Un choc véritable ; trois militantes du PKK ont été tuées d’une balle dans la tête
le 9 janvier à Paris. Mais qui a fait ça ? Et pourquoi maintenant ?
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L’attentat de Paris est sans aucun doute lié aux négociations entre l’Etat turc et le PKK. Les trois activistes assassinées étaient très connues dans la communauté kurde dont Sakine Cansiz était la membre fondatrice du PKK aux côtés d’Abdullah Öcalan.
Elle était considérée l’une des plus proches du leader du PKK, Abdullah Öcalan.
Il s’agit d’une exécution de façon professionnelle, cependant c’est assez compliqué de cerner l’exécuteur. Selon les sources kurdes d’Europe, derrière cet assassinat, il y aurait »les services secrets turcs ou l’Etat profond turc. »
Mais dans le quel but ? Juste après qu’un nouvel espoir de paix est né (au forceps?ndlr/N.I) en Turquie en déclenchant les discussions qui ont pour but de parvenir à un accord entre la Turquie et le PKK, pourquoi le gouvernement turc aurait-il saboté cette négociation en visant trois militantes kurdes ?
Il va sans dire que cette exécution a été planifiée pour faire naître l’incertitude dans la société kurde.
C’est la dernière chose que le gouvernement turc aurait souhaité dans cette situation.(???ndlr).
Cet assassinat politique semble à première vue être une tentative de sabotage.
Peut-il y avoir des initiatives dans le PKK qui ne veulent pas de dialogue entre l’Etat turc et le chef du PKK ? Il y a un mois, l’espoir de paix hante la Turquie depuis que le gouvernement turc a déclaré que les rencontres sur l’île continuaient parce que nous devions obtenir un résultat.
Tant qu’il y avait une lumière (d’espoir) nous continuions ce processus » Actuellement, les services secrets turcs sont en cours de négociations avec le chef emprisonné des rebelles kurdes du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK), Abdullah Öcalan, avec pour objectif le désarmement de l’organisation.
Alors qui sont les profiteurs de cet assassinat ? Il est presque impossible de répondre cette question. Il faut absolument attendre les rapports de la police parisienne.(???)
Les autorités françaises doivent faire toute la lumière sur cette exécution. Si j’ose dire qu’il y a un grand complot derrière cette affaire, on n’apprendrait jamais qui a commis ce crime.
Malheureusement, le problème kurde en Turquie a été régionalisé. De nombreux acteurs régionaux à l’extérieur du gouvernement turc et le mouvement kurde sont dans le problème kurde en Turquie et la majorité de ces acteurs souhaitent que la question kurde soit non résolue en Turquie afin que la problème reste comme une plaie ouverte et reste un outil dans le maintien (...) contre la Turquie.
Je pense très personnellement que cet assassinat n’a pas été effectué par les services secrets turcs. Je dirais que cet attentat a été commis soit par des ultranationalistes turcs pour provoquer l’entretien de la paix, soit par une équipe interne au PKK qui s’oppose à la négociation avec l’Etat turc.
Hormis les suspects usuels, qui pourraient être les responsables ? Il est reconnu que la tension augmentant entre la Turquie et l’Iran, le PKK intensifiait ses attaques contre la Turquie.
Disons que PKK était soutenu par l’Iran. Si la paix peut être créée en Turquie et que les Kurdes parviennent à avoir leurs droits démocratiques, le PKK serait désarmé.
Au coeur de la crise syrienne, la Turquie et l’Iran sont devenus des ennemis. De ce fait, l'Iran, a-t-il essayé de saboter le processus du dialogue qui pourrait mettre un point final au conflit entre les Turcs et le PKK en exécutant trois militantes PKK ? Ou Israël ?
Peut-être qu’il faudrait aller plus loin, une force internationale ?
Je n’aime pas jouer les oiseaux de mauvais augure mais cet attentat pourrait mettre un terme aux pourparlers entre la Turquie et le PKK. S’il devait ne rester qu’une seule de toutes les leçons au Moyen-orient, ce serait probablement l’incompréhensibilité des événements.
Toutes les apparences dans ce cas sont trompeuses. Reste à aspirer à trouver une solution permanente pour la question kurde qui dure depuis plus de trente ans en faisant 40,000 morts.
Il y a un bon exemple devant la Turquie et le PKK, c’est le gouvernement colombien et les FARC. Les deux parties ont annoncé de ne jamais cesser les négociations quoi qu’il arrive avant que le dialogue de paix n'ait commencé. Cette déclaration était très importante pour éviter le sabotage et la provocation.
Il est tout à fait clair qu’il n’y a qu’une option pour la Turquie si elle veut construire une paix stable sur son territoire, c’est continuer les pourparlers avec le chef du PKK.
Il y a une volonté, donc ce n’est pas impossible de trouver un chemin. Les discussions, si les deux parties le désirent vraiment, susciteront un cessez-le-feu, un désarmement, la fin des hostilités et enfin la participation des militants du PKK à la vie sociale.
Ce sera pénible, ce sera long comme un jour sans pain, mais malgré tout, il faut garder l’espoir.
Catégories : armes, attentat, conspiration, politique, spéculation, turquie | Tags : assassinat, kurdistan, pkk, sabotage, Sakine Cansiz | Permalink.
11 janvier 2013 à 909 43
A reblogué ceci sur Nosotros.Incontrolados.
11 janvier 2013 à 1212 35
- »Je pense très personnellement que cet assassinat n’a pas été effectué par les services secrets turcs. Je dirais que cet attentat a été commis soit par des ultranationalistes turcs pour provoquer l’entretien de la paix, soit par une équipe interne au PKK qui s’oppose à la négociation avec l’Etat turc. »
Bonjour Beythan,
C’est peut-être là négliger un aspect cental de la question….N’y aurait-il pas pour Erdogan quelques « bénéfices » et autres « marrons » à tirer du feu en jouant sur le « registre-bis » des « négociations feintes » à l’approche des élections pour lesquelles Erdogan se doit d’apparaitre comme « l’homme de la situation » ?
Si d’un côté, avec la frange « réformiste » du PKK ces négociations venaient à aboutir à quelques « accords », ils seront en réalité peu favorables à l’idée d’un Kurdistan unifié rassemblant les 20 millions de personnes qui le constituent. Et on voit mal la Turqui céder tout à coup sur la question homogène portée par les revendications des Kurdes portant sur leurs « droits », leur culture, leur géographie politique ( comme il semble improbable qu’il soit envisagé de procéder par exemple à la reconnaissance de frontières stables définissant le territoire Kurde vis à vis de la Turquie mais aussi de la Syrie, de l’Iran et de l’Irak incluant une mosaïque de confessions religieuses ou philosophiques, donc satisfaisant la revendication centrale d’un pays qui s’appelerait le Kurdistan. Ce qui ferait perdre beaucoup de territoire à la Turquie et déplairait on ne saurait plus aux nationalistes de tout poil à commencer par les « Loups Gris » et tout de reste de l’Extrême droite connaissant un vif sursaut dans le pays. Erdogan a donc tout intérêt à jouer sur les deux tableaux tout en les faisant capoter également tous les deux, inéluctablement en faisant porter le Fez et la chéchia de l’échec de ces négociations au PKK dans les deux cas.Ainsi Erdogan n’aggravera pas la situation vis à vis de l’Iran, et non plus dans le cadre intérieur en dressant contre lui des Turcs peu enclins à favoriser en quoique ce soit la paix avec les Kurdes, sinon un truc « batard » et sans conséquence du genre « une reconnaissance formelle de la culture Kurde » avec des mesurettes comme de concéder l’enseignement de la langue dans le secteur privé, que la langue ne soit plus « interdite », autoriser une presse plurielle en kurde…tands que sur le plan de l’autonomie ou sur la question sociale rien ne sera effectué qui puisse mécontenter les nationalistes Turcs. et non plus les Kurdes. Ainsi de tels accords seraient par natures ineptes et après un court répit ils voleraient en éclat avec le retour des revendications essentielles
Comme quoi cher ami, L’intervention des services secrets turcs n’est pas incompatible avec la saleté de son bain politique….Et pour ce qui en serait de la DCRI en france, il n’y aurait rien de tellement surprenant d’y retrouver au moins quelque « intelligences passives » dans le même bain ayant permis ce triple assassinat sans avoir l’air d’être impliqué jusqu’au cou.
Décidément: Notre Fabius ne peut s’en empêcher; dès qu’il y a une combine de sang il faut qu’il en soit!
Ce qui est donc bel et bien un véritable sale coup!
Amicalement.
Steph
11 janvier 2013 à 1212 50
Private joke? Pas seulement!
- »Décidément: Notre Fabius ne peut s’en empêcher; dès qu’il y a une combine de sang il faut qu’il en soit! »
Je m’explique:
(Clin d’œil de rappel relatif à l’affaire du sang contaminé par le virus HIV du temps ou « Fafa » était Premier Sinistre de F. Mitterrand et par conséquent directement responsable de la Banque Française de Transfusion Sanguine. Sans oublier qu’il avait été informé des risques en cours).
Je sais, c’est peut-être vache…mais je n’allais pas m’en priver!
Steph.
11 janvier 2013 à 1212 57
En fait, cher Beythan c’est précisément la piste que tu écartes intimement qui me semble la moins improbable. Et, comme tu le soulignes assez bien, vu qu’il y a peu de chances que « toute la lumière soit faite un jour » (du côté turc), je suis quant à moi convaincu que du côté français la police ait « égarés non moins durablement » tous les interrupteurs
Steph.