Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Recherche

Articles RÉCents

12 septembre 2008 5 12 /09 /septembre /2008 09:16
Benoit XVI à PARIS s'exprime  en françcaiset déclare
:"-Je viens chez vous mais j'habite chez une co-pine"
(N.I)

Extraits de la lettre versatile N° 99, de Jimmy Gladiator.

REMBALLE TON PAPE !

Les 12, 13 et 14 septembre prochain, le Pape Benoît XVI (Joseph Ratzinger) sera
pour la première fois en France, invité par Nicolas Sarkozy. Cette présence du
Chef du Vatican, cautionnée par l’Etat français, est inacceptable et constitue
une attaque contre le mouvement social pour plusieurs raisons.

Une attaque contre la séparation de l’Eglise et de l’Etat
Par cette invitation, Nicolas Sarkozy confirme sa position sur une « laïcité
positive » qui ne devrait pas avoir « le pouvoir de couper la France de ses
racines chrétiennes ». Il n’hésite pas à promouvoir l’intrusion de la pensée
chrétienne dans les affaires publiques quand il dit que « dans la transmission
des valeurs et dans l’apprentissage de la différence entre le bien et le mal,
l’instituteur ne pourra jamais remplacer le pasteur ou le curé ». Malgré les
protestations, la rentrée prochaine verra « l’éducation civique » remplacée une
« l’instruction civique et morale » aux relents de catéchisme républicain et
d’obéissance aveugle aux règles. N’oublions pas aussi qu’en 2007, Christian
Vanneste, député UMP-CNI du Nord, a envoyé à des établissements scolaires
l’ouvrage « Homme et femme, il les créa », condamnant les théories de
l’évolution et l’homosexualité.
Il y a une persistance des liens structurels entre Etat français et autorité
vaticane. Le Président de la République a accepté le titre de chanoine.
Christine Boutin, actuelle ministre du logement et de la ville, est nommée
depuis 1995 au Conseil Pontifical pour la famille du Vatican, et son cabinet
ministériel compte un prêtre, Jean-Marie Petitclerc. Ces exemples constituent
une attaque contre la laïcité instituée par la loi.

Une attaque contre les femmes
Les propos à l’encontre des femmes et de leurs droits tenus par l’Eglise
catholique en général, et par Benoît XVI en particulier, sont rétrogrades,
sexistes, misogynes et lesbophobes. Dans sa lettre encyclique Evangelium Vitae,
il semble nécessaire à Ratzinger de rappeler les paroles prêtées à Dieu envers
Eve, suite au prétendu « péché originel » : « Le désir te portera vers ton
mari, et celui-ci dominera sur toi » (Genèse, 3, 16).
La supériorité divine des hommes sur les femmes organise la société dans toutes
ses sphères : Ratzinger ajoute que « les femmes qui le désirent librement
pourront consacrer la totalité de leur temps au soin du ménage […], tandis que
celles qui désirent avoir d’autres activités pourront le faire, avec des
horaires adaptés, sans être mises devant le choix de devoir sacrifier leur vie
de famille. » A l’heure où les femmes occupent une large part des emplois
précaires et consacrent une majorité du temps qui leur reste au travail
domestique gratuit, Benoît XVI tient à leur rappeler leur place : le foyer et
la famille. La famille, défendue par Ratzinger, est surtout le premier lieu de
la violence domestique.

Une attaque contre le droit à la contraception et à l’avortement
Le catéchisme de l’Eglise catholique perdure : « le plaisir sexuel est
moralement désordonné quand il est recherché pour lui-même, isolé des finalités
de procréation et d’union. »
Puisque la norme est que sexualité et reproduction soient intimement liées,
c’est tout d’abord au droit à l’avortement que l'Eglise catholique s’en prend.
Des milliers de femmes meurent chaque année dans les pays où l’avortement est
illégal. Là où il est légalisé, le droit des femmes à disposer de leur corps
est attaqué sans relâche. En France, où 40 % des femmes avortent une fois dans
leur vie, les services hospitaliers qui le pratiquent sont de moins en moins
financés, sous l’influence d’un lobbying actif de l’Eglise catholique. Cette
dernière promeut également l’extension de la clause de conscience – le droit
des médecins à refuser de pratiquer l’avortement notamment – et indique qu’il
s’agit d’un devoir.

Une attaque contre nos vies : le pape complice de la propagation du VIH
L’Eglise catholique s’en prend globalement à la majorité des moyens de
contraception, y compris le préservatif qui permet de se protéger de nombreuses
maladies sexuellement transmissibles et, notamment, du virus du Sida (VIH).
Dans un contexte mondial où la pandémie du VIH progresse et fait des ravages,
continuer d'interdire des méthodes de protection des vies humaines, comme le
préservatif, qui sont simples, peu coûteuses et efficaces est criminel.

Une attaque contre le droit de choisir son genre et sa sexualité
La Bible condamne l’homosexualité et Ratzinger décrit « l’inclination
particulière de la personne homosexuelle » comme « un comportement
intrinsèquement mauvais du point de vue moral ».
Par ses propos, l’Eglise permet de légitimer toutes les discriminations et
violences commises envers les lesbiennes, gays, bisexuel-le-s, transexuel-le-s
et intersexes (LGBTI). Elle fait perdurer un ordre moral qui condamne à la
sous-citoyenneté toutes celles et ceux qui ne veulent pas s’y conformer. Cet
ordre suppose qu’il n’existe que deux genres, « naturellement » déterminés par
deux sexes, hommes et femmes nécessairement complémentaires, niant ainsi
l’existence des personnes transgenres, transsexuelles et intersexes.

Une attaque contre la solidarité et les luttes sociales
A propos des immigré-e-s, le Pape a souligné que quiconque leur apportait son
aide devait le faire « dans le respect de la loi faite pour assurer le bon
déroulement de la vie sociale. » On voit que quand il s’agit de gens que la
police rafle et emmène en centre de rétention, les capacités de protestation de
l’Eglise catholique ne se sont pas beaucoup améliorées depuis la Seconde guerre
mondiale.
Mais, plus globalement, Benoît XVI tient à envoyer un message clair contre
l’émancipation : « il serait criminel de prendre les éléments de la piété
populaire et de les orienter vers un plan de libération purement terrestre,
lequel se révèlerait rapidement comme rien d’autre qu’une illusion ». Pour tous
et toutes les opprimé-e-s, pour tous ceux et celles qui voudraient lutter pour
voir leur situation s’améliorer ou qui aspirent à un monde meilleur, il
suffirait de courber l’échine pour pouvoir atteindre le bonheur… mais seulement
après la mort.

Nous sommes contre la violence et les discriminations de l’Eglise.
Nous sommes pour le droit de faire ce que nous voulons de notre corps, sans
avoir à répondre à une norme, à une esthétique, qu’elle soit religieuse,
sociale ou idéologique. Nous sommes pour le droit de choisir nos sexualités,
sa/son/ses partenaires. Nous réaffirmons que l'accomplissement des femmes ne
passe pas par la maternité, qu'elle n'est pas un destin biologique mais doit
rester un choix.


Source : http://remballe-ton-pape.over-blog.com/
Partager cet article
Repost0

commentaires