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La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris a confirmé mardi le maintien en détention d'Yldune Lévy, la compagne de Julien Coupat, présenté comme le responsable d'une cellule soupçonnée d'être à l'origine d'actes de malveillance contre les caténaires de la SNCF, a-t-on appris auprès de son avocat, Me Steeve Montagne, qui a fait part de son "fort sentiment d'incompréhension" à l'issue de cette décision.
"Il vaut mieux être l'ami du président rwandais à qui l'on permet de rentrer au Rwanda pour Noël", a ironisé l'avocat, faisant allusion à Rose Kabuye, une proche du président rwandais Paul Kagame, mise en examen pour "complicité d'assassinat en relation avec une entreprise terroriste" qui a été autorisée à se rendre au Rwanda pour les fêtes de fin d'année.
Le père de la jeune femme, Michel Lévy, a déclaré à la presse que cette décision servait à "maintenir une fiction selon laquelle on avait affaire à des terroristes". Le 26 décembre, la chambre de l'instruction a ordonné le maintien en détention de Julien Coupat, présenté comme le chef de cette cellule.
Au total, neuf personnes ont été mises en examen le 15 novembre dans ce dossier dont la qualification terroriste fait débat. Cinq ont été incarcérées car elles sont soupçonnées d'avoir participé à des actes de malveillance ayant visé la SNCF. Trois ont été remises en liberté le 2 décembre. Toutes sont considérées par la justice comme proches de la mouvance anarcho-autonome.
Cinq actes de malveillance ont été commis entre le 26 octobre et le 8 novembre contre des lignes TGV. Des fers à béton en forme de crochets ont été posés sur des caténaires en Moselle, dans l'Oise, l'Yonne, la Seine-et-Marne, entraînant des retards dans la circulation de plusieurs dizaines de trains. AP
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