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[nouvelleversatile_l] Versatile 57 Boîte de réception
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osman10persee@jimmy.gladiator.name |
| afficher les détails | 10:58 (il y a 40 minutes) |
LA LETTRE VERSATILE DE JIMMY GLADIATOR Parution aléatoire Nouvelle série n° 57 3 octobre 2007 ------------------------------ (communiqué par http://www.resistons.lautre */QU’EST-CE QU'UN COP WATCH ? /* (en français : filage de flic) Nous sommes un groupe d’habitant-es, d’étudiants, de salarié-es, choqué-es par l’escalade du harcèlement et de la brutalité de police ces dernières années. Nous nous sommes rassemblé-es pour lutter pour nos droits et les droits des habitant-es de nos quartiers, en prenant la décision collective de surveiller directement la conduite et les comportements répressifs de la police. Bien qu’il soit important de résister à la brutalité de la police en déposant des plaintes devant les tribunaux ou en témoignant devant un procureur, car devant l’IGS — inspection générale des services — peu de plaintes contre ces violences aboutissent, nous pensons qu’il est crucial d’être présent-e de manière VISIBLE dans les rues pour surveiller d’éventuels comportements violents (ou racistes) de la police. Il faut que la police sache que LES POPULATIONS DES QUARTIERS les jugeront responsables de leurs comportements. En soutien de votre groupe de Filage, il faut savoir que vous aurez toujours besoin d’avocat-es, d’artistes, d'intellectuel-les, de militant-es syndicaux, de politiques, d'associatif-ves. Il ne faut jamais créer un Filage de façon isolée mais en groupe solidaire et déterminé. LA VISIBILITE DE VOTRE GROUPE : UN FACTEUR DETERMINANT Quand vous patrouillerez dans les rues, ne jamais avoir sur soi d’alcool, de « drogues » ou d’« armes » (pour la police un simple canif peut devenir une « arme par destination ») — pas la peine de donner à une police, surprotégée au niveau juridique, des faits et objets qui pourraient se retourner contre vous. Si lors de vos patrouilles vous vous faites interpeller par la police, pour « attroupement susceptible de troubler l'ordre public » toujours essayer de garder votre calme, être courtois mais ferme. Observez directement la police dans la rue, ne jamais relâcher votre attention à son sujet. Marcher toujours en groupe dans les rues (jamais seul), s’arrêter, observer et se documenter sur les incidents commis par la police (les rafles de sans papiers en est un exemple des plus flagrants). Essayer d’identifier le type de police, les policiers (leur nom si possible, leur numéro d’insigne, de département, numéros d’unités - pour les BAC par exemple). « NOS IMAGES NOUS PROTEGENT ET NOUS SERVENT » (slogan parodiant les inscriptions des badges de la police de San Francisco « protect and serve », littéralement « protéger et servir », repris ironiquement par le Cop Watch de cette ville) Enregistrer avec des appareils photos numériques ou vidéos toutes les violences policières que vous constaterez dans vos quartiers. Utiliser des lecteurs enregistreurs mp3, des dictaphones enregistreurs peut aussi être nécessaire pour recueillir à chaud des témoignages contre les rafles ou les violences policières. Ils sont très utiles si vous voulez témoigner sur le net, ou sur les médias (indépendants si possible). Écrire des témoignages détaillés décrivant l’incident lors de violences policières constatées dans votre quartier. Soutenir au maximum les victimes d’abus policiers dans vos quartiers en vue de contrer les probables faux témoignages. Encourager les personnes à déposer plainte à chaque violence policière constatée dans votre quartier créer des comités de soutiens, et surtout ne jamais hésiter à interpeller (ou à faire pression si ceux ou celles-ci font les sourd-es) les élu-es politiques locaux. Le but est d’inciter les gens de votre quartier à rompre avec le fatalisme ambiant véhiculé par les médias dominants, comme quoi on ne peut rien ou presque contre les violences policières. Distribuer et diffuser dans vos quartiers des tracts ou coller des affiches informant les gens sur leurs droits, face aux violences policières.Élargir la solidarité dans votre quartier sur les questions liées à la violence de la police. Encourager les personnes à résoudre leurs problèmes SANS l’intervention de la police. Encourager les gens de votre quartier à exercer leur droits d’observer les comportements et les abus de pouvoir de la police. LA LOI ET LES GROUPES DE FILAGE DE FLICS Très important il est utile que les Filagistes aient des référents juridiques (des numéros de téléphone d’avocat-es ou d’une association de défense des droits de l’homme par exemple) car la police trouvera toujours un moyen pour vous dire que ce que vous faites en tant que Filage est « illégal ». Que pourrait vous reprocher la police si on vous voit patrouiller dans la rue ? Ce ne peut être qu'au plus des « délits » mineurs tels que le stationnement prolongé sur la voie publique, avoir bu (ou boire) de l’alcool en public, être en possession de bombes de peinture, de marqueurs, d’autocollants, afficher des affiches dans la rue, voire être sur la voie publique en créant un « attroupement susceptible de troubler l'ordre public ». Attention cependant, si aucune loi pour l’instant ne vous interdit de vous promener à plusieurs par groupes tous-tes équipé-es d’appareils photos ou vidéos, ou d’enregistreurs mp3, le seul fait de l’attroupement justifie à leurs yeux un contrôle d’identité. Contrairement à ce que disent souvent les policiers, il n’est pas illégal de les filmer lorsqu’ils sont dans des espaces publics. Par contre, la diffusion de ces images peut être interdite. A noter aussi que la loi de prévention de la délinquance interdit de filmer des actes de violence qui constituent des infractions, sauf si c’est pour servir de preuve en justice. La police menacera souvent les Filagistes de ce « délit », mais rappelez vous que vous avez le droit de les observer faire, et de signaler (même si peu de démarches à l’IGS/IGPN aboutissent) leur abus de pouvoir et les violences que la police peut ou pourrait commettre. Les dernières lois sécuritaires ne sont là que pour aider la subjectivité des policiers à vous déclarer ou vous soupçonner d’être « coupable » (de faire la manche, squatter un hall d'immeuble, boire de l'alcool dans la rue, faire obstruction sur un trottoir...), afin de « justifier » un contrôle d’identité. POUR RESUMER Donner un maximum de publicité aux incidents, aux abus de pouvoir, dûs aux harcèlements policiers dans votre quartier. Suivre jusqu’au bout les plaintes contre les violences policières par des comités de soutien. Informer systématiquement dans nos quartiers tous ceux et toutes celles qui ne croient pas que le harcèlement de police existe, ou qui supposent que les policiers « seraient au dessus des lois » et dans l’impunité totale. A NOUS TOUS ET TOUTES D’AGIR Pour connaître vos droits : "Face à la police, face à la justice", guide pratique, facile à lire, édité par l’Altiplano et disponible sur http://guidejuridique.net |
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Published by Nosotros.Incontrolados-Les Amis du Négatif à l'Oeuvre
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LA NIQUE DES BELLES INSOLENCES
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