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19 mai 2013 7 19 /05 /mai /2013 11:56

 

19 mai 2013 |

 
 
 
 
 
 

http://lesazas.files.wordpress.com/2013/05/facebook-2.png?w=820   

 

Développement de la société…Bigre!


Fesses-de-Bouc compte 1 milliard " d’utilisateurs heureux"(Selon F-B) et ce, malgré la thésaurisation  frénétique des données personnelles que cette multinationale autorise à ses serveurs, données qu’elle peut commercialiser à loisir jusqu'à l'intrusion la plus éhontée, qu’on le veuille ou non. Car FB est une grande entreprise -(par la taille et non par le bout)- dont le seul but est avant tout de générer des profits, il ne faut pas rêver! Rien qu’en ce misérable et pluvieux début mois de mai, le bénéfice net fut de 58 %, soit environ 217′millions de dollars.


Et aujourd’hui, ne pas être sur Fesses-de-Bouc (que je vais résumer par FB) tientrait, selon un consensus estimé par les "stratèges de la comm' de cette boite-à-flics et à fric à de l’hérésie.

On y voit de tout, du politicien à l’homme d’affaires, des entreprises aux institutions; tous s’y offrent une page et FB. FB: un succès commercial spectaculaire qui a accompli l’exploit de s’incruster dans toute la société en imposant son hégémonie sans aucune réflexion préalable.


FB a été un jouet d’inter-connexions pour étudiants est devenu, en peu de temps, un appareil d’une puissance tentaculaire capable de revisiter les notions mêmes de la liberté individuelle et de la vie privée. En clair, FB est tout, absolument tout…sauf un merveilleux outil de liberté! Surtout pour ceux qui découvrent bien vite mais encore beaucoup  trop tard qu'ils sont aussi "privés de vie".

Pourquoi?!

Si on étudie FB, comment fonctionne le site, pourquoi il existe, il s’avère ardu de montrer que c’est un outil de libertés tant il s'échine à en cultiver toutes les apparences. Car le but de FB est de permettre la communication entre individus qui vont en user, voire  croire naïvement pouvoir en abuser à des fins subversives.Nous nous y sommes laissés surprendre nous aussi. Et avec tout ça pas moyen de se barrer de là volontairement sinon de réussir à se faire "lourder".

Or derrière cette pseudo-communication, le site canalise les données pour comprendre comment les FaceboukienNEs s’agrègent autour de certains profils, comment ilLEs adhèrent à certains groupes de fans, et petit-à-petit, ces gens vont se déposséder de leur identité véritable pour se donner l’illusion d’être «made in FB».


L’objectif est donc tout-à-fait contraire au slogan: «Connectez-vous et vous serez libres, vous trouverez de gens qui penseront comme vous, vous pourrez vous retrouver autour d’une bonne page et vous accéderez à des possibilités d’expressions jusque là jamais atteintes». Or c’est le contraire qui se produit, car par toutes sortes d’algorithmes, FB détermine déjà, par les cadres qu’il impose, comment la communication va se dérouler.


Déjà, FB oblige à se connecter sous sa véritable identité et non sous un profil fantôme. Il est possible de le faire bien sûr, mais normalement FB l’interdit (gnigni!). Lorsque l’individu adhère au réseau, il se met déjà en représentation. Entendons par là, qu’il va donner une image préfabriquée «spécial FB» qui ne correspond pas véritablement à lui-même. Mais, qu’à cela ne tienne! L’ usager le fait avec consentement. (Et de citer La Boétie et sa servitude volontaire). Et lorsque tous ses amis sont sur FB, ben chacunE a envie d’y participer! Ce faisant, il renforce donc FB sans se rendre compte qu’il est dépassé par la salle des machines qu’il y a derrière l’écran.

L’usager est-il con au point d’ignorer qu’il est dépassé?
Que nenni, la jeune génération ne le prouve-t-elle donc point?!

Ben justement! Sur FB, il est impossible d’avoir un regard critique en permanence. Lorsqu’on est sur le site, c’est pour y participer! Donc on décide malgré tout d’y appartenir, ceci même après avoir été informé de toutes les dérives générées par le site. Le succès de FB le prouve puisque le nombre d’adhérentEs est en constante augmentation malgré les critiques qui pleuvent sur ce réseau. (C’est d’ailleurs pour cela que je me demande pourquoi je me casse le Q pour écrire cet article!)

Quelles sont ces critiques?!

Ben, la protection des données! FB est une entreprise commerciale d’une ampleur phénoménale. Même si il y a d’autres réseaux sociaux qui sont aussi sur le net, FB est LE réseau social par excellence et le nombre de ses utilisateurs approche du milliard. Donc ce n’est plus un phénomène social, mais un phénomène mondial.

FB et son créateur mènent une forme de croisade dont le but est d’en finir avec la notion de vie privée. Pour Mark Zuckerberg (montagne de sucre aud deutsch) «la notion de la vie privée est dépassée, révolue. Et qu’à cela ne tienne, de toute façon les gens sont de plus en plus habitués à livrer leur vie privée au regard d’autrui, alors…» et c’est ce que ce jeune homme veut développer, indépendamment de l’aspect financier du site, of course! .

D’ailleurs, en derniers recours, que peut bien  signifier en effet le concept de "vie privée" pour qui est radicalement "privé de vie"?

 

http://lesazas.files.wordpress.com/2013/05/exhibition.png?w=820

Coucou!!!….


FB correspond dès lors à la dérive de la «la notion de spectacle» de Guy Debord. Le site fait écran avec la vie réelle, -"…ce qui est réellement vécu est éloigné dans une représentation". FB est un des revers du monde capitaliste qui donne l’illusion d’une diversité plus grande entre individus tout en essayant de les contrôler, car il y a aussi toute une forme de contrôle social sur FB!


L’espionnage y est devenu une activité quotidienne. On y retrouve l’exhibitionnisme et le voyeurisme. On s’expose, on se montre, on lustre son profil, tout en contemplant celui des autres. C’est un aller-retour incessant qui en fait toute la perversité. On regarde les autres en se forgeant une image de soi. On apprend les codes en regardant les profils des autres. On accumule ainsi un tas d’infos personnelles et on va constituer son réseau de relations. On s’espionne parmi, quoi! Et cet espionnage peut être aussi possible pour…la CIA qui y a une société écran et des parts dans FB.

A quoi servent ces données?!

Ben cela permet de repérer des activistes qui contestent la société. Cela permet itou de créer des profils pour orienter l’opinion des adhérents. Cela s’est produit aux USA lors de la guerre d’Irak où des sociétés ont créé des profils pour orienter les discussions dans un sens favorables aux intérêts stratégiques des Américains. Mais il serait correct de dire que FB n’a pas été créé pour ça! Il n’y a pas de volonté complotiste derrière! Mais cet outil permet de genre de dérives.

 

http://lesazas.files.wordpress.com/2013/05/voyeurisme.png?w=820

 


Oh oh!…


FB se constitue ainsi une sacrée banque de données et du coup, établit une société de surveillance. C’est le principe des sociétés totalitaires qui demandent en permanence une transparence totale sur la vie des individus. Or ce sont les individus eux-mêmes qui s’offrent à cette transparence!!! Ils s’offrent au monde dans FB et il en va de même pour d’autres réseaux sociaux. Mais la Palme de Cannes revient à Fesses-de-Bouc, of course! Fesses-de-Bouc a tout pour créer une société totalitaire, mais un totalitarisme «autogéré» puisque c’est chacunE, minuscule cellule, qui renforce le pouvoir du site en s’exhibant et en regardant les autres.

Il y a lieu d’être pessimiste parce que…comment arrêter ce phénomène massif?!

Ce type d’outil se développe dans le terreau favorable de l’individualisme. Ainsi, la perte de relations sociales va accentuer le besoin de se retrouver autour d’un projet commun sur FB, alors même qu’il n’y a pas des véritables relations sociales ou de véritable amitié.

Les études montrent qu’en 2005, aux USA, les Américains avaient 1/3 de confidents de moins que 20 ans plus tôt. Or les réseaux sociaux électroniques ne se sont pas développés sur le terrain d’une solitude aggravée, mais c’est la solitude aggravée qui a permit à FB de devenir indispensable.

Pire! On voit entrer FB dans les institutions, dans les écoles, dans les médias, dans l’économie!

De plus en plus de pédagogues technophiles considèrent que le support remplace l’intérêt. FB existe, il faut s’en servir. Donc on essaie d’intégrer FB à la classe pour faciliter les rapports entre professeurs et élèves. Cela témoigne de fétichisme technologique parce que pourquoi, bon sang de bon soir, vouloir intégrer des outils qui sont déjà utilisés par les élèves en dehors des cours?! Il serait quand même mieux de laisser FB en dehors des écoles et se concentrer sur d’autres matières, n’est-il point?!

Les journalistes sont aussi sujets à l’utilisation de gadgets informatisés qui leur sont une séduction de se passer de l’esprit critique. L’exemple le plus flagrant? Les révolutions arabes! Dire que les révolutions arabes ont été menées grâce à Fesses-de-Bouc aurait mérité certaines nuances. Il aurait été plus honnête de présenter que des participants à ces révolutions avaient utilisé FB et cela aurait montré la réelle contribution de FB dans ces révolutions arabes.

 


En conclusion, FB n’est pas un réseau indispensable et on peut vivre sans, sans en être prétérité de quoi que ce soit! Une société plus émancipée peut se passer de ce réseau. C’est dans des contextes socio-économiques particuliers que ces nouvelles technologies liberticides prennent racine.

Dans une «société de spectacle» de Guy Debord, le spectacle est compris comme un ensemble de rapports sociaux médiatisés par des images. FB en est un des aspects. Fesses-de-Bouc et les autres réseaux sociaux sont des purs produits de la société actuelle et de sa décomposition.

http://lesazas.files.wordpress.com/2012/11/mouton2.png?w=398&h=300

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