très agressifs. »

Au moment de l’intervention, deux enfants de 13 ans, deux de 6 ans et un de 3 ans étaient présents dans la caravane. C’est l’un des garçons de 13 ans qui a dû tout seul faire sortir ses petits frères pour les mettre sur le côté, loin de la machine, a expliqué celui-ci.

« Les hommes provenant du magasin Leclerc avaient quitté les lieux avant l’arrivée des forces de l’ordre », indique une source policière.

Un membre de la direction du Leclerc Paridis Laurent Joncheray, a indiqué, sans confirmer ni démentir l’information, que seul son président Pierre Chartier, qui n’a pu être joint, était « habilité » à répondre sur ce sujet.

*****

Ben ouais, les employés de chez Leclerc sont solidaires de leur patron. C’est ça qui est à gerber. Au lieu de se battre pour qu’on augmente un peu leur salaire merdique, ils aident leur petit chef à virer plus pauvre qu’eux.

D’ailleurs, j’ai regardé les « commentaires » de cet article, en voici quelques-uns (ils sont tous du même acabit, j’ai conservé les fôtes), j’vous préviens, sortez le sac à vomi :

cantonade
27/03/2011

Le non droit prime la propriété privée désormais en France ! Ainsi, Sud Ouest omet de préciser dans son titre, que ce qu’il appelle un « terrain voisin » de l’hypermarché est un terrain propriété du Président de cet Hypermarché Pierre Chartier ! Après tout si demain les Roms viennent camper dans votre jardin ou sur les parkings du journal Sud Ouest, il vous faudra trouver cela normal et lancer les procédures légales d’expulsion, d’une durée moyenne d’un an ou deux dans le meilleur des cas, avant de pouvoir entreprendre les travaux d’extension de parkings prévues ! Je ne vois pas ce qui interdit à un propriétaire de faire intervenir un bull sur son champ et jusqu’en limite de sa propriété, sans avoir à en référer préalablement auprès de ceux qui le squattent en toute illégalité ! Si malgré ses injonctions et avertissements non suivis d’effet, les occupants sont toujours sur sa propriété, il est parfaitement en droit d’en extraire les véhicules pour dégager son terrain, et peut comme cela a été le cas, réquisitionner ses manutentionnaires pour les manoeuvrer, sans les endommager ! De là à affirmer qu’ils ont été délogés à l’aide d’un bull; Il ne faut pas prendre les gens pour des billes ! Un bull ça coûte très cher de l’heure et ce n’est pas adapté à la traction d’une caravane; par contre l’Association solidaire Rom Nantes si elle est de bonne foi, devrait proposer d’accueillir les caravaniers individuellement dans chacun des jardins de ses membres !

Papijon
27/03/2011

« Dire que ce sont les mêmes qui tremblent pour leur propriété et qui sont contre le droit du sol… »

Mais cela est tout à fait cohérent au contraire…

Soyons provoquants, imaginons que ma voisine vienne faire son petit au fond de mon jardin. Deviendra-t-il, de fait, le propriétaire de mon terrain et donc de ma maison ???

Et moi alors, je fais quoi ???

Voyez la Guyane ou Mayotte où se fabriquent à la chaîne des petits Français venus d’ailleurs qui vont peser lourdement sur l’avenir de nos enfants…

Qu’en ferez vous quand ils seront chez vous ? Car ceux là seront Français …

Parfait l’angélisme tant qu’on ne se sent pas concerné, mais quand vous voyez des terrains envahis par des sans gêne qui se croient partout chez eux que faites vous ??
Vous leur offrez l’eau et l’électricité, et vous ramassez leurs immondices ??

Un peu de sérieux SVP …

Leatitia M. 25 mars 2011

Moi, je travaille de 7 h 30 à 19 h 30 en tant qu’Ass-Mat à 2,80€ brut de l’heure, je ne vis pas sur le dos de la France, malgré mes fautes d’orthographe, et je suis imposable, à l’inverse de ce que tout le monde pense. C’est trop facile de s’installer n’importe où et après dire que c’est ça la justice de faire le nécessaire, alors qu’elle met des mois à régler les problèmes comme ceux là. Un terrain privé et bien privé donc il ne doit pas avoir de justice à ce sujet. Ils leur ont montré trois jours avant que des bulldozers viendraient sur le terrain. Est-ce la faute à Leclerc si les gens viennent dans notre pays sans parler notre langue. Est-ce une raison de les laisser tout faire ? Moi si je vais au Parc de la Beaujoire m’installer avec ma toile de tente et bien les gardiens vont vite me virer alors que je n’aurais qu’une toile de tente et que je suis dans mon pays. Que les gens étrangers viennent chez nous, oui, mais en respectant nos lois et parler notre langue. Et vous messieurs de l’association, aidant des familles étrangères, c’est bien, mais vous souciez vous des Français qui dorment dans les rues et bien NON. Si les étrangers veulent être respecté et bien qui respecte déjà notre France et notre culture ainsi que ses lois, car ils se plaignent tout le temps et pourtant ils ont plus d’aide que certains Français dans les rues.

Aurélie L. 25 mars 2011

faut arrêter de les plaindres

Les pauvres…si des gens venaient s’installer sur mon terrain, j’attendrais pas que la justice vienne des mois après, je ferais le ménage moi-même. C’est normal que Leclerc n’apprécie pas trop. Ils piquent, l’eau, l’électricité… et sont sur un terrain privé

Article du 25 mars, journal Sud-Ouest

Du coup, je me suis souvenue de cette sombre affaire, concernant Michel-Edouard Leclerc, « le plus grand épicier de France », ouais, mais notoirement collabo pendant l’occupation. Comme quoi, la saloperie a la vie dure chez Leclerc.

Un journaliste a enquêté, il s’appelle Bertrand Gobin, et c’est con, mais c’est lui qui est convoqué devant la justice. Pépé Leclerc, lui, a eu la légion d’honneur, donné par son pote Sarko, contre l’avis du Préfet du Finistère…

Quant au chiffre d’affaires de la maison Leclerc, il va bien, merci pour lui. Plus 5, 1% à 31 milliards d’euros en 2010. Premier en France, devant Carrouf.

CP_Resultats_Enseigne_E.Leclerc_2010

Ben moi, je le dis, à partir de dorénavant, Leclerc, même si je n’y allais vraiment pas souvent, c’est terminé. Même pas pour acheter un jeton de caddie. Et si les employés sont virés, qu’ils crèvent. On a le chef qu’on mérite. Dans tous les cas.

Rédigé par Gavroche

29 mars 2011 à 11 11 54 03543

Partager cet article
Repost0
23 février 2011 3 23 /02 /février /2011 21:04

Au départ : des appels à l'aide !

 

Une histoire parmi tant d'autres, mais qui reçoit un écho particulier, ça arrive de temps en temps.  Un jeune migrant, sur les routes d'Europe depuis des années, pingpongé de pays en pays sous couvert des directives et lois racistes de l'Europe, se retrouve en cachot, euh pardon en cellule d'isolement.  Il n'en peut plus, il est brisé, peu importe, les méthodes de

coercition lui sont imposées.  La force est appliquée par les gardiens, il souffre, veut en finir… Ses codétenus profondément scandalisés par ces traitements à un homme jeune et fragile, appellent à l'aide, dénoncent les faits, crient leur révolte en entamant une grève de la faim.

Que de tristesse, de souffrance au cours de ces errances.  D'autres viennent d'arriver, passeport et visa en main et pourtant retenus prisonniers depuis des mois... Des appels à l'aide, "j'ai demandé la visite d'un psychiatre, je n'en peux plus, je suis à bout, je vais péter les plombs"….

Voilà les appels entendus par certains et niés par tous les autres.

 

Et puis, des événements un dimanche après-midi dans une morne plaine près des décollages d'avions qui seront peut-être témoins des méthodes de scotchage, lors d'un "rapatriement"…

 

Bien sûr maintenant les directeurs et autres secrétaires d'état se défendent comme ils peuvent, niant la réalité et accusant des personnes solidaires qui elles, ne peuvent se rallier aux dénis de droits et brutalités infligés aux étrangers. 

 

Tactique connue, elle a déjà été utilisée par le passé.  Accuser les personnes qui dénoncent les actes inadmissibles qui se déroulent en centres fermés, d'être à la source de révoltes est lamentable à maints égards.  Il s'agit là d'une manière de fonctionner bien connue des membres gouvernants.  "C'est pas moi c'est la faute de l'autre" figure parmi leur arsenal de défense le plus courant.  Ainsi, oubliées trop vite, les dénonciations multiples d'instances telles que le Conseil de l'Europe par exemple.  Dans son rapport (juin 2009), le Commissaire aux droits de l’Homme, Thomas Hammarberg, met en lumière, une nouvelle fois, une série de situations critiques.  Il y indique "qu'au sein même des centres fermés", certains étrangers font l'objet de décisions d'isolement et constate le flou et l'arbitraire qui règnent en la matière.  Ce rapport réclame aussi un renfort de la sécurité juridique des étrangers détenus en proposant d'instaurer une permanence d'aide juridique puisqu'elle n'existe pas, et en mettant en place une commission des plaintes indépendante.  Rien qu'à la lecture de ce rapport, il est évident que l'argument avancé par le secrétaire d'état selon lequel, "il n'y a pas de plaintes, donc il n'y a pas de faits" est tout à fait inadéquat.

 

Rappelons aussi, puisque besoin est, le rapport accablant sur les centres fermés des médiateurs fédéraux (juillet 2009), qui y dénoncent le recours "abusif" à l'isolement des occupants difficiles à des fins disciplinaires, ainsi que l'enfermement de personnes souffrant de troubles psychologiques. "Les conditions de détention de ces personnes sont susceptibles de constituer un traitement inhumain et dégradant". Le médiateur fédéral est d'avis qu'une détention de plus de deux mois peut, dans certains cas, porter atteinte à la dignité humaine et engendrer des effets disproportionnés par rapport à l'objectif poursuivi par l'enfermement.  Hé oui, rien que ça!

Et donc, ce seraient les personnes solidaires, qui veulent dénoncer menaces et brutalités, traitements dégradants, propos racistes, sanctions, qui seraient "responsables" des émeutes des détenus?  Allez, allez, un peu d'honnêteté intellectuelle voyons!

 

Il est vain de jeter le discrédit sur les témoignages recueillis de la "technique du matelas".  Que ce soit utilisé hors de centres ou à l'intérieur, n'enlève en rien le fait qu'il faille le dénoncer.  Où est la différence?  Ah, si c'est en dehors, ça ne dépend pas de moi, donc, moi pas connaître!   Ah, pas de plaintes? Ah ben alors moi pas connaître !

Et que penser du fait de se rendre sur place pour constater les dommages matériels à des bâtiments et pas les dommages physiques et psychologiques à des êtres humains?

 

La terminologie joue aussi évidemment, s'empresser de mettre une étiquette "d'extrême quelque chose", pour faire peur, alors qu'il ne s'agit que de personnes d'extrême conscience humaine et d'extrême solidarité.  C'est donc cela qui choque dans notre système?  Mieux vaut se cacher les yeux, se boucher les oreilles pour ne pas voir ou entendre et fermer son clapet? Système qui piétine, au-delà des migrants : les droits.  A quand le piétinement de ceux des "légaux"?

 

De plus, ceux qui viennent exprimer leur solidarité avec d'autres humains qu'on enferme parce qu'ils sont dépourvus de papiers de séjour, ceux qui ont entendu les appels à l'aide de l'intérieur, ceux qui ne supportent pas ces traitements indignes qui sont quotidiennement infligés aux détenus, ceux qui, à contre-courant de l'énorme majorité sourde et silencieuse, entendent les cris et les pleurs, les souffrances et les peines, seraient donc coupables de la révolte des maltraités??  Et que celui qui tente de se sauver soit soutenu, est-ce donc si étonnant? Assurément, il se serait agi de non-assistance à personne en danger s'il en avait été autrement.  Probablement eut-il fallut le repousser de l'autre côté, lui faire faire une chute de 5 mètres pour se garantir la respectabilité des ministres, bourgmestres, policiers et autres citoyens… C'est peut-être de cette respectabilité au rabais que les solidaires ne veulent pas.  Ils veulent pouvoir se regarder dans le miroir et refusent que l'on ne puisse un jour dire d'eux "ils savaient mais n'ont rien fait"!

 Ginou

 

Info relais/steph.








qui est responsable.doc qui est responsable.doc
23 Ko   Afficher   Télécharger  

 

Partager cet article
Repost0
9 janvier 2011 7 09 /01 /janvier /2011 20:47

Ne serait--ce que pour rire: On peut y passer avec ses humeurs, ses critiques, ses boutanches et ses thermos...Nous...Pour ce qu'on en dit...La parole est à vous!


-Infos relais-
> Message du 08/01/11 12:23
> De : "charpentier celine"
> A : undisclosed-recipients:;
> Copie à :
> Objet : samedi 8/01 Jeudi Noir assiégé à Matignon!:Rassemblement de soutien et de ravitaillement
>
>
>
>


Date: Sat, 8 Jan 2011 01:54:20 +0000
> From: manueldomergue2@yahoo.fr
> To: cap.idf@listes.europe-ecologie.fr; paris.gl-se@listes.lesverts.fr

; discussion@listes.jeunesverts.org; resel.coordination@stopauxexpulsions.org
> Subject: [discussion] Jeudi Noir à Matignon : Victoire ! Mais la préfecture assiège illégalement le bâtiment...
>
>

Bonjour tout le monde,
>
> La journée a été longue, on a bien cru à une expulsion à plusieurs moments, mais finalement la chance semble tourner en notre faveur. Aussi incroyable et inespéré que cela puisse paraître, c'est bien une réquisition citoyenne qui se met en place entre l'Élysée, le Bristol et la place Beauvau (sans parler de l'ambassade israélienne en face...) !
> La procédure en justice est lancée : cela ne signifie pas que nous pourrons rester longtemps, mais cela nous offre au moins deux semaines de répit.
> Mais la préfecture est mauvaise perdante et assiège le bâtiment en toute illégalité. On compte donc sur vous pour libérer (et nourrir !), dans la joie et la bonne humeur, les habitants enfermés chez eux !
> Amicalement
> Manuel
>
> PS : Merci à tou-tes celles et ceux qui se sont déplacés aujourd'hui pour soutenir une occupation qui restera dans les mémoires !
> PS 2 : Si vous connaissez des syndicalistes à Axa, c'est le moment de les mobiliser...
>
>
> Rassemblement de soutien et de ravitaillement,  samedi 8 janvier à partir de 15h, 22 avenue Matignon.
>
> Bonsoir,
>
> ce mail pour vous tenir informés de la situation dans le bâtiment avenue Matignon réquisitionné par Jeudi-Noir depuis fin décembre 2010 et de l'illégalité de l'attitude de la préfecture de police à l'égard des habitants (voir caméra cachée "home made" http://www.dailymotion.com/video/xggysj_les-squatteurs-de-matignon-affames-par-les-forces-de-l-ordre_news)
>
> La journée du 7 a été décisive pour l'occupation. Après moult rebondissements, Jeudi-Noir obtient sur le fil une énorme et inespérée victoire avec le démarrage d'une procédure au civil. Les habitants sont soulagés, le Matignon des mal-logés tiendra au moins 15 jours jusqu'à la décision de justice, voire plus si AXA le propriétaire, continue dans la voie constructive de la recherche d'une solution par le haut via une convention de bail précaire... De quoi réconcilier droit au logement et droit de propriété...
>
> Mais depuis vendredi 7 janvier à 10h la préfecture organise - littéralement - le siège du bâtiment : les forces de l'ordre empêchent quiconque de rentrer et les habitants qui souhaitent sortir ne peuvent revenir. La préfecture essaie d'avoir "à l'usure" ce qu'elle ne peut obtenir légalement . Cela reste illégal. La demi-douzaine de policiers empêchent même tout ravitaillement : pas de nourriture, pas de produits de première nécessité.
>
> Ainsi, les 30 militants-habitants de Jeudi-Noir qui occupent le Matignon des mal-logés sont assiégés illégalement.
>
> Pourtant, cette occupation est légitime. Deux constats d'huissier (celui des habitants en date du 3 janvier et celui établi par Axa le propriétaire) attestent de notre présence et font de ce bâtiment de standing le domicile des 30 mal-logés militants. 
>
> Pendant ce temps, les loyers continuent d’augmenter, les prix à l’achat ont plus que doublé en 12 ans mais le gouvernement s’embourbe dans sa politique idéologique de soutien à l’accession et de mépris pour les locataires. Dernier exemple de la contre-politique du logement : en supprimant la rétroactivité des Aides personnalisées au logement (APL), il économise 240 millions d’euros en 2011 sur le dos des plus mal-logés.
> Jeudi-Noir comprend que la préfecture et le gouvernement se sentent gênés aux entournures que des citoyens puissent pointer du doigt l'inaction des pouvoirs publics en réquisitionnant un bâtiment abandonné depuis 2006, avenue Matignon, à cinquante mètres de la place Beauvau et de l’hôtel Bristol, avec vue sur le palais de l’Elysée, et mettent ainsi le gouvernement sous surveillance... (voir communiqué "Jeudi-Noir s’installe à Matignon, avec vue sur l’Elysée" http://www.jeudi-noir.org/?p=1291)
>
> En bloquant le ravitaillement en nourriture (Vidéo caméra cachée à l'appui... http://www.dailymotion.com/video/xggysj_les-squatteurs-de-matignon-affames-par-les-forces-de-l-ordre_news), en empêchant les habitants d'acheter à manger, de circuler librement, d'accueillir leurs nombreux soutiens, et de se procurer des produits de première nécessite, la préfecture joue mesquin. "C'est illégal... et petit" ironise Maxim. 
>
> Jeudi-Noir appelle à un rassemblement de soutien et de ravitaillement (riz, pâtes, conserves, pain, esquimaux, chocolats, dinde aux marrons, chapon, mousseux, confettis..),  samedi 8 janvier à partir de 15h.
>

> Contacts presse au Matignon des mal-logés : Jo 06 75 05 63 82 - Lila 06 14 85 66 23 - Ophélie 06 67 11 77 51
>


>
Partager cet article
Repost0
22 décembre 2010 3 22 /12 /décembre /2010 15:12

Lundi 20 décembre 2010, Bruno a été arrêté à Paris.

Il est mis en examen dans l'"affaire des fumigènes" depuis janvier 2008 sous enquête antiterroriste, accusé de « transport et détention de produits incendiaires ou explosifs », en l'occurrence des fumigènes, alors qu'il allait à une manifestation devant le Centre de Rétention de Vincennes (voir Mauvaises Intentions).


Il avait été incarcéré pendant 4 mois et demi début 2008, puis avait choisi de soustraire à son contrôle judiciaire depuis juillet 2008. Il était donc sous mandat d'arrêt.


Alors que l'instruction devait être close en cette fin 2010, il a été incarcéré ce mardi 21 décembre à la prison de Fresnes.


Plus d'infos bientôt.


Liberté pour tous !


La solidarité est une arme !

 


- Dossier "Mauvaises Intentions"
- Quelques notes sur le contrôle judiciaire

Partager cet article
Repost0
11 décembre 2010 6 11 /12 /décembre /2010 10:46

SOLIDAIRES


NOUS C'QU'ON VEUT


 C'EST PLUS DE PAPIERS DU TOUT


!!!

 

 

 

Partager cet article
Repost0
21 novembre 2010 7 21 /11 /novembre /2010 20:52

LES TEMPS SONT DIFFICILES;;;


Des "sans pap' se sont tirés d'un "centre de tri",  sans crier gare...La police humanitaire est à leurs trousses...

 

Qu'il ne s'agissait pas non plus "exactement" d'un centre de "tir"! (bien que....)

 

Brice? Hareng A la nage!!!


http://www.lemonde.fr/societe/article/2010/11/21/evasions-au-centre-de-retention-administrative-de-vincennes_1443105_3224.html#xtor=AL-32280184

Partager cet article
Repost0
29 septembre 2010 3 29 /09 /septembre /2010 15:48

Par deufr - Publié dans : ..action!..ça tourne!..

.."..l'enfumage passif à la gauloise et la gitane provoque trainées de gaz visibles de Paris à Bucarest, ainsi, le premier symptôme, yeux levés au ciel et le souffle coupé-court,  n'occasionne aucune perturbation dans la fréquence des vols, en comparatif de la pollution visuelle de ce volcan islandais au nom aussi imprononçable qu'un bled de transsylvanie .."..extrait d'un rapport d'étude du docteur Sarkzotreloufbessonevidjikozic, publié dans la revue de vulgarisation satirique " le yaourt bulgare", apériodique à but lucratif prochainement dans les librairies et kiosques duty-free des zone de transit aéroportables de Roumanie vers la Roumanie..

source:..tiens, le lien ne fonctionne pas?......

 

..deufr...

.http://contrelaxenophobie.files.wordpress.com/2010/08/affich-2.png?w=604&h=854

 

Appel de la voix des Rroms et de Sôs ô sans papiers

In Uncategorized on septembre 28, 2010 at 20:27

PLUS UN CHARTER DE LA HONTE NE DOIT PARTIR!

Rendez vous jeudi 14h terminal 3 Roissy puis 15h terminal 2F.

Les rafles et charters ethniques de Rroms continuent malgré les condamnations unanimes du monde entier et de l’ONU.

LA VOIX DES RROMS ET SôS SOUTIEN ô SANS PAPIERS APPELLENT A STOPPER IMMEDIATEMENT ET PAR TOUS MOYENS CES CHARTERS ETHNIQUES.

Le peuple Rroms ballotté dans cette Europe aux réflexes identitaires et ouvertement xénophobe, est stigmatisé, criminalisé,pourchassé, expulsé de partout ! Un peuple entier discriminé Nous appelons le gouvernement Roumain à réaffirmer son indépendance et son appartenance pleine et entière à l’U.E. sans conditions, comme il l’a fait au dernier sommet de Bruxelles.

LIBRE CIRCULATION ET INSTALLATION, MEME DROITS SOCIAUX ET ACCES AU TRAVAIL POUR TOUS LES RROMS, CITOYENS DE L’U.E.

PLUS UN VOL NE DOIT PARTIR ! Nous ne pouvons assister passivement à ces expulsions ethniques… Le charter du 30 septembre ne partira pas… A qui le prochain tour ?

 

 

Art.35 Constitution de l’An I « Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est pour le peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs ».

La Voix des Rroms et SôS Soutien ô Sans Papiers, appellent à une très forte mobilisation dans les aéroports et dans toutes les villes.

Rendez vous jeudi 30 septembre à14h terminal 3 Roissy puis 15h terminal 2F

Contacts tel :

La voix des roms : 06 68 10 72 27 sôs soutien ô sans papiers : 06 37 60 80 27

 

..info gaulée là..http://contrelaxenophobie.wordpress.com/

 

faites tourner faites tourner!..arrachons les plumes de l'aile des contrôleurs du fiel!..

Communauté : les amis du negatif

 

Partager cet article
Repost0
21 septembre 2010 2 21 /09 /septembre /2010 19:47

Grenoble fourni sa part aux expulsions de Roms,

Aujourd'hui, mardi 21 septembre 2010 entre 9 et 11h, l'agglomération grenobloise a été le théâtre d'un départ d'environ 60 à 70 Roms qui seront mis aujourd'hui, à Satolas, dans un charter pour la Roumanie. Ce départ s'est effectué en présence d'une équipe de France 3 Grenoble et d'un journaliste de Radio Bleu Isère que nous avions alertés, de deux personnes du CCAS, d'un médecin de Médecins du Monde et de quelques personnes vigilantes sur la situation des Roms à Grenoble. Il est à craindre que le charter partant de Satolas ait été complété par d'autres expulsions effectuées dans les départements de Rhône Alpes.


Le camp de Roms du Rondeau où ont été parqués depuis début Août ceux venant des différents camps illégaux démantelés au cours de l'été, en particulier à Saint-Martin d'Hères, rassemble des gens qui sont des situations différentes (ils ont été au maximum 130/140 dont de nombreux enfants) :


Ceux qui sont là depuis moins de 3 mois et qui ne peuvent, ni être expulsés, ni « bénéficier » de la sordide aide au retour volontaire.(?)


Ceux qui ont été amenés à « choisir cette demande de retour volontaire » vu les conditions indignes et de plus en plus précaires de vie qu'ils subissent.


Ceux qui ont fait une demande d'asile et qui soit l'ont déjà vue être rejetée (avec des dates différentes et sachant qu'ils ont un mois de délai pour contester ce rejet) ou qui attendent une réponse.


Enfin ceux à qui une Obligation de Quitter le Territoire Français (OQTF) a été transmise.

 

Ce matin vers 10h un car Perraud affrété par l'État Français (via l'OFII - Office Français de l’Immigration et de l’Intégration) est venu chercher sur le camp du Rondeau une cinquantaine de Roms qui tous avaient « choisi » de retourner en Roumanie.

 

Puis est allé rejoindre un deuxième car Perraud devant le siège de l'OFII, dans lequel sont montés plusieurs famille s dont des Roms qui vivaient dans le camp de Saint-Martin le Vinoux.

 

Le tout s'est fait "sans violence" (Comme si le chantage et l'expulsion policière, la trouiulle imposée à la lueur des iniformes ne constituaient pas une violence en soi. NDLR- N.I) (hier le Secours Catholique avait été assuré qu'ils ne seraient pas menottés, et l'on peut s'interroger sur la raison d'une telle question, si c'étaient des retours « volontaires »), ils avaient même mis leurs plus beaux habits.

 

Mais la plupart des Roms interrogés assuraient n'avoir d'autre perspective que celle de revenir en France au plus tôt, vu leur situation là-bas (logement, travail, scolarisation des enfants).


"Retour volontaire" nous disions !

 

En regroupant ces personnes au Rondeau, les Institutions locales et leurs satellites « sociaux », ont transformé l'aire d'accueil des gens du voyage en un camp de parcage, de fait.

En réclamant aujourd'hui la restitution du camp à sa vocation d'aire d'accueil (en donnant des dates, d'abord le 10 septembre, puis le 20, et maintenant laquelle ?) La Metro donne de fait un blanc seing pour qu'une intervention de l'État (forces de l'ordre, OFII) ait lieu pour liquider la situation, de fait.

 

Le convoi de ce matin en est la 1° illustration partielle en douceur. Si nous n'avions pas alerté la presse elle se serait passée dans le silence le plus complet.

 

Maintenant, il reste encore sur le camp du Rondeau entre 40 et 50 personnes complètement démunies et à la merci des quelques structures sociales qui s'y manifestent (Médecins du Monde, Secours Catholique, CCAS,,...). Ils vivent dans de petites tentes, avec simplement 2 robinets d'eau au ras du sol et quelques toilettes de chantiers.

 

Aucun éclairage le soir, ni électricité. Le froid arrive, il pleut parfois et chaque soir la rosée est forte humidifiant toutes leurs affaires.

 

Il y a par ailleurs encore de nombreux camps disséminés dans l'agglomération, à la Tronche vers Décathlon, à Saint Martin le Vinoux au pied de la Casamaures, sur les berges de l'Isère à Jean Macé,...ainsi qu'autour de Voiron.

 

Toutes ces personnes vivent dans la peur, le froid, la faim, la boue.

 

Nous ne pouvons tolérer cette situation.


Nous ne pouvons tolérer que des ouvriers des compagnies de transport soient contraints à effectuer cette sale besogne au nom de l'État Français qui affirmait ce matin que c'était un car privé, afin d'en interdire l'accès aux simples témoins de cette honte.

 

Nous ne pouvons tolérer que nos frères et sœurs Roms d'Europe soient tellement perdus, abandonnés, désespérés, qu'ils soient contraints à ce dilemme du « choix au retour volontaire » vu la situation dégradante, stigmatisante qu'ils subissent ici.

 

Nous ne pouvons tolérer que la population de l'agglomération grenobloise soit complice par défaut d'information, par le louvoiement des élus, de la politique, qui sans être nouvelle, a pris un tour, depuis le Discours de Grenoble, plus volontariste de stigmatisation, ici, d'une population en détresse à travers toute l'Europe.

 

Nous ne pouvons tolérer que cette politique se poursuive alors que diverses plaintes judiciaires ont été déposées en France et en Europe (GISTI,LDH, Union Romani,...).

 

Nous ne pouvons tolérer que la crise que nous subissons tous, devienne sous les coups de boutoir d'une politique de la tension attisant le racisme, la xénophobie, la haine, l'occasion d'affrontements barbares entres les pauvres eux-mêmes.


(Dominique Gégou)

 

Le lien actuel sur Indymedia :http://grenoble.indymedia.org/2010-09-21-Grenoble-fourni-sa-part-aux

Partager cet article
Repost0