Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Recherche

Articles RÉCents

18 mars 2008 2 18 /03 /mars /2008 12:36
icone 'vue en une'
LITTLE BROTHER |  vu 15062 fois
function show_print(size) { if (size != 'small') { document.getElementById('print_small_on').style.display = 'none'; document.getElementById('print_small_off').style.display = 'inline'; } if (size != 'medium') { document.getElementById('print_medium_on').style.display = 'none'; document.getElementById('print_medium_off').style.display = 'inline'; } if (size != 'big') { document.getElementById('print_big_on').style.display = 'none'; document.getElementById('print_big_off').style.display = 'inline'; } document.getElementById('print_'+size+'_off').style.display = 'none'; document.getElementById('print_'+size+'_on').style.display = 'inline'; } RELEVE SUR :LePost.fr. NOUS VOICI PREVENUS, RESTE A REOUVRIR CAYENNE!!!


politique, Elections municipales, Nicolas Sarkozy, nicolas princen, internet, interview if( undefined === window.MIA.Tag ) { MIA.Tag = {}; } MIA.Tag.value= 'politique, Elections municipales, Nicolas Sarkozy, nicolas princen, internet, interview';
"Il surveillera tout ce qui fait du buzz autour de Nicolas Sarkozy"
Par La rédaction du Post , le 17/03/2008

 

L'Elysée a annoncé ce lundi un remaniement de son service de communication, sur lequel règne désormais Franck Louvrier, conseiller presse proche de Nicolas Sarkozy.

Plus intéressant: un nouveau venu sera chargé d'être l'Oeil de Nicolas Sarkozy sur Internet. Il s'appelle Nicolas Princen, comme l'annonçaient le JDD et Le Post.fr

Contacté par Le Post, l'Elysée détaille le rôle de ce cyber-renifleur et son approche du buzz sur Internet.

Une capture d'écran de Nicolas Princen sur le site officiel de Nicolas Sarkozy.
Une capture d'écran de Nicolas Princen sur le site officiel de Nicolas Sarkozy.


Comment allez-vous renforcer votre pôle Internet?
"En recrutant Nicolas Princen, un jeune normalien-HEC de 24 ans. Il va venir épauler François de La Brosse, qui est responsable du site institutionnel de l'Elysée. Désormais, ils seront donc deux à ce pôle."

Et quelle va être le rôle de Nicolas Princen ?
"Il devra être une sorte de veille sur Internet, en surveillant tout ce qui fait buzz au sujet du président de la République. Outre la presse et les médias traditionnels, Nicolas Princen devra également surveiller les sites moins connus, les blogs... Bref, tout ce qui circule sur le Net."

Avant son arrivée, personne ne jouait ce rôle à l'Elysée ?
"Non. Avant qu'il arrive, ce rôle de "veille" n'était pas du tout professionnel."

Qu'est-ce qui vous a poussé à renforcer ce pôle? Est-ce depuis les buzz en ligne des écarts de langage du président au Salon de l'agriculture et à Guivinec avec les pêcheurs?
"Non, pas forcément. Vu l'influence grandissante d'Internet, il est tout à fait normal que la présidence de la République regarde ce qui se passe sur ce  média, au même titre que la presse écrite ou la radio."

Si Nicolas Princen voit un article qui critique abusivement Nicolas Sarkozy. Quels seront ses moyens d'action ?
"Il n'aura pas de moyens d'action particuliers. Il informera le service ou les personnes concernées. Voilà tout."

À lire aussi :
- Sarkozy veut surveiller Internet
- L'Oeil de Sarkozy sur le Net, ce sera lui
Par La rédaction du Post , le 17/03/2008
Partager cet article
Repost0
17 mars 2008 1 17 /03 /mars /2008 14:14

 
     
"OCSENA.org" 
 
   

 Montaigne. Poker perdu contre la pensée cuistre. Monde philo (zaz)
 
{{1° Montaigne, père de la pensée critique}}
 
En définissant d'entrée Montaigne, comme père de la pensée critique française, ainsi que s'y prend Antoine Compagnon, que pouvait-on faire de mieux ?  on est tellement ok ! Et pourtant, cela a-t-il servi ? voilà la question seconde à laquelle, nous, on ne pourra échapper.
 
 Antoine Compagnon, qui attaque donc dans le Monde par cette "fondation" critique, fut premièrement polytechnicien : d'après ce qu'on sait de lui pour la suite, ça ne le dévalorise pas pour parler de notre homme, il le connaît, il "se sent bien dans les Essais", il le, les, fréquente avec attention depuis tantôt quarante berges.
 
 En vérité, la grande masse des Français fréquente aussi Montaigne, plus modestement mais depuis un sacré bail, Jean-Luc Senez, prof. à Yvetot, qui est là aussi dans le Monde pour dire son juste mot ne serait pas étonné que ce soit depuis la terminale, nous on parierait encore plus tôt que ça remonte à la seconde, au plus tard à la première. Depuis "les humanités" ou la "rhétorique" comme auraient dit certains de nos vieux profs archaïsants coquets.  Bref, peu importe, Montaigne fait plus qu'aucun autre auteur partie du patrimoine de décollage intello, philosophique, individuel,  français, il est sans doute inscrit pour un morceau gros dans notre personnalité de base en tant que "manière de connaître et art de vivre" (Senez).
 
Tout le monde a lu les Essais à un moment, serait-ce en version très abrégée, mais qui n'est pas à rejeter  : on en a retenu diverses choses pèle-mêle, vous savez,  stoïciennes, épicuriennes, paysanno-naturelles, pédagogiques, "la tête bien faite plutôt que bien pleine", certains ont même retenu que l'intéressé avait été supposément, ce qui n'est pas vrai c'est son précepteur, l'inventeur ingénieux de la méthode assimil de latin : Lingua Latina sine molestia, laquelle devient quand même rare dans le commerce.
 
Compagnon rappelle la tournure apparemment désordonnée du livre (sans doute une technique), la prudence et la modestie tempérée du savoir concerné, la certitude simplement des fautes ordinaires de l'humanité (cruauté, barbarie, tyrannie, trahison, etc.), il rappelle en quelque sorte que l'humanisme de Montaigne c'en est d'abord l'humanité, avec en parallèle l'absence toujours de grosse tête, chapeau !.
 
"Usage du monde", vie à propos : voilà Montaigne. Bien sûr ce n'est pas que ça.
 
{{2° L'appareillage conceptuel de Montaigne}}
 
Derrière Montaigne, il y a tout l'appareillage sceptique de la philo antique : une raison qui est une pratique, une expérience  raisonnable, raisonnée, du monde. Pas moyen d'en faire accroire à Montaigne, que ce soit sur les prodiges, les prières, la consultation des devins.
-"Il y a ici tout plein d'ex-voto pour remercier d'avoir été sauvé de la mer" !?
-Bien sûr ! il ne peut pas y avoir les ex-votos des malheureux qui ont été noyés.
 
Ah, la raison de Montaigne ! Un bon sens intournable. Il ne se laisse pas mener par les afféteries, les artifices,  Et d'abord Montaigne a conscience de la limite très concrète de la vie humaine, cette réalité terrible fragilise notre être, mais en consolidant les têtes.
 
Calme, Montaigne, calme !
 
Mais dites-moi ? pas gai ! pas très gai !
 
Montaigne certes ne se tape pas explicitement sur les cuisses, même quand ça va bien !
 
Pas zaz, pas marrant ! pas le clic humoristique ! A première vue non, mais à deuxième, ça se
reconsidère ! Montaigne ne te fait jamais rire en son nom à lui, il prend un prête nom ! Compagnon  a bien vu que tout chez Montaigne passait par la citation ! De ce côté il abonde, à des moments ça prend de drôles de tours ambigus,  Montaigne nous la joue pince-sans-rire à la british. 
 
Tiens ! Les drôles de façon pour mourir quand vraiment on le veut. L'homme jeté au cirque, qui demande comme une faveur d'aller à la toilette ; puis qui se plonge l'éponge à cul jusqu'au fond de la gorge et s'en étouffe.
 
Montaigne n'est pas étranger au déclic du zaz. si on l'entend à deuxième vue.
 
Montaigne en revanche n'est pas sensible à "l'emphase", on a le sentiment que le "souffle" de l'esprit ne sera  jamais perceptible, jamais de nature à le troubler. Ce n'est pas Montaigne qui pourrait dire, avant Hegel, avoir vu passer l'âme du monde à cheval, même en croisant le pape de près.
 
Pourtant il y a maintes fois des choses qui ressemblent chez lui à un presque étonnement, une presque  admiration, vous avez pu le tester dès engagé dans le bouquin (I,1) : "L'Empereur Conrad III ayant assiégé le Guelphe Duc de Bavière, ne voulut pas adoucir ses conditions, quelques viles offres on lui offrît.

Il permit seulement aux Dames qui étaient assiégées avec le Duc, de sortir sans qu'il fût porté atteinte à leur honneur, à pied, avec ce qu'elles pourraient emporter sur elles. Et elles d'un cœur magnanime, eurent l'idée de charger sur leurs épaules leurs maris, leurs enfants, et le Duc lui-même.

 L'Empereur fut tellement impressionné par la noblesse de leur attitude, qu'il en pleura de contentement, et que l'inimitié mortelle et totale qu'il éprouvait envers le Duc s'adoucit; et à partir de ce moment, il le traita humainement, lui et les siens."
 
A quelque chose de grand, Montaigne sera toujours très vif à opposer immédiatement ensuite quelque chose de miteux, c'est que le  miteux est tout autant et tout le temps dans l'homme-monde-réalité.
 
Ce balancement de méthode atteste d'un  balancement dans l'être. On a le sentiment que Montaigne aspire toujours à mieux mais sur fond de réalité passablement désespérée et à terme connue comme condamnée. Cette situation fait sans doute tout le pessimisme. de Montaigne. Nous voudrions prendre ici comme exemple d'application, d'analyse, de devenir, sa très célèbre pédagogie.
 
{{3.Poker perdu contre la pensée cuistre}} 
 
La grande charge de Montaigne se porte avec constance contre les pédants. "Je hais par dessus tout un savoir pédantesque" "Dans les comédies italiennes, un « pedante », ou précepteur, tenait toujours le rôle du sot, et le surnom de « magister» n’avait guère parmi nous de signification plus honorable". 
 
Montaigne, lu dans le texte, est intarissable donc contre les cuistres. Les cuistres c'est son machin ! Nous avons tellement été instruit de cette (apparemment) très juste prévention qu'on se dit que la leçon de Montaigne sur le sujet est faite depuis plusieurs siècles. Voire ! Tant de gens sérieux ont fait partout des abrutis intelligents. Lesquels quand ils ne furent plus latinistes s'empressèrent de se faire mathématiciens dans la période la  plus récente. On l'a beaucoup vu avec les jeunes économistes qui ne purent pas devenir économistes , puis avec les jeunes médecins qui ne purent pas devenir médecins.
 
Le monde avait changé, il fallait du savoir au sens de la science, carrément. N'avoir pas le baccalauréat, qu'on croyait somme toute peu de choses, devint une grave cata. Nous ne connaissons que Hugo, Guitry et Jean-Louis Debré à s'en être dispensé, encore Guitry le reçut-il dit-on au calcul des annuités, à l'ancienneté.
 
Le balancement Montaignien impose  sans doute de se dire que, depuis l'histoire de la tête bien faite opposée à la tête bien pleine, le concept sur la question des têtes a dû évoluer. C'est très net par les temps qui courent, pas un professeur, pas un bienfaiteur de la nation  qui n'aspire à l'excellence pour tous, c'est à dire à un nombre très calculé d'excellence !  juste mais sévère, très sévère s'il le faut ! Nous avons relaté dernièrement comment, cette année, 80% des étudiants en première année de médecine, avaient été recalés en France, c'est vous dire l'excellence. La grande excellence ! 
 
On voit que ça cogite en France, la loi LRU est sans doute un truc transcendant techniquement. Cela dit, et le monde ayant comme on disait changé, même Montaigne reconnaîtrait volontiers qu'il n'est plus nécessaire de fabriquer un gentilhomme de qualité, un agent d'excellence, de dense quantité, voilà ce que l'on doit exiger si l'on veut des prix Nobel et de la compétitivité enfin sur les marchés !
 
Puisqu'il faut conclure, nous dirons que la pensée critique de Michel de Montaigne, sa pensée supposément intelligente a fait long feu et s'est plantée. Il n'y a qu'une manière de procéder dans le top niveau, sélectionner à mort et y mettre beaucoup de blé, pourquoi crois-tu qu'on a été obligé d'agir ainsi même dans le rugby, sport d'aristocrates biarrots, bordelais, méridionaux
 
{{Montaigne a été démenti : les alpha ne sont pas réductibles à des bêta, et inversement, c'est de l'inconséquence. La démocratie fait faire tout plein de conneries. Mais on vous parlera du haut niveau d'excellence de la démocratie française, si vous le permettez, une prochaine fois.}}
 
Alain Serge Clary et les Inoxydables philosophes de l'Ocséna vous saluent bien !

.......................................................................................................

{{{Les Pensées zaz de l'Ocséna}}} 
{{Ocsena, Organisation contre le système-ENA... (et pour la démocratie avancée)}}
-[->http://ocsena.ouvaton.org]
Partager cet article
Repost0
17 mars 2008 1 17 /03 /mars /2008 13:08
[nouvelles.la.cavale] Soirée de discussion autour de Antonio Ferreira, la solidarité et la lutte contre la prison 
     
ABC Antwerpen 

   

SOIREE DE DISCUSSION (27 et 28 mars 2008)

Autour du compagnon incarcéré Antonio Ferreira de Jesus, de la solidarité et de la lutte contre la prison.

Un compagnon portugais viendra nous parler d'Antonio, un prisonnier libertaire incarcéré depuis plus de 43 ans dans les taules portugaises pour différents braquages et attaques. Il n'a jamais cessé de lutter contre son enfermement et contre la prison.

Le compagnon parlera aussi du mouvement anarchiste au Portugal.

27 mars 2008 à 20h au local, Rue de la Grande Ile 32, Bruxelles (traduit en français)

28 mars 2008 à 20h à l'AC 't Assez, Sparrestraat 1A, Gand (traduit en néerlandais)
 
Partager cet article
Repost0
17 mars 2008 1 17 /03 /mars /2008 11:55
   
 
 
 
7 mars 2008
 
 
 Nietzsche ou le tir au lance-patates. Monde philo (zaz)
 

1. Une ou deux métaquestions vers soi pour commencer

La première gageure de cette série d'oeuvres philosophiques dans le Monde alors que nous en sommes au septième shot aujourd'hui avec Nietzsche, c'est que --nous écoutions Roger-Pol droit sur je ne sais plus quelle radio-- c'est que ça marche incontestablement. A ce phénomène, R-P D répondait par l'intérêt général pour la philo : nous n'en croyons pas un mot, ou alors c'est que cet intérêt n'est pas à prendre au niveau rez-de-chaussée, pied de la boite aux lettres, mais en nettement plus compliqué-compliqué. Bref on ne sait pas trop pourquoi le lecteur du Monde s'inflige ce pensum raffiné de lire des philosophes dans des délais si rapprochés.

Une chose nous apparaît en même temps que nous vivons ce premier doute, c'est que l'ambition initialement avancée de mieux comprendre notre monde présent avec des penseurs relevant d'un temps antérieur semble deuxièmement faire un peu, beaucoup, long feu. Certes, il y a eu tentative, mais ! Nous-mêmes nous y sommes employés mais !

En réalité, on voit bien qu'un philosophe est ordinairement étudié pour lui même, en lui-même, et rarement pour quelque chose d'autre en avant de lui. On voit bien qu'un philosophe ouvre un monde qui est le sien, une utopie, un rêve, pour béotiens et spécialistes : sur Platon, on sent bien qu'il eût fallu, dans le process régulier, dire des choses pertinentes sur la théorie de la réminiscence, le réalisme des idées, etc. etc. Sur Marx il eût fallu tchacher sur la plus-value absolue et relative, sur la loi de la baisse tendancielle du taux de profit : on a bien vu ailleurs d'autres catéchumènes prêts à s'étriper s'ils l'avaient pu sur l'impérialisme selon machin et l'impérialisme selon méchin.

De Nietzsche, le lecteur attend présumément en vérité un topo condensé, un brick philo, en 2000 mots : volonté de puissance, surhomme, éternel retour, par-delà la morale, mort de Dieu, transmutation des valeurs, ressentiment, morale des esclaves, etc. etc. Et puis cette fichue histoire du singe qui se change en chameau ou alors c'est l'inverse et si c'est pas le singe c'est l'esprit qui veut faire le chameau, et le chameau qui déblatère et qui se fait lion, puis le lion ..., und so und so.

Le programme philo qui nous est tracé dans le Monde de la philo ouvre-t-il véritablement sur le monde sans qu'on force sur la serrure ? auquel cas la serrure ne marche probablement plus tellement.

2. L'entrée dans Nietzsche

Les deux entreurs sont Jean-Luc Nancy, ex- prof aux fac de Strasbourg, Berlin et Berkeley et Sébastien Frachebois, prof à bar-sur-Aube. Ils ne nous la jouent pas pipeau, l'un au clavecin d'assaut l'autre au hautbois de tranchée, nous expliquent bien que Nietzsche c'est haché, plein de soubresauts, ça se fait au marteau. C'était notre plein sentiment, nous voilà tri-phasés.

-  Nancy : "Je découvrais moins une pensée qu'un ton... Il y a bien sûr un corps de pensée que nous connaissons... Mais Nietzsche c'est d'abord une rupture de ton... Avec lui le continuum philosophique s'interrompt. La monodie se brise".
-  Frachebois : "Opacité du discours,... fragments délibérément contradictoires... Sans doute vaut-il mieux renoncer à une lecture linéaire et intégrale des oeuvres".

Ah ben je te dis pas, nous qui l'avons en totalité lu en grande maternelle, je te dis pas, la titubation précoce à la sortie. Il nous en est resté le culte de l'aphorisme et la duplicité masquée dans le crachement confus de la vérité : le zaz !

-  Nancy : "la vérité est terrible car elle ne se conclut pas". Et pour t'aider, ce qui n'aide pas forcément : "Nietzsche est un grand maître de vérité". Bon, là faudrait savoir hein Jean-Luc ? !
-  Frachebois : "Taper sur nos certitudes", sur ces vérités premières, qui sont ce qu'elles sont : des croyances. "Démasquons donc la croyance qui s'est drapée du vêtement de la vérité".

Merci, Nancy et Frachebois d'avoir fait l'essentiel du boulot compliqué.

Nous, Nietzsche, après la maternelle on a eu du pot. Je devais être déjà diplômé du CM2, quand je me trouvais à corriger le bac. Une beauté très remarquable qui ne m'avait d'ailleurs nullement vu, même en coin, s'écria soudain, visage empourpré : mais que dois-je faire de ce candidat qui n'a rien pigé à l'essentiel du texte de Nietzsche ? !

Elle était émue, nous fûmes alentour émus, moi en vérité confus !

Le temps se suspend gravement. Vite vite une idée si possible intelligente, cogito cogito ! Patatras, un chauffagiste philosophe en tenue bleu de Chine comme on n'en porte plus aujourd'hui s'exprime sinoisement : mais chère collègue avance-t-il (il n'a pas dit camarade), quelle curieuse idée de vouloir faire chercher un centre à Nietzsche, l'intérêt de Nietzsche est le plus souvent à la marge.
-  Mais c'est bien sûr ! sagouin de Colombo ! : ce jour-là, j'ai perdu la fille, de toute façon perdue, je crois que j'ai compris Nietzsche : fiat lux !

3. A présent la justification de notre titre : Nietzsche au lance-patates

Ce qui précède vous met sur la voie. Nietzsche n'est pas assimilable à un ordinaire sniper : tir, précis, fatal. Nietzsche arrose, ce philologue a le sens pratique, pourquoi faire sauter la tête d'épingle de l'adversaire quand on peut facilement faire sauter sa tanière ?

D'ailleurs c'est seulement par euphonie et pour faire l'intéressant qu'on a parlé de lance-patates, Nietzsche tire ordinairement au mortier de 60 : sclung ! sclung ! Tu sais pas toujours sur quoi ça tombe, mais l'avantage c'est que ça ne rate pas. Tu comprends le caractère inclassable de Nietzsche au départ, et pourquoi on en a peur seulement maintenant qu'on a compris comment il tirait.

Tiens ! prends l'affaire du chef de rayon du rayon de la culture : un des premiers qu'il ait assassiné sans forcer.

A l'époque de Nietzsche y avait pas la télé, et donc finalement moins de cuistres de la culture, maintenant on est comblé. T'as les émissions littéraires, musicales, artistiques, t'as même le Monde de la culture. Et celui des livres (le Monde) dont moi-même je ne peux pas me passer. Mais le cuistre ! mais le cuistre de l'atmosphère !

Ok, y a aussi le Monde de la philo, mais seulement une page, ça ne compte donc pas.

Donc on va pas s'épuiser à vous décrire les poses du commentateur distingué des arts, lettres et/ou culture, vous connaissez déjà ! Changez, essayez, le chef de rayon de la médecine par exemple. Lui tu le repères fastoche, il a une blouse blanche, il vit dans un milieu aseptisé et porte parfois un masque sur le nez. Le chef de rayon de la médecine est un type sérieux, pénétré de médecine, je suis même sûr que c'est un bon mec, tu pourrais tout de même pas lui faire dire que la médecine c'est un peu de la merde.

Y a que les Africains qui l'ont logiquement osé. Le Sida, l'HIV c'en est le virus. Virus ? virus ? (d'abord on devrait dire des viri au pluriel). Y a pas de virus disent les Africains !
-  Comment ça y a pas de virus, égarés de blacks complètement shootés !
-  C'est pas possible patron, y a pas de virus, vous essayez de l'éradiquer depuis trente ans, forts comme vous êtes, si y avait virus vous l'auriez éradiqué fastoche.

Dans un genre différent, en France, y en a qui nient le cancer avec la médecine.
-  Vous rigolez !
-  Tu veux rigoler avec ces choses ?
-  Mais tous les jours la médecine progresse.
-  Tu veux dire la chirurgie. A ouais.
-  Un mec avec un cancer de l'intestin, il dure maintenant 7 ans, un mètre par an. C'est mathématique.
-  C'est la malchance du gars de la prostate. Une seule couille une seule année, on peut pas tout avoir.

Nietzsche qu'avait la syphilis t'aurait tenu ce discours. Un jour on te guérira mais c'est pas pour aujourd'hui. Ce qu'on reproche au médecin ce n'est pas d'être impuissant, c'est de se composer la gueule du contraire.

Je ne sais pas dans le genre si tu as déjà vu un énarque rencontrer un médecin. Comme aurait dit Cicéron, comment deux savants haruspices peuvent-ils se regarder sans éclater de rire !

Ça veut encore plus pour les économistes.

Quant à Sciences-po c'est un mystère, la tendance comique y ait étouffée dès l'entrée sinon on pourrait plus faire.

La croyance disait-on plus haut, pour occulter la vérité si elle existe. En fait Nietzsche le savait, la vérité et la demi-vérité sa demi-soeur sont fuyantes et le mensonge est partout. On ne te parlera donc même pas de la démocratie, de la simili démocratie et des ersatz de politiciens qui sont au guano ce qu'est la fiente humaine ordinaire. La vie selon Nietzsche est largement un empilement de bobards.

On va d'ailleurs s'arrêter là qui était le démarrage du Monde sur la pensée de Nietzsche : "L'État c'est le plus froid des monstres froids. Il est froid même quand il ment : et voici le mensonge qui sort de sa bouche : "Moi, L'État je suis le peuple" (Ainsi parlait Zarathoustra). Le politique est notre grand mensonge, le grand mensonge qui nous est fait.

Alain Serge Clary et les Inoxydables philosophes vous saluent bien

................................................

Les Pensées zaz de l'Ocséna
Ocsena, Organisation contre le système-ENA... (et pour la démocratie avancée)
-  http://ocsena.ouvaton.org
Partager cet article
Repost0
12 mars 2008 3 12 /03 /mars /2008 15:48

HAMILTON PHOTOGRAPHIE LES AMOURS GERBANTES DE CARLA ET DE EHUD OLMERT!

 

 

AU MILIEU DU FATRAS DES "CANTON-Y-EST-ON-Y-RESTE-SI-PALES"

_______________________



On a pu entr'apercevoir, au 20h, assez brièvement la Carla de Nicolas accueillir Ehud Olmert, le massacreur de GAZA sur le perron de laide lisée...
Tout y était, le maquillage diaphane, loock "jeune fille en fleur", la brise légère dans les cheveux  faisant palpiter d'une joie sans pudeur sa narine avertie, le "ralenti", la béatitude insolente et simiesque sur la tronche...

Du Hamilton au bas de soie sur l'objectivité paule à roïde...


Quelle glande glamour pour un massacre autorisé!

par Nosotros.Incontrolados-Les Amis du Négatif à l'Oeuvre publié dans : CONTROLE SOCIAL communauté : les amis du negatif

Partager cet article
Repost0
12 mars 2008 3 12 /03 /mars /2008 12:45
J'ai habité là, il y a de nombreuses années..."Avant"...
Au 47 de la rue, à l'angle de la rue Caplat... En face, là où se dresse désormais un commissariat archi connu, il y avait une boulangerie, une vieille pharmacie, un petit restau, des immeubles modestes et des gens sympas...Les keufs patrouillaient en long et en large, pénétraient les magas', bousculaient les étals avec leurs matraques, roulaient des mécaniques. Contrairement à ce que les média répandaient contre ce quartier en matière "d'insécurité", c'est des flics dont tous les habitants avaient le plus peur!!! Rafles, contrôle d'identité systématique, occupation des rues et ruelles par des CRS, charges inopinées et volées de coups de matraque. Sortirou rentrer   chez soi devenait objet de terreur: la terreur d'Etat....Juste avant les expulseurs et autres nervis, juste avant les pelleteuses...On a bien tenté de résister mais la clique à claque a pu s'installer avec cellules, cachôts et tout le toutim...Sitôt ouvert ce repaire de "bleus", chaque nuit recevait son "quota" d'interpelléEs avec une extrème brutalité. Virés des fourgons à coups de lattes et de "bidules", molestésEs jusqu'à l'intérieur du poste ultra moderne...On les entendait partir en chasse aussi, toutes les nuits sur les deux heures du mat', fort bruyamment comme lorsqu'on se barre en foire...Mais là il s'agissait de la chasse impitoyable au blacks,beurs,tox, etc... De nombreuses protestations, de ma fenêtre ou dans la rue même me valurent, ainsi qu'à des voisins et voisines  des traitements équivalents à celui que nous rapporte l'auteur du témoignage ci-dessous...

Le plus étonnant étant non pas le comportement des keufs mais que l'auteur trouve encore à s'en étonner.... S.K

_________________________________________________

Goutte d’or :

violences policières et arrestations arbitraires
dans le quartier de la goutte'


violences policières et arrestations arbitraires dans le 18ème arrondissement de Paris. Mardi 3 mars 2008, un peu avant 22 heures, je sors du restaurant l’Olympic Café alerté par d’autres clients du lieu de l’arrivée de nombreux véhicules de police qui stationnent rue Léon, en face du restaurant.
Je pense d’abord à un accident. M’approchant de l’attroupement, je constate qu’il s’agit d’une opération de Police

.

 

De nombreux jeunes sont menottés, les bras dans le dos, debout face aux mûrs de la rue Léon (au niveau des cafés-restaurants Le Panama et Les Trois frères ) et du début de la rue Panama, attenante. Je m’écarte alors un peu de la foule et j’observe la scène, à distance. J’allume une cigarette. Je vois ce que je pense être un journaliste [1] prendre de nombreuses photos, à proximité des policiers. Je sors alors de ma poche mon appareil photo numérique et je décide de prendre quelques clichés de la scène...

 

Une arrestation musclée

 

Un individu s’approche alors de moi. Il marche vite, semble irrité. Lorsqu’il arrive à mon niveau, il essaie de se saisir de mon appareil photo en me disant agressivement « donne-moi ça ». Je recule d’un mètre en lui disant : « vous pourriez me parler autrement ». Je me rends alors compte qu’il s’agit d’un agent des forces de l’ordre. Il a un talkie-walkie à la main.

 

J’ai à peine le temps de finir ma phrase que je me trouve plaqué sur la grille du magasin, à plus d’un mètre cinquante derrière moi (au niveau du 2 de la rue Panama). Une vraie charge de joueur de rugby. La personne qui m’empoigne brutalement est donc un policier, bien qu’il ne l’ait jusque-là pas signalé et qu’il ne porte aucun signe qui aurait pu le laisser penser, comme peut en témoigner la dernière photo que j’ai prise. Il semble très excité, énervé, a les joues très rouges. Sans doute est-ce dû au froid... Il essaie de nouveau de m’arracher l’appareil photo, tout en continuant à me plaquer brutalement contre la grille métallique du magasin et à me crier dessus de façon très grossière. Son coude appuie très douloureusement sur mes côtes, côté droit.

 

Je ne fait rien pour me dégager. J’essaie de le calmer. Je lui parle, lui disant que je ne fais rien de mal, qu’il ne doit pas s’énerver ainsi après moi, passer ainsi ses nerfs sur moi. Un policier en tenue s’approche alors de moi, sur ma droite, suivi d’autres de ses collègues. J’essaie de lui donner mon appareil photo, tendant mon bras sur ma droite, pour qu’il s’en saisisse. « Je vous le donne, Monsieur, prenez-le », lui dis-je alors. « Je vous le donne à vous, votre collègue va le casser, j’en suis sûr, il est trop énervé ». J’essaie comme je peux de lui tendre l’appareil, alors que je suis toujours brutalement plaqué dos au mur.

 

La pression sur ma poitrine va s’amplifiant. C’est extrêmement douloureux. « Tenez, prenez-le » répétè-je. L’autre policier, tout en continuant de m’écraser contre la grille métallique, m’empêche de donner l’appareil à son collègue, retenant mon bras. Il tente une nouvelle fois de s’en saisir. D’autres policiers commencent alors à m’agripper et je me retrouve soudain brutalement projeté au sol, entre le trottoir et la rue, dans le caniveau. Des policiers ont leurs genoux sur mon dos. Des menottes me sont passées. Le policier auquel je tendais mon appareil photo arrive finalement à s’en saisir. Ils me redressent et me dirigent vers la fourgonnette dans laquelle je suis poussé sans ménagement.

 

La scène s’est passée très vite, j’ai à peine eu le temps de réagir et de comprendre ce qui m’arrivait. À aucun moment il ne m’a été demandé de m’identifier. J’ai été la victime passive de la brutalité d’un policier qui semblait être dans un état second, extrêmement énervé, plus du tout maître de lui alors que rien dans mon comportement ne pouvait justifier cette arrestation musclée, rien ne pouvait l’inciter à me rudoyer de la sorte ni à s’acharner aussi sauvagement contre moi.

 

De nombreux témoins pourront confirmer les faits que je viens de vous décrire.

 

Je tiens ici à vous faire part de la suite des événements.

 

La fourgonnette

 

Une fois dans la fourgonnette, je me retrouve seul avec une jeune femme, en tenue de police. Elle me fouille, me vide les poches, palpe mon pantalon, de la taille jusqu’aux chaussures, passe ses mains sous ma veste, en fouille les poches et me demande si j’ai de la drogue sur moi. Je réponds par la négative. Elle me demande si je me drogue. Je réponds également par la négative. J’essaie de m’expliquer : je lui dis que je sors tout juste du restaurant d’en face, qu’on vient de me battre sans raisons, parce que j’ai pris une photo. Je lui dis que je pensais avoir le droit de prendre des images dans un espace public et que si ce n’est pas le cas, il y a des façons moins barbares de le faire savoir. Je proteste, indigné par ce qui vient de se passer : « Vous n’avez pas le droit de brutaliser ainsi, sans raison, vos concitoyens ». Lorsque je dis à cette femme policier que je viens de me faire tabasser gratuitement par l’un de ses collègues et que c’est inacceptable, je me vois rétorqué un : « allons, allons, on voit bien que vous ne vous êtes jamais fait tabasser ». En effet, jusqu’à ce jour... Et loin de moi l’idée, un quart d’heure auparavant, de me voir être tabassé par des représentants de l’Etat...

 

J’entends alors à l’extérieur un policier crier : « on embarque tous ceux qui prennent des photos ».

 

Quelques secondes après ma fouille, une autre personne est poussée dans le fourgon. J’apprendrais par la suite qu’il se prénomme Pierre, et que lui aussi prenait des photos. La jeune policière demande alors à son collègue, le jeune homme qui vient tout juste d’amener cette seconde victime, de procéder sur ce nouvel arrivant à la fouille. Elle descend alors du véhicule pour y remonter quelques secondes plus tard. Elle me demande mes papiers. Je lui tends tant bien que mal mon portefeuille, ayant les deux mains menottées dans le dos. Les menottes sont extrêmement serrées, elles me laisseront d’ailleurs des cicatrices que j’ai prises en photo.

 

D’autres personnes (huit au total, si mes souvenirs sont bons, mais j’avoue ne pas avoir compté) sont conduites au véhicule. À l’extérieur, les personnes avec lesquelles j’avais prévu de dîner s’inquiètent de mon sort. L’une d’elle essaie, sans succès, de me tendre mon bonnet, perdu alors que je me faisais rudoyer. Je réalise alors seulement que j’ai de nombreuses blessures, mon pantalon est déchiré, du sang le tâche au niveau des genoux. J’ai très mal aux côtes, côté droit.

 

Je réitère à l’endroit de la policière ma demande d’explications sur la brutalité et la cause de mon arrestation. Elle ne m’entend pas. La seconde personne a avoir été conduite dans la fourgon, Pierre donc, me conseille sagement de ne pas insister, de rester calme... Pas facile, dans cette situation et après ce qui vient de m’arriver, mais j’écoute son conseil.

 

Le camion démarre. Quand un ami essaie de m’apostropher, me demandant si je veux faire prévenir quelqu’un, les policiers assis à côté du conducteur le traitent de « sale gauchiste ». Cette insulte sera plusieurs fois prononcée à l’intention des spectateurs indignés par la scène à laquelle ils ont assisté ainsi que tout le long du trajet jusqu’au commissariat du 18 eme arrondissement, à quelques centaines de mètres de là.

 

L’arrivée au commissariat Nous sommes tous assez rudement descendus du fourgon et conduits dans une salle. On nous demande de nous asseoir sur un banc. Deux d’entre nous, dont je suis, restent debout.

 

Un jeune homme, assis sur le banc et menotté dans le dos, se voit donner deux coups par ce qui semble être une grosse lampe torche sur la poitrine. Un policier aurait découvert dans le fourgon un morceau de résine de cannabis, qu’il nous exhibe fièrement. « Qui a laissé ça dans le fourgon ? », demande ce policier en uniforme. Il redonne un coup de lampe sur la poitrine du jeune homme [2]. « C’est toi, hein ? ». « De toute façon, si personne ne se dénonce, ce sera toi ! ». Le jeune essaie d’expliquer qu’il n’a rien à voir avec ça, sans succès, le policier répétant : « de toute façon, si personne ne se dénonce, ce sera toi ». Les policiers nous séparent alors en deux groupes : je reste avec Pierre. Je n’ai plus revu les autres personnes arrêtées.

 

Je discute un peu avec Pierre, très gentil et très calme, puis on nous interdit de parler. Quelques minutes passent puis je suis conduit par le même policier qui m’a brutalisé quelques dizaines de minutes plus tôt au troisième étage. Il me dit qu’il va enregistrer ma déposition. Dans l’escalier, je lui dis qu’il serait judicieux que ce ne soit pas lui qui m’interroge, dans la mesure où il vient juste de me malmener... Je me vois répondre un « c’est comme ça » définitif.

 

Un début d’interrogatoire Je m’assieds à l’invitation du policier dans un petit bureau : une table, un ordinateur sur lequel, en guise de fond d’écran, défilent des images de femmes en lingerie fine, un mini réfrigérateur décoré d’une publicité pour une marque de bière, une armoire et un porte manteau sur lequel se trouve plusieurs vestes. On peut aussi voir une page du Parisien affichée sur le mûr, représentant en photo « l’équipe Fillon » (Juppé est barré) ainsi qu’un poster avec des photos de membres de l’ETA, signalés comme « dangereux et potentiellement armés ».

 

« Nom, prénom, profession. »

 

« Bruno G., éditeur et journaliste. »

 

Le policier me regarde, perplexe. Il ne s’attendait peut-être pas à cette réponse lorsqu’il a fait asseoir le grand métis à la tête parée de dread-locks que je suis dans son bureau. Il réfléchit quelques secondes, puis me demande de me relever et m’invite à redescendre. Étant donné que je boite, séquelles de la brutalité de mon arrestation, je demande cette fois à prendre l’ascenseur, ce qui m’est accordé. Je redescends avec lui et me rassieds sur le banc, dans la salle où j’ai été conduit en arrivant. Quelques policiers s’étonnent de me voir boiter. Mon pantalon est taché de sang, au niveau des genoux.

 

Une bonne demi-heure se passe avant que je ne sois invité à remonter pour ma déposition. Je réitère ma demande d’être interrogé par un autre policier, ce qui m’est une nouvelle fois refusé. L’interrogatoire a donc cette fois bien lieu.

 

Le policier me demande tout d’abord (et pour la troisième fois) mes papiers d’identité (après m’avoir été demandé dans le fourgon, ils m’avaient de nouveau été demandés à mon arrivée au commissariat). S’ensuit « l’interrogatoire ». Nationalité, profession, niveau d’étude ...

 

avez-vous un permis de port d’arme ?, un permis de chasse ou de pêche ?, êtes-vous connu des services de police... Aux trois dernières questions ma réponse est négative.

 

Vous vous rendez compte que vous avez été arrêté parce que vous avez refusé de vous identifier ?

 

à aucun moment vous ne m’avez demandé de m’identifier dans la rue, et j’ai fourni une preuve de mon identité dans le fourgon dès qu’elle m’a été demandée, répond-je, sans hésitation.

 

Commence alors un vrai bras de fer entre moi et le policier pour qu’il note mes déclarations. Chaque fois que je veux lui faire écrire quelque chose, il répond « ça ne s’est pas passé comme ça ». Je dois insister pour chaque mot, chaque virgule. Je ne cesse de répéter « mais c’est ma déclaration ou la vôtre ? » Parfois il finit par écrire ce que je lui dis, d’autre fois, fatigué, déboussolé, douloureusement blessé aux côtes et aux genoux, je finis par céder et il écrit ce qu’il veut...

 

Il insiste tout particulièrement sur plusieurs points :

 

Il veut que je lui dise que, dans la rue, lorsqu’il est venu vers moi, je me suis tout de suite rendu compte qu’il était policier et que malgré tout je n’ai pas répondu à ses injonctions. Je lui affirme le contraire, me saisi de mon appareil photo, posé sur la table devant moi, et lui fait remarquer, en lui montrant la dernière photo que j’ai prise (où on le voit venir vers moi), qu’il n’avait sur lui aucun signe pouvant laisser penser qu’il s’agissait d’un policier, et qu’il ne s’est pas présenté comme tel en essayant de se saisir de mon appareil. Il me répond qu’il avait son brassard, ce que la photo dément.

 

Il me dit que plusieurs policiers sont venus vers moi lorsqu’il a essayé de se saisir de mon appareil photo. Je lui réponds par la négative et lui remontre la même photo, qui le prouve. Il était définitivement bien seul lorsqu’il s’est brutalement jeté sur moi.

 

Il veut que j’accepte de déclarer que j’ai refusé de remettre mon appareil photo. Je démens alors absolument, lui disant que j’ai tout fait pour le remettre à son collègue et que c’est lui qui m’en a empêché, avant de me projeter brutalement dans le caniveau de la rue Panama. Je lui dis à ce propos qu’il devrait avoir honte de brutaliser de la sorte une personne innocente de tout délit, qu’il devrait avoir honte de son comportement, que si la Police se voit, en démocratie, légitimement accorder le monopole de la violence physique, ce n’est pas pour brutaliser sans motifs les citoyens. Il ne répond pas.

 

Le recueil de mes déclarations va au final prendre plus d’une heure. Je n’ai absolument pas pu faire enregistrer tout ce que j’avais à dire. Ma version des faits a à chaque fois, systématiquement, été contestée. J’ai parfois réussi à lui faire écrire ce que je pensais du déroulement de mon arrestation arbitraire. Malheureusement, trop souvent, la pression et la fatigue aidant, ainsi que le fait que je n’avais pas mangé de la journée (j’avais eu une journée particulièrement chargée et je n’ai pu que passer commande au restaurant avant d’être brutalement arrêté), j’ai fini par céder et il a pu écrire sa propre interprétation du déroulement de cette arrestation « musclée ».

 

Revenant sur mon arrestation et me voyant hésitant, parfois imprécis, il finit par mettre en cause ma lucidité et mon degré d’alcoolémie. Je lui réponds que tout s’est passé très vite, qu’en moins de temps qu’il n’en faut pour réaliser quoi que ce soit, je me suis retrouvé brutalement balancé sur la grille métallique d’un magasin, puis sauvagement plaqué au sol et promptement embarqué. Il insiste : vous étiez dans un bar [3], vous n’étiez pas très lucide... On va vous faire souffler" [menaçant].

 

mais volontiers. Vous pouvez même me faire une prise de sang, si vous voulez. Mais puis-je exiger que vous en subissiez une également ?

 

ici, c’est la Police qui exige, c’est pas vous. C’est clair !

 

...

 

Mon but n’est pas ici de diffamer ce policier aux pratiques d’un autre âge rappelant certains faits peu glorieux narrés notamment par Maurice Rajfus... Mais s’il s’est permis de faire peser sur moi le soupçon d’un enivrement ayant altéré mon jugement, accordez-moi que j’en fasse de même, le concernant.

 

Après plus d’une heure de « déposition », j’ai fini, laminé, exténué, par exiger qu’il note que j’avais été fouillé par une femme, ce que je crois être interdit par la loi. Il s’y est vivement opposé. J’ai dû insister. Il a finalement consenti à noter sur son ordinateur que j’avais été « palpé », je crois, bien que je ne me souvienne pas exactement du terme qu’il a choisi, par une femme.

 

Lorsqu’il m’a demandé si je voulais aller consulter un médecin pour qu’il puisse constater des nombreuses blessures qu’il m’avait infligées, j’ai décliné son offre. Ça faisait près de trois heures que j’étais, contre ma volonté et sans aucune raison, détenu dans ce commissariat et ma seule envie était bien évidemment d’en sortir. Je ne voulais aucunement terminer cette soirée par une interminable attente dans les services médicaux de l’Hôtel Dieu ou d’un quelconque autre hôpital. Tant pis pour toutes ces blessures, pour mes nombreuses ecchymoses. Et de toute façon, honnêtement, que pouvais-je attendre de cette consultation médicale ?

 

J’ai malgré ce que je considère comme des vices de forme flagrants, fini par signer la déposition. Il semblait satisfait. Je voulais rentrer chez moi...

 

••

 

Je voudrais, pour conclure ce court compte rendu, revenir sur des choses qui me semblent importantes et qui montrent à la fois l’inquiétante dérive des pratiques policières françaises d’aujourd’hui et la nécessité des mobilisations citoyennes indispensables pour contrecarrer l’arbitraire de l’Etat policier dans lequel on prétend nous enfermer, à l’heure où le Conseil Constitutionnel avalise les réformes Dati-Sarkozy - « peine de sûreté », démagogie populiste sur le « droit des victimes », mythe de la « tolérance zéro » (sauf pour le droit des affaires !) - et alors que l’on érige en modèle de « civilisation » une conception des plus réactionnaires et xénophobes de l’Etat (comme le montre notamment le « Ministère de la Honte » que dirige Hortefeux) :

 

• Pour revenir une dernière fois à mon cas, certes anecdotique et malheureusement trop banal : Ma compagne, enceinte de près de 5 mois, a été prévenue et s’est présentée au commissariat du 18eme vers 22h15, fort inquiète et ne comprenant pas les raisons de mon arrestation. Aucune explication ne lui a été donnée. Elle a demandé à attendre, assise et à l’intérieur du commissariat, ma sortie de cet arbitraire policier kafkaïen. On l’a méchamment éconduite, l’insultant même, lui demandant d’attendre, dehors, en pleine nuit et dans le froid, en toute connaissance de son état et malgré ses protestations légitimes.

 

• Les rafles se multiplient dans notre pays. Arrêtons enfin d’avoir peur d’employer ce mot qui définit justement les opérations policières en œuvre aujourd’hui. Des commissions rogatoires sont fournies aux policiers par des juges d’instruction complaisants sous des motifs fallacieux pour permettre une véritable chasse aux « sans papiers » (l’exemple le plus mémorable reste la rafle du foyer AFTAM du XIIIe, le mois dernier).

 

Par ailleurs, et comme j’ai pu le constater à mes dépens, la brigade des stupéfiants est intervenu mardi soir, raflant brutalement de nombreux jeunes du quartier de la Goutte d’or pour finalement les relâcher au bout de quelques dizaines de minutes, faute d’éléments probants : rien ne justifie un tel déploiement policier et cette série d’arrestations et de vexations inutiles, privant des citoyens pendant un temps, aussi court soit-il, de leur liberté, pour répondre aux attentes d’une poignée d’électeurs tentés par les discours les plus nauséeux de la droite la plus abjecte.

 

• Il n’est jamais inutile, et je vais le faire maintenant, de rappeler les violences policières dont sont victimes tous les jours les personnes enfermées dans des camps, aux périphéries de nos villes, alors qu’elles n’ont commis aucun délit ni crime, uniquement parce que l’Etat qui se prétend nous représenter, rechigne à leur fournir des titres de séjour et des papiers qui leur permettraient de vivre et de travailler dignement à nos côtés et bien souvent aux côtés de leurs conjoint(e)s, de leurs femmes, maris ou enfants français. Ceci d’autant plus que l’on sait, pour des raisons notamment démographiques, de nous sommes et seront de plus en plus amenés à solliciter la force de travail, la créativité et les capacités de nos sœurs et frères nés sous d’autres latitudes.

 

• Enfin, je voudrais ici remercier tous les citoyens vigilants (ils étaient plus d’une cinquantaine) qui se sont mobilisés devant le commissariat du 18eme dans lequel Pierre, de nombreux jeunes du quartier et moi avons été injustement enfermés et qui nous ont fait entendre leur soutien alors que s’abattait sur nous l’injustice et l’arbitraire.

 

Aux cris de « libérez nos camarades ! », que nous entendions clairement remonter de la rue jusqu’aux fenêtres closes de cette forteresse absurde plantée en plein quartier populaire, ils nous ont fait savoir que, malgré tout, l’absurdité de la répression policière actuelle n’était pas une fatalité pour tous.

 

Malgré les nombreuses blessures qui m’ont été infligées par « les forces de l’ordre », malgré la pression constante à laquelle j’ai été soumis, plus de trois heures durant, à aucun moment je ne me suis senti seul face à l’arbitraire. Je tiens donc plus particulièrement à remercier les militants du 9eme Collectif, les militants des Verts du 18eme, également très réactifs, de LO, de la LCR, ainsi que tous les habitants du quartier et les autres personnes qui malgré le froid et l’heure tardive ont bruyamment fait part, devant le commissariat et plusieurs heures durant, de leur indignation devant ces pratiques policières et de leur soutien pour ceux qui en étaient, cette fois-ci, les victimes.

 

__

 

L’intervention policière pour ce que j’ai pu en apprendre Elle aurait été menée par la Brigade des stupéfiants, avec en renfort deux motards et les « ilotiers » du 18eme.

 

De nombreuses personnes, des jeunes du quartier ayant l’habitude de stationner en début de soirée au croisement de la rue Léon et de la rue de Panama ou fréquentant les bars et restaurant environnant, ont été arrêtées, sans que je n’ai pu en connaître le nombre exact. Dans le fourgon qui m’a emmené au commissariat du 18eme, huit personnes étaient présentes. Une personne aurait été retenue plus longtemps que les quatre heures de garde-à-vue autorisées pour un « simple contrôle d’identité ».

 

Les policiers ont gazé de nombreuses personnes qui se sont rassemblées pacifiquement pour observer le déroulement des arrestations : un enfant de 9 ans, présent sur les lieux avec son père, a échappé de justesse aux gaz lacrymogènes.

 

Branle-bas de combat chez poulagat ! Quelque temps après mon arrestation et mon arrivée dans le commissariat du 18eme, les policiers paniquent. Alors qu’ils parlent entre eux j’entends dire qu’ils auraient arrêté un élu... En fait, cette panique est consécutive à l’appel d’Olivier Reynal, des Verts du 18eme, à la préfecture. Au final aucun élu n’a été arrêté, malgré ce qu’ils ont cru.

 

L’AFP et une journaliste du Parisien ont été rapidement prévenus par des personnes du quartier. J’ai par la suite été contacté par la journaliste du Parisien qui m’a posé des questions, me disant qu’elle allait peut-être faire un article dans l’édition du jeudi 6 mars.

 

Bruno Gouteux

 

[1] J’ai revu ce « photographe » au commissariat après mon arrestation. Journaliste complaisant « embeded » chargé de fournir aux médias des images « choc » à quelques jours des élections ou simplement membre d’un éventuel « service presse » de la Police, je ne saurais dire...

 

[2] J., que j’ai rencontré le lendemain de mon arrestation en essayant de récolter des témoignages sur la brutalité de mon arrestation dans le quartier. Il m’a fait part de l’arbitraire policier qui règne dans l’arrondissement, sous couvert de « lutte contre la drogue », et qui expose au quotidien de nombreux jeunes du quartier de la Goutte d’Or à la multiplication des contrôles au faciès, au harcèlement policier, aux nombreuses rafles dont sont victimes les jeunes « qui travaillent et essaient de s’en sortir » . La rafle du 3 mars, dont on peut supposer qu’elle n’avait d’autre but que de mener une opération de com’ à la vieille des élections (la présence du « photographe » suscité en témoignant) n’aurait permis, malgré toutes les pressions exercées sur les personnes arrêtées, qu’à interpeller une personne. De nombreuses personnes se sont dites prêtes à témoigner de la brutalité de mon arrestation, qu’ils ont également pu juger complètement arbitraire. Je les en remercie. Un courrier a par ailleurs été envoyé à l’IGS signalant les graves dérives constatées lors de cette opération, notamment en ce qui concerne mon arrestation.

 

[3] Tous les mardis, à 19 heures, l’équipe du Quotidien des Sans-Papiers, dont je fais partie, anime une émission enregistrée à l’Olympic Café et diffusée en direct sur RueLeonTV. Nous y invitons à parler de l’actualité des sans-papiers les membres de collectifs, d’associations, et plus généralement tous ceux qui veulent prendre la parole sur la question des sans-papiers. Ce soir-là, pour la seconde fois consécutive, des membres du 9eme Collectif de sans-papiers revenaient sur la lutte des sans-papiers dans les camps de rétention de banlieues parisiennes (Vincennes et Mesnil-Amelot).

 

http://9emecollectif.net/

 
Partager cet article
Repost0
11 mars 2008 2 11 /03 /mars /2008 19:32
QUI SE CACHE DERRIERE  LA GIROUETTE DU MODEM

REVELATIONS
!!!



François Bayrou.


Un puissant groupe industriel spécialisé dans le recueil de l'urine et de la crotte publiques  dont la notoriété n'est plus à établir vient de faire breveter "le Container Vide, Multi-Usages" avec poignées articulées et ultra souples sur les côtés. (bien visibles ici sur cet extrait de notre catalogue éloquent.photo).

Les tailles de ces surprenantes "bassines à recyclage" des "pensées usées" sont modulables à l'infini: pour les collectivités ou mêmes les ménages à revenus modestes...


Pour les célibataires , placés sous la table, entre les jambes des convives, ces containers organiques peuvent aussi être utilisés dans leurs versions épanchements  par aspiration .



Pas de Pau cependant:

l'article n'est ni repris ni échangé...

BIEN FAIT, NA !!!

 

 

 

par Nosotros.Incontrolados-Les Amis du Négatif à l'O publié dans : LA NIQUE DES BELLES INSOLENCES communauté : les amis du negatif
Avatar
Par LES AMIS DU NEGATIF
Partager cet article
Repost0
11 mars 2008 2 11 /03 /mars /2008 13:07
La Caisse de Solidarité contre la répression
arton5032 - 6.5 ko
arton5032

Un texte de présentation de la Caisse de Solidarité lyonnaise contre la répression.

Se retrouver avec les flics sur le dos, menottés, la gueule par terre, en garde à vue, puis finalement au tribunal avec une bonne amende ou quelques mois de prison : c est une situation de plus en plus courante, qui touche de plus en plus de monde. Avec la multiplication des lois sur la sécurité, le moindre écart suffit et il en faut peu pour devenir illégal. Plusieurs mois de prison pour avoir manifesté après l élection de Sarkozy, des contrôles d identité qui se transforment en "outrage et rebellion", des mises en examen pour avoir participé à une occupation de fac...

Face à cela, généralement, il faut se démerder tout seul : trouver un avocat, élaborer une défense, payer des frais de justice, cantiner en prison. Parfois on est soutenu par la famille, par des amis, par un syndicat. Parfois non, en tout cas ce n'est pas suffisant.

Face à la répression, à la police, à la justice il devient nécessaire de s'organiser. S organiser sur du long terme pour trouver de la thune et la mettre en commun, pour payer des frais de justice, pour trouver des avocats qui s'occupent de ces affaires. S organiser ce n'est pas "aider les autres qui en auraient besoin", c'est se retrouver à partir de ce qu on vit, se tenir concrètement et faire face ensemble.

RepressionCaSuffit1986VeriteRhoneAlpes - 53.9 ko
RepressionCaSuffit1986VeriteRhoneAlpes

Pour des témoignages, informations : 06-43-08-50-32

antirepresssionlyon (Arobase) gmail.com

Comment participer financièrement ?

http://rebellyon.info/article3013.html

le mardi 11 mars 2008 à 10h27
Partager cet article
Repost0
11 mars 2008 2 11 /03 /mars /2008 11:25
 
 

AU MILIEU DU FATRAS DES "CANTONYESTONYRESTESIPALES"

_______________________

On a pu entr'apercevoir, au 20h, assez brièvement la Carla de Nicolas accueillir Ehud Olmert, le massacreur de GAZA sur le perron de laide lisée...
Tout y était, le maquillage diaphane, loock "jeune fille en fleur", la brise légère dans les cheveux  faisant palpiter d'une joie sans pudeur sa narine avertie, le "ralenti", la béatitude insolente et simiesque sur la tronche...
Du Hamilton au bas de soie sur l'objectivité paule à roïde...

Quelle glande glamour pour un massacre autorisé!
par Nosotros.Incontrolados-Les Amis du Négatif à l'Oeuvre publié dans : CONTROLE SOCIAL communauté : les amis du negatif
Partager cet article
Repost0
11 mars 2008 2 11 /03 /mars /2008 09:39
la flicaille anti-émeute au 127 bis hier après-midi   Boîte de réception
     
"chezhenry@no-log.org"       
Hey,

Apparemment, la police anti-émeute a été appelée à la rescousse pour
calmer la tension plus que palpable et étouffer la révolte de plusieurs
détenu-e-s à l'intérieur du centre fermé 127 bis (Steenokerzeel, où des
détenu-e-s se sont mis en grève de la faim afin d'être libéré-e-s)

De ce que nous en savons (grâce à un coup de fil de l'intérieur répercuté
par un groupe de soutien): " dimanche après-midi, la police antiémeute est
là en nombre et sépare avec violence les hommes des femmes et enfants
(cris de femmes et pleurs d’enfants au tel)
 Dans la soirée nouveau coup de téléphone : la police a emmené 5
personnes, menottées. Les enfants sont traumatisés. Les grévistes
confirment qu’ils continuent leur grève de la faim."


Tout comme les détenu-e-s du centre l'ont compris, ce type de répression
ne doit pas nous faire fléchir. Que du contraire il doit nous montrer que
nous pouvons être gênants pour l'ordre établi.

Il est dès lors plus que jamais important de démontrer sa solidarité avec
les détenus qui ont décidé de lutter.

UN APPEL A UN NOUVEAU RASSEMBLEMENT EST LANCE POUR CE DIMANCHE 16 MARS ,
12h DEVANT LE 127 Bis
pour continuer à soutenir les sans papiers détenus dans les centres fermés
et réclamer la fermeture de tous les centres fermés.

le centre fermé 127bis ->  300, Tervuursesteenweg - 1820 Steenokkerzeel
(train gare du Nord vers leuven 11 :47- arrêt Nossegem)


Nous vous faisons encore passer des parties d'un mail envoyé par le
collectif des Sans-Papiers en Lutte qui nous donne un retour sur le
rassemblement de dimanche matin.


"Nous étions une dizaine à avoir répondu à l’appel pour aller soutenir les
sans papiers au centre fermé 127bis.
 Dès notre arrivée devant l’aile des familles, pas besoin de nous
annoncer, c’est comme si les détenus nous attendaient. A peine nous les
avions salué qu’ils ont commencé à hurler, déchaînant, par les cris et
leurs coups sur les plexiglass, leur rage face à l’enfermement et à la
répression qu’ils subissent.
Ils réclament leur libération, en brandissant un calicot « Grève de la
faim » et nous annoncent qu’une centaine d’entre eux ont arrêté de manger
depuis une dizaine de jours. Face à l’impossibilité d’entamer un
quelconque dialogue dans pareille tension, nous nous faisons alors l’écho
de leurs cris et notamment de ceux des enfants ; « Libérer, libérer ! ».
 Les prisonniers eux, ont protesté contre les contrôles d’identité que
nous imposaient la police, en scandant aux policiers « Chiens de garde,
allez-vous en ! »


Pouvu que ça dure!

Henry *Mais qu'est-ce, mais qu'est-ce qu'on attend...*

Partager cet article
Repost0