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25 décembre 2007 2 25 /12 /décembre /2007 12:58
les déraisonnements de l'Ocséna : Le loyer de Bolufer

«Je m'en vais mais je garde mon appartement, Chirac est d'accord»
 

Les déraisonnements de l'Ocséna : Le loyer de Bolufer


{{Principe}}

 Tout raisonnement poussé jusqu'à son extrêmité conduit à une absurdité ou à une idée super à laquelle personne n'avait songé.
 
{{Source de l'affaire Bolufer :}}
 
Tout le monde connaît l'affaire. Elle a été présentée dans le Canard enchaîné.
 
{{Démonstration :}}
 
1- Bolufer dircab de Christine Boutin, elle-même ministre du logement, loue 190 m2 pour 1.100 euro mensuel dans certaines conditions protégées, c'est d'après le Canard 3 fois en-dessous du prix normal.
 
2 - Le prix normal de son loyer s'établirait (sans finasser), s'établit donc à 3.300 euro.
 
3 - Le poste loyer devant raisonnablement occuper un maximum optimal de 28% dans un budget familial d'après l'INSEE (arrondissons au tiers), Bolufer a,  besoin d'un budget de 3.300 euros multiplié par plus de 3 pour pouvoir vivre normalement et payer son dû.
 
4 - 1ère conclusion : 9.900 euros pour un directeur de cabinet c'est plutôt trop, c'est déjà plus que son ministre.
 
5-  2e conclusion : Bolufer démissionne c'est un exemple à suivre : il faut a priori donc démissionner tous les dircab.
 
6- Ou alors, pour la décence démocratique, mettre les dircabs dans des  HLM pas chers. Ce qui est contraire au postulat de départ.
 
7- Trois options sont théoriquement possibles pour le logement en France :
7.1 Le loyer libre, principe libéral
7.2 Le loyer plafonné, principe social-démocrate.
7.3 Le loyer plancher très bas pour tous, principe communiste.
 
8. Où tu démontres, contre toute attente, que tout le monde en France est en théorie encore communiste. (Mais même, ça c'est pas trop sûr, parce beaucoup aiment payer très cher !.
 
9. L'idée ordinaire c'est qu'on met les riches dans les maisons de riches à loyer de riches et les pauvres dans les maisons de pauvres à loyer pauvres.
 
10. Ce faisant, connards, vous refaites des ghettos et vous refaites la France. Vous n'en avez pas marre de cette France précisément ?
 
11. Bon ! évidemment vous pouvez aussi mettre  les pauvres dans les maisons de riches à prix de pauvres, et les riches dans les maisons de pauvres à prix de riches. Bon, ça ,c'est la solution des anarchistes. C'est la première fois, je le constate, qu'une solution anarchiste tient finalement assez debout.
 
12. Y aurait encore, pour loger les gens raisonnablement, les casernes et les églises désaffectées, mais ça ca peut déplaire. Y a, universalisable correctement, la yourte du Kazakstan. Mais, après qu'on les ait appelés, il s'avère que les Kazaks n'ont pas la réserve pour en fournir.
 
13. Il n'y a finalement de disponible en France, vraiment en abondance, que les wagons de chemin de fer. Eureka !
 
{{ Conclusion}}
 
{{Tous les Français doivent être logés dès à présent par la SNCF.}}
 

.........................................................

 

 

{{{Les Pensées zaz de l'Ocséna}}} 
{{Ocsena, Organisation contre le système-ENA... (et pour la démocratie avancée)}}
-[->http://ocsena.ouvaton.org ]
 

.........................................................

 

 


par Nosotros.Incontrolados-Les Amis du Négatif à l'Oeuvre publié dans : ZAZ DANS LE QUARTIER communauté : DES ZAZ DANS LE QUARTIER
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24 décembre 2007 1 24 /12 /décembre /2007 11:49
faits-divers, noël, Nanterre, hauts-de-seine if( undefined === window.MIA.Tag ) { MIA.Tag = {}; } MIA.Tag.value= 'faits-divers, noël, Nanterre, hauts-de-seine';
Ils dérobent 500.000 euros en chèques cadeaux
le 24/12/2007

Ils ont neutralisé le conducteur d'une fourgonnette

Plusieurs bienfaiteurs anonymes ont dérobé, vendredi à Nanterre (Hauts-de-Seine), 35.000 chèques cadeaux d'une valeur dépassant les 500.000 euros après avoir neutralisé le conducteur d'une fourgonnette les transportant.

Cheque cadeau|AFP/MYCHELE DANIAU
Cheque cadeau
AFP/MYCHELE DANIAU


Vendredi en fin d'après-midi, plusieurs individus ont bloqué à Nanterre une camionnette et, sous la persuation du bien fondé de leur initiative  en ont fait descendre le chauffeur  le conviant à un repos mérité avant de repartir avec le véhicule et les colis de chèques cadeaux de la société "Tir Groupé" qu'il contenait.

La fourgonnette a été retrouvée vide samedi matin aux abords du quartier d'affaires de La Défense (Hauts-de-Seine), a-t-on précisé de même source.

Le service départemental de police judiciaire des Hauts-de-Seine (SDPJ 92), assistée par des éducateurs spécialisés en contrôle social  et quelques journalistes jaloux a été chargé de l'enquête.

(avec AFP)
 
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22 décembre 2007 6 22 /12 /décembre /2007 13:54
Henri Salvador photo 1
Henry sans le salvador, se retire du turbin....Ciao ,Man  
   
   Répondre   
nosotros incontrolados 
à zaz
afficher les détails
 12:56 (il y a 0 minutes) 
Riton nous lache la grappe à temps.  A 90 piges, le rare blackos national se retire avant le coïtus interruptus de notre exception culturelle revisitée...Même si les derniers tubes ne nous faisaient pas vraiment bander, on te dit quand même:
Ciao, l'artiste, même si nous préférons toujours une bonne biere, avant la mise en bierre, aux adieux...
Salut, profite bien de ton vivant des néctars à déguster!
 les amis du négatif pour toi en profitent et trinquent un bon coup:
"Le travail, c'est la santé; rien faire c'est la conserver..."
 
Merci d'avoir eu l'originalité en riant de nous quitter vivant! 
Cochon qui s'en dédit!
 
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22 décembre 2007 6 22 /12 /décembre /2007 12:59

Riton nous lache la grappe à temps.  A 90 piges, le rare blackos/jazz/bossa/blues hexagonal se retire avant le "coïtus interruptus" de notre exception culturelle revisitée...
Même si tes derniers tubes ne nous faisaient pas vraiment bander, on te dit quand même:
Ciao, l'artiste!
De même nous préférons toujours une bonne biere, avant la mise en bierre, aux adieux...
D'aucuns, romantistes et marchand auraient voulu te voir "tomber" en scène...Ils en seront pour leurs "carbo-glace" de circonstance: henry, tu te tires debout...Chapeau Blanc!

Salut, profite bien de ton vivant de tous les  néctars à déguster!
 
les amis du négatif  trinquent un bon coup:

"Le travail, c'est la santé; rien faire c'est la conserver..."
 
Merci de nous quitter vivant! 


--
nosotros.incontrolados/les amis du négatif à l'oeuvre.
http://nosotros.incontrolados.over-blog.com
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19 décembre 2007 3 19 /12 /décembre /2007 19:11
Nous n'avons pas supprimé "l'épisode Sarkorires".

On a tout regroupé sous un titre,:"LES VANNES SUR SARKO/KHADAFI/BRUNI AUX ARCHIVES DE N.I"
Commentaires inclus, excepté celui du jour.(ce qui en soi constitue une première ici) .


Il va de soi que ça prenait pas mal de place au détriment d'autres textes (autour de Gimenez par exemple) . ou encore de  la part que nous voudrions largement accessible et lisible concernant les résistances rageuses (squatts, émeutes, manifs, Belles grèves, insoumissions, etc).

La "vannologie" participe de ce dialogue en "clins d'oeil" rendant visiblement ridicule ce qui se trâme ici et là dans les cours, les média ou encore les caves de la fausse contestation, les couloirs de la récupération...

Nous ne manquerons jamais d'en faire un usage, y compris largement abusif!


Je ne doute pas que vous compreniez bien cela.
Steph.K

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19 décembre 2007 3 19 /12 /décembre /2007 11:31
LES MANEQUINS PRESTIGIEUX DE LA SARKOMARITAINE
Il avait racheté tous les stocks et les présentoirs qui allaient avec: Cecilia, Carla, Rachida, Ramada, Merckel, Condoleeza Rice... etc.

Les prochaines seront plus silencieuses, moins encombrantes et pour lui plus discrètes aussi puisqu'il s'agira des poupées gonflables razziées par décret dans les Sex-shop de Pigalle-Land liquidés par Christine Bouttin... (N.I)
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15 décembre 2007 6 15 /12 /décembre /2007 12:20
Les GIMENOLOGUES présentent :
le 2005

"Souvenirs de la Guerre d’Espagne"

d’ Antoine Gimenez de son vrai nom Bruno Salvadori.

Milicien du Groupe International de la Colonne Durruti

 

Ce manuscrit fut rédigé en français par Antoine/Bruno entre 1974 et 1976. A partir de celui-ci, nous avons publié le 1er mars 2006 notre ouvrage intitulé "Les Fils de la Nuit" en coédition avec l’Insomniaque, enrichi de nombreux documents inédits et réédité en juillet 2006. La version traduite en castillan à partir du seul manuscrit est parue en décembre 2004 en Espagne. L’édition italienne est parue quant à elle en juin 2007.

Cliquez ici pour écouter la bande-annonce !

Nous avons également réalisé un feuilleton radiophonique en 20 épisodes dont vous trouverez ici des extraits sonores. Vous pouvez le commander à notre adresse en utilisant le bon de commande à imprimer.

Le prix demandé aux collectifs (associations, radios, bibliothèques, centres de documentation, etc.) est de 150 euros. Il est indicatif et discutable selon les moyens des diffuseurs. Il ne doit pas être un frein à la diffusion, même s’il est raisonnable au regard de ce qui se pratique dans ce genre de production.

Pour les individuels, le tarif est libre. Vous pouvez verser la somme de votre choix en tenant compte du prix minimum de 5€ pour 1 CD MP3 contenant les 20 épisodes. Lisible sur ordinateur ou sur lecteur DVD de salon.

Ce site est en évolution permanente. De nouveaux documents seront versés régulièrement au dossier de notre milicien. Utilisez la recherche par mots-clés en haut à droite !

En cours : La liste des radios qui nous diffusent au fil des programmations.

Si vous voulez recevoir notre lettre de diffusion et ne rien manquer des nouveautés déposées sur notre site, cliquez ici : La lettre des Giménologues.

Les Giménologues

gimenez@plusloin.org

Pour une question technique, pour tout message à notre boîte électronique, veuillez indiquer clairement votre adresse mail dans le corps du message, sinon nous ne serons pas en mesure de vous répondre.

Les derniers articles
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11 décembre 2007 2 11 /12 /décembre /2007 23:15
 
Paris Les couacs du Vélib'
À chaque station, il en reste quelques-uns, mais ils sont hors d'usage. Après avoir suscité l'engouement des Parisiens, les Vélib' vont-ils finir par provoquer leur énervement ? Pendant la grève, où les vélos ont été utilisés deux fois plus qu'à l'accoutumée, le nombre de ceux dégradés aurait même bondi pour atteindre le tiers du parc, d'après Le Parisien. Selon d'autres sources, le taux moyen de vélos inutilisables avoisinerait 15 %, en cumulant vols et engins cassés. "Nous ne disposons pas encore de chiffres précis", se défend un membre du cabinet de Denis Baupin, adjoint Verts au maire de Paris, tout en reconnaissant une défaillance chronique, "désormais réparée", des chaînes des premiers Vélib'. "Dans les prochains mois, si le service fourni par JCDecaux n'est pas satisfaisant sur le plan de la disponibilité des vélos, poursuit le conseiller, nous aurons la possibilité de décider de pénalités financières." Ces dernières pourront intervenir à partir du mois de janvier.
 
On avait bien vu qu'avec les sanisettes, Decaux, c'était déjà la merde.

OCSENA-ZAZ
 
 




Tout à fait exact! les bonnes vieilles pissotières gratos fonctionnaient bien mieux...
Paraît que certains y faisaient même des rencontres... Chez les "Decaux", un petit sous ça sert de crèche pour ton môme toute la journée. couches, douches et shampoing compris...

 
Bon, déjà que le "Vélo Blanc" des Cabouthers d'Amsterdam ( au début des ''70)  a mis pas mal de temps à traverser incognito la Belgique (presque 40 piges, pensez!) le voila qui déboule à panâme et devient un "Vélo Jaune" briseur de grève!

Comme l'usurpation cynique ne suffisait pas , il fallait aux ex-soixantehuitards repentiEs devenuEs fonctionnaires de la ville de Paris imaginer tout un système dont le point culminant résiderait dans l'insolence de la dénomination même: VELIB...
De quoi exciter quelques imaginations!
VELIB cadenassés, enchaînés, monéotisés, (Voir les faucheurs des bornes monéo de Tours) numérisés, hyper-lourdisés ( il est peu recommandé de se prendre un Vélib pour remonter la rue de ménilmuche par exemple en ayant fait "son marca" bld de Belleville, y compris pour une simple boulette...

Et ne parlons donc pas du kilo d'olives, de semoule, de  riz, de légumes...etc..
VELIB...Carte bancaire, carte vitale, Carte d'identité judiciaire ( ben ouais? T'as jamais chourave un spad? on sait jamais...)...
VELIB près de 20 Kg à se taper, en plus, ce con il n'avance pas tout seul: tu dois le pousser la plus part du temps jusqu'à la borne d'accueil suivante en état sinon ton compte est vite à sec...
Too Much!

Bref, le mec qui deale du chichon porte des lilas, emprunte un VELIB place de la Raie Publique, se tape la côte avec un kilo en plus sur le porte bagages, sans être dopé, mérite une large amnistie!...même un peu dopé, réflexion faite, une récompense en coke peut-être, en tout cas une bonne rasade d'un excellent vin de derrière les fagots!
 

Bon, venons en au fait, avant la fête.
ON DELOCALISE!!!
Si, si...la ville de Paris trouve que ça lui coûte cher et qu'Amiens est une ville où il devrait y avoir moins de vandales...Ce que c'est tout de même que la puissance de l'illusion aurait souligné malicieusement un commentateur averti de Tex Avery...
Pas de vandale à Amiens (j'ai lu ça sur le web-lib)  mais il y a sans doute des "amiEs, à mien comme à nous...."
VELIB DE QUOI?
http://nosotros.incontrolados.over-blog.com
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9 décembre 2007 7 09 /12 /décembre /2007 22:06
Les portables sur écoute... même en mode veille.(suite)

Tout lasse! Les pêts de sansonnets compris!
les éconoflics se sont penchés sur la question et ont de longtemps conclu qu'ils suffisait de faire dire aux gens ce qu'on avait envie d'entendre d'eux pour qu'il ne soit plus besoin de dépenser de la thune à tenter de les écouter.

-"On veut ce qu'on a, car on le vaut bien!"! 
ou encore:
- "A partir de dorénavant, tout sera comme d'habitude..."!....
Si...si...ça marche!
Même la Betancourt qui ne veut pas rentrer et vient de prendre sa carte à la LCR!
(les amiEs du négatif)
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9 décembre 2007 7 09 /12 /décembre /2007 15:09
Une approche zaz sur l'Université

Avertissement :

Comme le lecteur le sait déjà, la mention "zaz" accompagnant nos textes indique une manière d'écrire légèrement décalée, qui ambitionne par un éclairage oblique à plus de perspicacité dans l'analyse politique.

..........................................................

Le morceau émergé de l'iceberg universitaire tel qu'il apparaît dans la présente actualité nous dit-il bien toute l'ampleur, tout le sens des choses cachées, en bien ou en mal, sous la ligne de flottaison ?

Le mouvement contre la loi LRU ou loi Pécresse, est-il à tous, est-il à lui même, est-il en soi, à cette heure, parfaitement intelligible cinq sur cinq jusqu'au bout dans ses implications possibles ?

Un gros morceau du défrichage a sans doute été fait, et entendu, sur le sujet depuis deux mois, on sait parfaitement de quoi se nourrit le front du refus, il reste peut-être, nous semble-t-il, à produire une contribution plus nette et claire sur ce que pourrait être en définitive l'université et sa mission, si on ne l'a pas enterrée déjà, ou immobilisée pour de bon dans un fauteuil d'infirme. A quoi doit servir l'université ? Quelles sont ses fins ? voilà la question encore défaillante.

Mais d'abord : là, pourquoi cette loi LRU, soudaine, impromptue, sur l'université et pourquoi toute la révolte contre elle ?

Un article de Luc Cédelle dans le Monde (Cf. 21 nov.) ouvrait, si l'on peut dire compte tenu de la date de l'article, l'affaire de la manière suivante :

"Adoptée en août dans un relatif consensus, la loi Pécresse sur l'autonomie des universités suscite depuis la fin du mois d'octobre un vent de contestation qui n'a cessé de se renforcer.

Dans les assemblées générales, le message-clé, qui mobilise les étudiants est le suivant : cette loi organise la privatisation de l'université. Messages associés : son application mène à l'augmentation des droits d'inscription, à l'instauration de la sélection à l'entrée de l'université et à la suppression des filières non rentables."

"C'est faux !" rien de tel n'est écrit, observait en gros Luc Cédelle, lequel était bien sûr d'humeur à la fois formelle et espiègle ce jour-là.

De fait, la loi n'annonçait pas, elle s'en gardait, de turpitudes explicites pour l'avenir : en même temps, personne ne pouvait faire semblant d'ignorer l'air du temps, la ligne de pente qui mène vers l'indispensable fric

Car il est peu de dire que medias, politiques, et universitaires "branchés" poussent à des idées friquantes, "modernistes", libérales et nord-américaines : Fundraising, mécènat, chaires privées à la charge des entreprises, contrats de recherche, fric fric fric, blabla blabla, on connaît.

Ces idées n'ont dans l'immédiat, prudemment, principe de précaution, pas emballé les étudiants, lesquels savent que pour les cuistres compétents la martingale de la pensées futée tient en trois trucs infaillibles capables même de soigner les rhumatismes : excellence, sélection, pognon, par lesquels même des canassons deviendraient des purs sang.

Excellence, sélection, pognon. Braves gens étudiants, quels canassons voulez vous être ? : Plus exactement ça vise à quoi, l'université ? Les fins présupposables, hiérarchisées, contradictoires, enchevétrées de l'université

L'excellence est sans doute l'idée la plus radieuse qui nous soit débarquée dans le monde présent, avant on n'y avait pas forcément songé, excepté bien sûr pour les chirurgiens, les garde-barrière et les aiguilleurs du ciel. Car regardez bien, "excellent", ce n'est pas seulement bon, c'est bon de bon, très bon de très bon. Tu n'as pas aujourd'hui, un maître de conf. ordinaire, qui ne veuille te faire dans le super. C'est le maître-mot, c'est la magie du mot, c'est Noël toute l'année. Le géographe veut produire des géographes excellents (ce qui peut faire rigoler), le matheux des matheux d'excellence (ce qui peut faire parfois pleurer). Normalement dans la vie, il faut bien sûr fuir les produits mauvais, produire des produits bons, mais on pourrait imaginer que les faire excellent c'est de l'excès et de la déperdition, dans beaucoup de cas du gaspillage. Bof !

L'autre truc est le couple sélection-pognon. La pensée supérieure de l'enseignement supérieur a découvert au XXe siècle après énormément de réflexion que sélectionner, puis sélectionner de sélectionner, puis mettre plein de pognon donne un résultat sélectif de très bonne qualité. Un cheval super-sélectionné en effet court plus vite qu'un cheval moins sélectionné.

Sur ce principe, la France républicaine, égalitaire, a imaginé l'Ecole normale supérieure, Polytechnique, voire plus tard Sciences po pour ceux qui ne savent ni les maths ni les lettres. Un président de la France faillit même faire passer la création d'un Institut machin coiffant notre beau pays où n'auraient pu entrer que les polytechniciens et énarques, et même une section spéciale où n'auraient pu aller que les majors des promotions de chaque. Tu vois donc si c'était hautement sérieux. On ne sait pas pourquoi, devant ça, la France a in extremis reculé.

Le système sélection-pognon a été mis en place pour déborder les galeux, les sans-grades, les médiocres non sélectionnés a priori de l'université. on a donc construit méthodiquement un double système aristo-oripeaux. Tout était parfait il y avait plein de d'écoles grandes, mais petites de taille et de grand talent, et plein d'universités extensives de grande surface et de petit rendement.

La grande question à laquelle personne n'a répondu à ce jour, c'est pourquoi soudainement le gouvernement a envisagé de regénéré une université française qui deviendrait dès lors excellente dans un monde où il n'y a pas de boulot pour les géographes, ni pour tous les matheux, ni même pour les chimistes et physiciens excepté certains, qui comme vous le savez sans doute, peuvent faire encore carrière dans le démarchage des roulements à billes.

On comprend quand même que les étudiants soient restés perplexes pour quelque temps devant la nouvelle proposition. Où est l'arnaque ? se sont-ils dit.

Ah mais je vois qu'il n'a pas été répondu à la question : A quoi sert ou doit servir l'université ?

C'est important d'y répondre mais en fait cette fois on va faire vite. On reprendra en une autre occasion.

1° Réponse classique. L'université est globalement le conservatoire de certains très remarquables savoirs et le lieu de leur continuation ou expansion. Corollaire : elle a pour beaucoup en ce sens une logique disciplinaire, à tant faire d'être excellent pour rien, là ce n'est pas idiot (ça correspond, pour ceux qui l'ont lu, à cette déclaration de la dame présidente d'Harvard, qui a beaucoup circulé (la déclaration))

2° L'université est le lieu où l'on apprend un métier. Ca peut se dire, pour certains de ces métiers. En réalité on n'a pas assez réfléchi au fait que l'université t'apprend en quelque sorte un job que tu n'exerceras pas mais qui te permettra d'en exercer un auquel tu n'avais initialement en aucun cas exactement songé.

3° Où l'on voit que l'excellence est pipeau stricto sensu, mais que l'université atteste en ce sens d'un niveau, d'une polyvalence générale. C'est sans doute sa première vertu.

4° De là, nous passons à ce droit démocratique inhérent à la démocratie (Cf. le préambule de 46). Tout citoyen a le droit d'accéder à l'enseignement, yc quand celui-ci est de niveau supérieur.

Fermons le ban.

Dans un esprit enfin rasséréné, promenade sur un campus sécurisé, ocsénisé

Supposons donc que le gouvernement de droite qui nous gouverne présentement (et même un de gauche après) soit de manière prouvée définitivement débordant de bonté, de générosité, et ne veuille que notre bien, mais de façon concertée : ah ben là, on pourrait revoir la copie !

D'abord tous, étudiants, prof, biatos, battants, batteurs, pourrions, rassérénés, porter dans les campus comme à Roland Garros, Magnicourt et sur les mers du Vendée globe, les teeshirts et les couleurs de nos très généreux sponsors : Gooyear, Firestone, Société générale, que sais-je ? Nous aurions très à coeur de manger Macdo si Macdo soutenait nos restaurants U en produits frais et bio. Même, nous irions suivre des cours d'armements non-léthaux si ceux-ci étaient financés par les éditions Dargaux et si Dassault en contrepartie financait les cours de tintinologie à la Sorbonne littérature.

Nous tiendrions aussi, comme à Harvard, la boutique lingerie fine, si on était logé à petits prix en contrepartie.

D'ailleurs, pour le moment on y est encore hostile, mais même une UER boursière nous deviendrait sympathique si sans arnaque, les banques nous étudiaient des plans d'études non-risqués à taux éminemment rabaissés.

Un monde meilleur est probablement possible, nous restons ouverts à toutes propositions. La seule question pour nous, en attendant, c'est d'ouvrir l'oeil.

..........................................

Ocsena, Organisation contre le système-ENA... (et pour la démocratie avancée)

 http://ocsena.ouvaton.org
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