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15 décembre 2008 1 15 /12 /décembre /2008 20:03
Re: Une, deuse!!! une, deuse!!!
         
  Boîte de réception   X  
         

ocsena
 à moi
afficher le détail 19:56 (il y a 3 minutes)
     
{{Le cas des chaussures et George Bush :}}
 
{{300 journalistes et nous-mêmes prêts désormais à soutenir le courageux lanceur.}}
 
{{"Nous déplorons toutefois le fait qu'il ait été aussi maladroit", observent excellemment nos amis les "Nosostros incontralodos"}}
 
 {{"L'incident des chaussures dénote l'impopularité de George Bush", croit utile de préciser l'Express.fr". On téléphone donc à l'Express.}}
 
{{- Vous trouvez que c'est faux ? nous demandent-ils.}}
 
- Mais pas du tout, voyons ! sauf que quand même quelle platitude pour un titre qui se voulait intelligent et fin !
 
{{Là on voit que quelque chose leur échappe et les gène.}}
 
{{- On a piqué le titre à Reuters tout simplement.}}
 
{{- Ca ne nous étonne pas, c'est dire si la profession va mal !}}
 


Mountazer al-Zaïdi, correspondant de la télé irakienne Al-Baghdadia, est en passe de devenir un héros dans le monde arabe.


Qui est l'homme qui a lancé une, puis deux chaussures sur George W.Bush, dimanche, lors de la conférence de presse que le président des Etats-Unis donnait, en compagnie du Premier ministre irakien Nouri al-Maliki?

Déjà no

nous déplorons unanimement le fait qu'il soit manifestement aussi maladroit, hélas.
par ... publié dans : Guerre sociale communauté : Les bâtisseurs d'abîmes
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14 décembre 2008 7 14 /12 /décembre /2008 19:17
St.AUGUSTIN LEGLAND.

Il était là, chez Moati, le St.Augustin des tentes du canal St.Martin. Et il n'a pas dit que des âneries en se positionnant très nettement contre les rafles visant à obliger les SDF à croupir accroupis dans des gymnases et autres hôtels insalubres à l'ombre des matraques...
Mais il a par ailleurs tellement ciré les pompes à Jean-Louis Borloo que nous ne serions pas étonnés de voir le sosie préfabriqué de l'abbé Pierre -qui nous avoue au passage n'être plus tellement pratiquant (sic)- à l'occasion du prochain remaniement ministériel très attendu par les "morts de rire" que nous sommes, assis sur un strapontin quelconque aux côtés d'un Borloo relooké aux "affaires sociales" en place et lieu d'une Boutin que tout le monde boude. En voici déjà une de profondément  boutée....

En attendant, ST.Augustin Legrand préconise que les équipes du SAMU se reconvertissent en entraineurs des SDF qui devront, s'ils n'acceptent de pioncer dans les gymnases, se mettre sine-die (histoire de ne pas crever de froid ) au jogging et autres activités sportives saines pour le corps et l 'esprit (in corp sano, spirito sano)...
Exit les boutanches de gros rouge qui tache et les mégots!...

Toutefois ils ne pourront accéder au Tae Kwon Do, au Karaté, à la B.F , à la Capuera, au tir ,etc, jugés comme des sports susceptibles de compromettre durablement la paix sociale.

Prenons date: Augustin Legrand tient le bon piquet pour devenir sous-hallebardier dans un vague sous-ministère...
Il lui reste bien entendu à savoir camper le personnage....Quel rôle!

Repères : contrôle, social



--
"les amis du négatif à l'oeuvre".
http://nosotros.incontrolados.over-blog.com
http://les-batisseurs-d-abimes.over-blog.com
T@Z : Territoires Autonomes Zymotechniques ...
http://realclaaaaashnetwork.ning.com/
http://sousmarinvert.ning.com/profile­/LESAMISDUNEGATIFALOEUVRE 
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10 décembre 2008 3 10 /12 /décembre /2008 10:46
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9 décembre 2008 2 09 /12 /décembre /2008 22:04
Mardi 9 décembre 2008

Bien le bonsoir les AmiEs. Vous avez vu ça?

Les riches grecs? les flic grecs? les riches comm' grecs?les syndicats grecs? les partis grecs?
Une seule olive dans le cul et déjà trois litres d'huile!
par ... publié dans : Guerre sociale communauté : Les bâtisseurs d'abîmes
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4 décembre 2008 4 04 /12 /décembre /2008 20:27
LES AMIS DU NEGATIF A L'OEUVRE


Björk aussi conne qu'un tennisman nommé Bjorg. Du petit lait bio dans l'ânerie nordique!


Il arrive parfois que la thonnerie nous vienne du nord, un peu comme le froid, par vagues dont la crête est constituée d'un soupçon de mégalomanie, le corps dune bonne ration d'opportunisme, la queue de ce qui encore se peut: les merdia et autres vendeurs de clips...
Bref du Hulot "chouette"....

Lire des thonneries est à la portée de n'importe qui, et ça c'est un truc vachement bien en démocratie, d'ailleurs, comparativement, si on excepte quelques furieuxSes décidésEs à en découdre avec le parcellaire de la contestation réifiée et les âneries de la propagande économiste ou politichienne sauce gnaffron, il ne se lirait plus guère même que cela.

Et si d'aventure nous envisagions de nous torcher les cul avec tous les papiers servant de support à de tels propos, je gage fort de ce qu'il nous faudrait tout de même une foutue dysenterie durable et pas mal de forêts!

Mais en abondance!
La sous-culture ne doit pas être négligée puisqu'en effet elle est d'emblée classée au "top level" du tout, universellement partagée, faisant vibrer les masses comme autant de masseurs électroniques, la sous-culture, C.A.D la culture officielle, est gravement majoritaire car massivement accessible:
Ragnagna sblurp!
(Un peu auparavant c'était du cacapoum, du sheila et même quelques pitres de la fausse contestation qui lassés des essais cherchent maintenant des réussites....

En fait, les amis, initialement j'avais prévu de vous rédiger quelque chose sur la linguistique, les sciences du langage et de la domestication de la pensée...j'avais songé à illustrer mon propos avec Adorno, Chomsky....
Alors bien sûr, explorant ici et là la toile plus très nette, m'apercevant de la profusion littéraire échevelée autour de cet auteur, des polémiques souvent scabreuses ou angéliques faisant foison pour les uns et moisson de thunes pour les autres, vu la modestie de mes "travaux", j'ai douté...auto-dévalo?
Aussi, alors que sur un site intéressant je fouillais un peu la question histoire de vous assurer un truc un tant soit peu chiadé, documenté quand même..et surpris de n'y rien trouver que vous ne connaissiez déjà, je me suis attardé sur "l'évènement Islandais" d'une quantité d'importance à peu près nulle mais qui m'aura inspiré au moins un amusement dans ce monde de brutes immondes...
Alors, ne résistant pas, tout à track je vous balance mon produit...
<Une sorte d'interlude dans la tronche du "Néant Vert" dominant luxueusement...la bobotitude

Ainsi donc, une chanteuse Islandaise qui réduit sa vision du vaste monde au seul bon vieux sol Islandais victime des ravages chavirants des industriels et autre profiteurs, se fend-elle d'une poésie de son cru pour sauver...l'Islande. Rien moins...
Il est de toute notoriété que le reste du monde ne saurait mériter de tels égards ou considérations sinon en vue d'y effectuer de-ci de-là quelques tournées sonnantes et trébuchantes...
Le sol islandais donc: point barre.


Nous lirons avec intérêt un exposé de cette impétrante dans la littérature "ultra-gauchiste-anarcho-autonome-situationnisto-dadaïste" qui sans doute fera date dans l'anus des phoques et autres éléphants de mer.lesquels n'en peuvent mais...

Tout le monde sait que les ressources alimentaires de toute la planète - i-çui de l'Islande - proviennent de la planète toute entière et dépendent donc d'un équilibre global...sauf Björck et un tennisman recyclé bio portant un blaze approximativement et phonétiquement semblable mais prononçant à peu près sur tout des conneries identiques et stupidement pré-formatées (versus amis de la terre unis dans le séparé!) dont le résumé serait:
-" Pas de ça chez-nous!"...


Chouette défense de l'environnement que cela!

Voici donc ci-après le lénifiant exposé de la cantatrice rock-buizz se découvrant une frite au label écolo-toc....

Vous allez rire! Moi, je ne puis m'en empêcher: Bordel je me gondole!
(j'avais bie songé à pointer quelques passages, histoire de...mais en fait la lecture seule se passe assez bien de tout soulignage...)

_______________________________________________

"Je ne veux pas que la crise coule mon île, l'Islande"
(Björk)

L'Islande, en proie à une crise économique sans précédent, envisage d'autoriser la construction de deux hauts-fourneaux et de barrages pour les alimenter. La chanteuse estime que ce projet fragiliserait la nature et la stabilité du pays.

Source: http://www.timesonline.co.uk/tol/comment/columnists/guest_contributors/article5026175.ece

Après dix-huit mois de tournée, j'étais très heureuse, il y a quelques semaines, de rentrer chez moi de retrouver le bon vieux sol islandais et de retrouver un peu de stabilité. J'avais donné un concert en Islande quelque temps plus tôt [fin juin] pour sensibiliser l'opinion publique sur les questions environnementales et 10 % de la population y avait assisté. Mais j'avais l'impression que ce n'était pas suffisant.

La principale ressource de l'Islande a longtemps été la pêche, mais, lorsque cette activité est devenue moins rentable, les gens ont commencé à chercher d'autres moyens de gagner leur vie. Les conservateurs au pouvoir ont pensé qu'exploiter l'énergie naturelle de notre pays pour la vendre à des géants industriels comme Alcoa et Rio Tinto résoudrait le problème. Aujourd'hui, nous avons trois hauts-fourneaux pour produire de l'aluminium, les plus grands d'Europe, et il est question d'en construire deux de plus dans les trois prochaines années. Ces usines auront besoin d'énergie, et celle-ci devra être produite par de nouvelles centrales géothermiques et de nouveaux barrages, dont la construction défigurera notre beau paysage naturel.

Beaucoup d'Islandais s'opposent à la construction de ces hauts-fourneaux. Ils préfèrent continuer à créer des entreprises plus petites, qui leur appartiennent, et garder l'argent qu'ils gagnent. Ils se battent beaucoup pour cela. Ils ont notamment obtenu que le ministre de l'Environnement demande pour la première fois la réalisation d'une étude d'impact environnemental avant la construction de tout nouveau barrage ou haut-fourneau.

Puis la crise économique s'est abattue sur le pays. Les jeunes familles vivent sous la menace de perdre leur maison, et les plus âgés leur retraite. C'est une catastrophe. Il y a aussi beaucoup de colère. Les six principales sociétés de capital-risque du pays sont conspuées dans la rue, à la télévision et à la radio. Des voix furieuses exigent qu'elles vendent tous leurs avoirs et donnent l'argent à la nation. Nous avons appris que certains individus avaient emprunté des sommes colossales et les avaient emportées à l'étranger sans que les Islandais en soient informés. Et aujourd'hui c'est le pays qui doit les rembourser.

Ce qui met les gens en colère, c'est que ceux qui nous ont mis dans cette situation sont les mêmes que ceux qui essaient maintenant de nous en sortir. Beaucoup veulent que les actuels responsables politiques démissionnent et en laissent d'autres faire le ménage. Les critiques visent principalement Davíd Oddsson, qui s'est autodésigné président de la Banque centrale après dix-neuf ans au poste de maire de Reykjavík et treize ans à celui de Premier ministre [1991-2004]. La foule se rassemble dans le centre de Reykjavík une fois par semaine pour demander sa démission.

Miser sur le développement durable

D'habitude, je ne me préoccupe pas de politique. Je coule des jours heureux dans le monde de la musique. Mais je m'implique aujourd'hui parce que les politiciens semblent décidés à détruire la nature islandaise. J'ai lu la semaine dernière que, en raison de la crise, des députés islandais exerçaient des pressions pour passer outre l'étude d'impact environnemental et construire les barrages aussi vite que possible, afin de fournir à Alcoa et à Rio Tinto l'énergie dont ils ont besoin pour les deux nouvelles usines de production d'aluminium.

L'Islande est un petit pays. Nous avons raté le train de la révolution industrielle et j'espérais que nous sauterions complètement ce chapitre pour passer directement à des activités de pointe inscrites dans le développement durable. Avec ses bassins naturels d'eau chaude sur tout son territoire et sa nature pratiquement vierge (jusqu'à présent), l'Islande pourrait aisément devenir un grand spa de luxe où les gens viendraient soigner leurs blessures et se détendre… si le gouvernement décidait de consacrer son argent à soutenir ces projets plutôt qu'à servir Alcoa et Rio Tinto.

Il est important d'être souple : nous allons devoir vivre avec les trois hauts-fourneaux qui sont déjà là et essayer de les rendre moins polluants. Mais avons-nous besoin de cinq ? L'expérience nous a montré que placer tous nos œufs dans le même panier était beaucoup trop risqué, comme nous l'avons découvert lorsque nous tirions 70 % de nos revenus de la pêche. Aujourd'hui, nous sommes face à un désastre parce que nous avons tout misé sur la finance. Si nous construisons deux autres hauts-fourneaux, l'Islande deviendra la plus grande aluminerie du monde et ne sera plus connue que pour cela. Et, si le prix de l'aluminium vient à baisser – comme maintenant –, ce sera la catastrophe.

L'Islande peut être plus indépendante et plus créative, et continuer à avoir une démarche plus ancrée dans le XXIe siècle que dans le XIXe. Elle peut construire des barrages, mais moins nombreux, plus petits et plus écologiques. Utilisons cette crise économique pour adopter un comportement durable, apprendre au monde tout ce que nous savons sur les centrales géothermiques, soutenir les nouvelles entreprises islandaises et les gens ordinaires. Cela aidera l'Islande à continuer à faire ce qu'elle sait faire de mieux : être une belle, une pure force de la nature.


--
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LES AMIS DU NEGATIF A L'OEUVRE

Repères : chronique-des-impostures

par ... publié dans : TERRITOIRES AUTONOMES &ZYMOTECHNIQUES communauté : Les bâtisseurs d'abîmes
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4 décembre 2008 4 04 /12 /décembre /2008 10:05

Y a-t-il en nous comme en eux un sorte de Nada théorique et pratique de la pensée politique ? (zaz)

 

{{Avertissement :}}

{{Comme le lecteur le sait déjà, la mention "zaz" accompagnant nos textes indique une manière d’écrire délibérément décalée, qui ambitionne par un éclairage oblique à plus de perspicacité dans l’analyse politique.}}

 

*******************

 

 

{{1. L'hypothèse d'une panne dans la pensée ?}}

 

Nous élucubrions, ici même, voici quelque temps, sur les bases présupposées de la pensée, sur l'image globale que l'on pouvait en avoir. Le premier grand paradigme venu à nos esprits pour meubler la démonstration avait, a, paru devoir être le big-maousse paradigme platonicien dont on sait que, pour lui, penser c'est comme faire une super géométrie, une belle construction théorique, unitaire, cohérente, bref rationnelle, c'est à dire dans le principe pas faillible, indéfrisable, descendant sans contradiction et sans failles jusque dans les plus petits détails. On peut bien dire qu'aujourd'hui toute personne invoquant le "scientifique", la science en général, invoque peu ou prou ce machin-là. Vous noterez massivement que nous avons fonctionné sous influence du marxisme-léninisme (matérialisme scientifique) un sacré bout de temps, presque cent ans ; carré, indépassable, il se disait science comme d'ailleurs on le voyait tout de suite sans se tromper à l'adjectif ostensiblement apposé d'entrée. Nous avons ensuite basculé complet, tête en avant, dans le néo-libéralisme, qui s'est présenté bien entendu comme la nouvelle et véritable science, l'authentique, économiquement, mathématiquement, avec des tas de postulats supérieurement avérés. il a fallu attendre le mois dernier pour que chacun-chacune brutalement n'y croit soudain plus aussi fort qu'auparavant.

 

L'autre paradigme important à répertorier, à la fois concurrent mais capable aussi de "concommiter" avec le précédent, fut celui de la thèse, antithèse, foutaise comme disaient les mauvais plaisants, que nous devons à Hegel. Il nous dit ce paradigme qu'avec un peu de temps, une thèse étant posée, les gens finissent par lui trouver des idées contraires et même avec encore plus de temps des idées contraires à ces idées contraires premières (négation de la négation, Aufhebung, dépassement). Grâce à cela le progrès se fait, les choses avancent.

 

Bon, ben, je ne sais si on a véritablement progressé à bottes de sept lieues ou pas les trente dernières années, excepté la joie exclusive pour certains d'avoir liquidé le communisme, mais bon ! après avoir perdu le CCCP-SSSR qui lui servait de base, perdre peut-être à son tour comme on disait le libéralisme antithétique  from the Voice of America,  et avec lui la déréglementation, la libre compétition, la survie des plus aptes, et du fric, l'hypercompétence du privé et les fonds de pension, on sent que dans les têtes ça risque de faire un vache de vide et même un vide vache.

 

Des come-backs sur des positions antérieurement connues sont possibles, voir Olivier Besancenot et son anti-capitalisme musclé, mais autour de nous  la plupart quand même ont l'air d'être dans une trouble incertitude, ou franchement le bec dans l'eau. C'est à notre humble avis le cas du PS s'il faut absolument parler de lui ici. Tu ne peux pas en effet, en quelques heures quelques jours, te refaire un système cousu main qui répondent à toutes les questions et à tous les besoins, avec un véritable nouveau design, conforme à la nouvelle beauté des temps, aux vitrines chics  et aux photos travaillées des plus beaux magazines.

 

Quelque chose n'irait-il plus dans la fabrique de la pensée ? C'est à ce stade la vraie-fausse question que l'on serait devoir tenter de se poser, mais il faut la doubler de cette autre qui est en même temps un franc constat ; le débat a quasiment disparu de la presse démocratique, pourquoi ?

 

{{2. La fin du débat démocratique : Pourquoi ?}}

 

Des preuves que le débat se tasse, qu'il trépasse depuis un bail, tu en as mille. Le débat aujourd'hui ne dépasse pas le niveau du pour ou contre : êtes-vous pour ou contre l'ouverture des commerces le dimanche ?  pour ou contre un service minimum dans les transports ? Pour la garde des enfants à l'école les jours de grève ? pour le plafonnement des stocks-options et indemnités de départ des grands patrons ? Etes-vous pour les Chineses ? le dalai lama ? pour le free Tibet ? pour la guerre en Afghanistan ? Etes-vous pour l'euthanasie des pitt bulls sans muselière ? 

 

Bien sûr tu peux perfectionner dans l'absurde ! On a eu sous un précédent gouvernement le très superbe : Etes-vous pour la méthode globale ou syllabique ? On peut perfectionner aussi dans le grave : Etes-vous pour la mise au chaud obligatoire des SDF sous la contrainte ? A moins vingt, en janvier s'il plait au temps de descendre à -20, on arrivera jamais à savoir dans les deux heures s'il faut les mettre à l'abri illico dans le métro. (Rappelez-vous la canicule ! des milliers de morts. En 3 semaines, on n'avait pas eu la marge de clairement réaliser). Heureusement y a aussi les questions techniques : Etes-vous pour la loi SRU ? Ou êtes-vous pour Pécresse et la loi LRU. Etes-vous pour le G20 et la régulation des marchés financiers internationaux selon Sarko ?

 

Le débat, au sens entier, n'existe plus, il est éclaté au mieux dans des morceaux épars. Trois raisons au moins à cette situation. La première, la plus légère, est médiatique et pratique. On est d'abord dans l'instant, dans la nécessité que ça bouge joliment pour vendre le produit, on est aussi très vite  dans la suspicion du lecteur dès que ça prend l'air de durer un peu : on se rappelle trop les actions téléphonées du Monde voici quelques années sur les retraites, les noms (demi honteux depuis et même très honteux qu'on ne citera pas) des journalistes qui s'étaient spécialisés dans le créneau (Le Monde a réglé provisoirement les lourds passifs de cette nature en virant en bloc sévèrement Colombani). 

 

Donc pas question que vous trouviez dans vos journaux un débat sur l'enseignement supérieur, la recherche, la justice, etc. ! Outre la raison précédente évoquée, la raison fondamentale est que le conflit de la "Sociale" a été par des voies diverses purement et simplement liquidé (liquidée l'opposition pauvres-riches, manars-bourgeois, lutte des classes, etc.) Personne dans la presse, la politique, l'intelligentsia, ne veut surtout remettre ça (A quoi aurait servi sinon que tant de magnats de presse, de bougnats plumitifs, de gougnafiers de l'Edition et de Sciences-po,  des arts, des lettres  et des médias se soient tellement décarcassés pour faire accroire que les vieux clivages étaient inexistants ou dépassés ?).

 

Donc : Raison "technique" (1), mise sous le boisseau de la question sociale fondamentale (2) , il y a encore une autre raison essentielle :  le questionnement démocratique doit demeurer sous  laudanum comme il s'y trouve depuis 1789 (3).

 

Sur ce dernier aspect, il ne serait sans doute pas inutile de revoir le texte limpide ci-après utilement paru dans Betapolitique :

 

 L'illusion démocratique au service du capitalisme - Le Monolecte

-[->http://blog.monolecte.fr/post/2008/11/16/L-illusion-democratique-au-service-du-capitalisme ]

 

(NB : Évidemment, abondamment dans les journaux, vous trouverez toutes les discussions "discutives" que vous voudrez : Sur les articles machins de la constitution, le 16, le 32, le 52, etc... mais jamais rien de viscéral sur les biais pourris de l'ensemble du système et sa profonde fumisterie, jamais rien aussi, en tant que débat, sur la rémunération des heureux bonnards qui supposément nous représentent.)

 

A présent toutefois qu'on a pressenti de probables responsables, au fond connus depuis un siècle ou deux, il faudrait pour rester dans l'esprit du sujet ne pas se débiner en douce par la bande : Y aurait-il des vices, des tares, des incapacités présentes dans la pensée politique ? entendons, pas seulement dans celle des autres, mais dans la nôtre même, nous quidam du Peuple, qui sommes aussi acteurs participants tant bien que mal de la sphère du politique,

 

{{3. Outre les salauds et les  institutions chargées du sale boulot, nous-mêmes en vérité ne  nous appliquons nous pas à rouler le plus possible contre nous ?  :  Peuple accusé, levez-vous  }} 

 

En fait, il y a trois grands partis en France, L'UMP et le PS qui sont des partis de gouvernement, le 3e parti est celui du Peuple, il est le parti de l'emmerdement maximum. Si les deux principaux partis  cafouillent en ce moment du fait du gros hoquet des deux moteurs antinomiques que sont le vieux dirigisme redistributeur et le libéralisme ex-dynamique, il en est bien sûr de même du troisième parti. Politiquement nous cafouillons pour des raisons identiques, il n'est en particulier pas permis de croire que la stérilité et l'idiotie sont l'apanage exclusifs des seuls dirigeants politiques, nous nous défendons nous-mêmes très bien, nous les péquins. 

 

 Le premier principe commun est celui du vain. Le parti du Peuple crie "Tous ensemble, tous ensemble, ouais" une ou deux fois par mois dans des manifs qui ne servent à rien. Le PS crie "A gauche, à gauche toute", ce qui ne mange pas de pain, l'inénarrable UMP-Sarkozysme crie "nous continuerons les réformes !" Les "Réformes" ne sont même plus à droite, elles sont inutiles et les mènent dans le mur (Pipeau la réforme de la constitution, pipeau la loi du logement opposable, pipeau la réforme de l'audiovisuel, pipeau la loi LRU, pipeau la réforme de l'audiovisuel, pipeau l'hadopi, pipeau, pipeau. Tout n'est que pipeau.

 

Le deuxième principe commun est celui des idées nobles, jaillissantes, multiples, hétérogènes, autonomes, non hiérarchisables. Nous le populo ne sommes pas en manque. Nous avons à sauver la planète (écologisme), à lutter contre les OGM, à lutter pour les droits de l'homme, à lutter contre l'injustice, pour le développement durable, pour les minorités, pour la gay pride, pour les tissus synthétiques à la place de la vraie fourrure, pour la suppression des chaufferettes de rue à la terrasse des bistros, pour la suppression de l'affichage publicitaire au-dessus d'un certain format, nous avons à lutter contre le lobby de l'eau, contre celui du sel, nous avons à stopper le gavage des oies et des canards pour en faire du foie gras, nous avons à lutter contre la saleté des sanissettes parisiennes, contre la maigreur anorexique des jeunes top-models, nous sommes pour l'ours, pour le loup, pour les bébés phoques, et pour les vieux handicapés, nous avons tous énormément à faire. Certains font des sit in, mettent des préservatifs géants sur l'obélisque, envoient des bouteilles à la mer, sautent de la tour Eiffel en parachute, jonglent, attaquent le TGV au crochet de caténaire.

 

Le troisième principe est l'indignation, le témoignage moral, le cri du coeur qui va avec. A l'indignation, on a beaucoup bouffé du Chinois en juillet, cette année. Tout cela est beau, non unitaire : on a mis des tentes décathlon partout l'hiver dernier. Il est clair que les SDF sont encore plus nombreux cette année. L'énorme succès des restau du coeur ne doit pas cacher les non moins énormes insuccès que nous connaissons.

 

Le quatrième principe est celui de l'expertise invoqué, celui de la personnalité qui compte, celui du bling bling, celui des feux de la rampe, de la photo en une : Intellos célèbres, vedettes du ciné, vedette de la télé, vedettes du néant. Aboutissement des très atroces Etats généraux de l'environnement (avec le très connu nageur des baleines pas complexé, Etats généraux de la presse et des médias, planqués on ne sait où.)

 

Nous faisons pour notre part, à ce stade, un constat attristé très négatif de tant de généreuses actions, je ne sais pas ce que vous en pensez, et je ne sais l'éventuel apport plus réjouissant que vous pourriez faire au dossier.

 

A notre souvenir, Attac semblait bien partie pour fédérer cette diversité, l'intégrer dans une doctrine alternative, altermondialiste, puissante. Et puis pfuitt ce n'a pas viré en fumée mais ça c'est presque fait, ça y ressemble.

 

L'échec du parti du peuple me fait penser à l'échec universitaire de la France il y a quelques années. Battants, nous devions alors engager la grande bataille de l'enseignement supérieur français auprès de l'étranger. Nous devions accueillir 300 000 étudiants étrangers solvables dans nos Grandes écoles et nos belles universités, après c'était même 500 000 qu'il fallait faire venir, autant qu'aux Etats-Unis. Le bilan est discret dix ans après. Vous savez ce qui c'est exactement passé ? Rapidement les étudiants étrangers, eh bien tout simplement on n'a pas pu les loger.

 

{{4. Conclusion}}

 

La question est donc posée, croyons-nous, chers amis : Que se passe-t-il en France exactement qui semble nous placer à tous les niveaux, même au nôtre le populo, devant une sorte de Nada théorique ou pratique de la pensée politique collective ?

 

Le parti au pouvoir, privé du libéralisme qu'il n'arrivait d'ailleurs pas à mettre en oeuvre, se montre en ce moment au bord de l'inanité. Les réformes ? Elles ne sont décidément que du bruit, du vent, du flattus vocis, du rien heureusement, on est au bord de l'écroulement.

 

Le PS, qui a si fortement passé pour un cuistre de son propre mouvement ces derniers temps, est dans une situation contradictoire. Malgré sa guerre des chefs totalement bouffonne et scandaleuse, si un quelconque événement appelait aux urnes demain il connaîtrait un triomphe par détestation de l'actuel existant indépendamment d'un mérite qui lui a fait défaut.

 

Certes le PS est capable, malgré ce qu'on disait plus haut, de nous bâtir sur un coin de table un programme social rapide en urgence capable de répondre au moins en apparence aux défis.

 

Certes l'UMP aussi serait capable de faire autant, on veut dire dans le droitier et le vindicatif. Mais après deux ans,  le vindicatif est nettement avarié pensons-nous et ne fait plus recette.

 

Le piétinement des politiques comme on l'a vu nous interroge. Notre propre piétinement aussi. Comment notre pays pourrait-il encore croire à ses  propres discours d'action et à ses procédures d'action ? donner un logement par exemple, il nous semblerait a priori que c'est le B à BA du métier, que c'est somme toute du très facile. On dit bien du très facile.

 

D'où on revient à notre question initiale : que se passe-t-il en France d'incohérent depuis pas mal de temps ? 

 

............................................................

 

{{Alain Serge Clary et les Inoxydables philosophes de l'Ocséna vous saluent bien ! }}

 

................................................

 

{{{Les Pensées zaz de l'Ocséna}}}

{{Ocsena, Organisation contre le système-ENA... et pour la démocratie avancée}}
-[-> http://ocsena.ouvaton.org]

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28 novembre 2008 5 28 /11 /novembre /2008 21:44
Vendredi 28 novembre 2008


(Sources Bétapolitique).

Nous sortions à peine des funérailles d’une date, 1968. Funérailles aux allures de veillée funèbre anglo-saxonne, blagues de potaches autour du cadavre pourri, pour ceux qui y avaient participé ou, funérailles en forme d’ultime balle dans la nuque pour se débarrasser définitivement de son souvenir pour les autres. On peut alors s’étonner de l’étrange duo auquel s’adonnent ceux, aujourd’hui au gouvernement, qui voulaient en finir avec 68 et ceux travaillant pour certains médias nés de cette date. Duo chanté, messe de résurrection du « groupuscule d’extrême gauche ».

Fabrication de coupables ? Non, d’ennemi. Ennemi politique nécessaire pour ceux qui pensent que la politique consiste à le désigner. Ennemi pratique. Important, mais juste une centaine. Anarchistes, mais de bonne famille. En réseaux internationaux, mais non organisés.

Que dire ? Des faits, rien. On se demande même s’il en fut. Un seul pourtant, l’arrestation de dix personnes dont nous partageons les idées, la colère, un certain goût pour le des-ordre et (c’est peut-être le plus risqué aujourd’hui) les lectures.

Ceux qui croyaient que le traitement médiatique de cette affaire allait leur en apprendre un peu plus sur cet espace particulier de l’alternative culturelle et politique, en sont pour leurs frais. C’est en revanche sur les (dys)fonctionnements et comportements politiques, médiatiques et policiers qu’ils en apprendront ; sur la dramaturgie mille fois répétée. Ici, le média n’est plus le conteur, l’historien, le metteur en scène. Il est, semble-t-il, la voix off d’une pièce écrite ailleurs à laquelle, de bon gré, il collabore. Le policier, lui, est à la fois acteur et souffleur. Viennent ensuite les personnages tiers, le spécialiste de la résolution des problèmes, l’analyste, hier spécialiste de l’extrême droite, aujourd’hui de L’UTRAGAUCHE. Rien de réel en somme, sourires télévisés de ministres et de dirigeants de la SNCF quand on engeôle, puis, des mots de journalistes, tous confondus, en forme de scoop péjoratif, groupuscule, etc.. Puis silence confus, sans revenir sur leur mot, un peu de doutes pourtant. Grâce aux médias on apprendra aussi que ne pas avoir de téléphone portable ou de connection Internet signifie entrer en clandestinité. Bref, que se soustraire à des possibilités de contrôles illégaux c’est ENTRER EN CLANDESTINITE. Voilà les conséquences directes du passage de main des RG à la DST. Et les syndicats qui s’enorgueillissent aujourd’hui de ne pas être responsables des « sabotages » le comprendront bientôt à leurs dépens.

Nous ne sommes pas ici pour disculper les interpellés du 11 novembre, ils s’en chargeront, leurs avocats aussi, mais pour instruire à charge. Non pas un corps : journaliste, flic, politique,mais instruire à charge ce qui les dépasse et les nourrit, « il sistema » disent les Napolitains en parlant de la mafia. « Il sistema » donc ; une fable à laquelle adhérer pour qu’elle vous nourrisse. Une histoire qui veut diriger nos vies.

Le hululement médiatique avait précédé de quelques jours la pleine lune. Le disque parfait finalement arrivé, le cri semble s’apaiser. Cependant, la meute en mal d’infos vendables était passée par les différents stades du dégonflement. À défaut de preuve, ne lui restait plus qu’à instruire à charge les malsaines lectures et écritures des interpellés. Ainsi, la lecture de certains livres semble être devenue un délit.

Et c’est comme un mauvais rêve de mauvais cinémas. Les personnages se réveillent. Ouvrent le journal, dans lequel ils voient peu à peu s’esquisser un portrait robot.
Ce portrait, c’est eux, c’est nous.
Nouvel ennemi.
Sa simple désignation, création ou interprétation sous le crayon policier suffit alors à légitimer la sphère politique traditionnelle dans son ensemble, son exercice de surveillance, de conditionnement, sa petite et mesquine guerre sociale organisée.

C’est un mauvais rêve.

Et voilà que nous nous réveillons avec un joli nom tout neuf (quoique) ULTRAGAUCHEANARCHOAUTONOME. Pour notre part, nous n’aimions déjà pas ARTIVISTES. Mais attention, pour participer à la fiction il y a des critères, des épreuves éliminatoires. La télé réalité politique fait son casting. De 25 ans à 35 ans.
Possédant un, deux, ou pire, tous les livres de Guy Debord, Blanqui, Gramsci, Gatti peut-être...
Ayant participé à un ou plusieurs G8 sans pour autant faire partie de la L.C.R. ou d’A.T.T.A.C.
Étant ou tentant de devenir anarchiste.
Croyant que la politique s’élabore et se pense mieux dans l’action que dans les réunions.
N’appartenant à aucune organisation politique ou syndicale.
Ne se regroupant pour travailler, réfléchir, agir ou même parfois manger que par affinités.
Tentant de mettre en accord sa vie et ses idées. Pire, de faire en sorte que chacune se nourrisse de l’autre.
Refusant la sectorisation sociologique et psychologique pour eux/nous-même, pour les autres.
Et le voilà, le bel et nouvel ennemi.
Eux/Nous.

Et si ça ne suffit pas, pour vous en convaincre, quelques images de manifestants à capuche lançant des cailloux. [1] Et si ça ne suffit toujours pas, alors on rejoue. On fait de la reconstitution pour le photographe, le cameraman, 11 novembre Pendant que là, un poilu, dodu et bien lavé, est en train de se faire panser le bobo par une infirmière avec, en voix off, l’absolution présidentielle des mutins fusillés en 14/18. Ici, c’est l’arrestation d’Action Directe que l’on rejoue. Il y a du flic à cagoule, de la voiture banalisée aussi. Il y a même le gentil voisin qui doit dire qu’il ne s’en doutait pas (mais là, le personnage de théâtre fera de la résistance et ne jouera finalement pas le rôle imposé) Ça ne suffit pas encore ? Il faut l’image de la ferme ! Celle de Rouillan ou celle de la Creuse d’ailleurs ? Plan large, au lointain. On ne peut pas s’approcher, la maison mord sans doute. On apprendra jusqu’à son prix d’achat 200 000 €, en même temps que l’extraction sociale d’un des membres, pardon, du chef : « bonne famille et pourtant anarchiste ». la trahison de classe ça ne se pardonne pas ! Ah d’ici qu’elle est belle, imprenable, la planque des dangereux ! Et des planques, il en faut, des maquis, des replis où penser, où agir. Pour nous ce fut l’art contemporain où, c’est bien connu, on vous laisse faire le sauvage. Seul espace, où, nous le confessons, à couvert, nous avons pu traiter et agir sur la ville AVEC ceux qui en étaient exclus. Mettre en place une parole, une pratique qui nous auraient valu une excommunication de la Maison de l’Architecture ou du Ministère de la Ville. Ici, à Tarnac c’est une maison, une épicerie et, sans y être jamais allés, nous supposons une bonne bibliothèque.

Devons-nous parler ici des génies du lieu, de la verticalité historique de certains points géographiques qui semblent pourtant dans une étrange poétique territoriale en dire assez long sur notre réel : Reims, Vichy, Tarnac.

Pour ces deux dernières villes, une époque d’horreur. Pour l’une l’horreur d’un gouvernement fasciste, pour l’autre l’horreur de la prison ou du camp qu’attendent le maquisard réfugié ici, le général Guingouin ou Gatti (rangés tous deux au rang d’anecdotes viriles par un journaliste de Libération). Et là, aujourd’hui, encore « guerre du rail ? », sabotage, terrorisme ? Bien que notre culture judiciaire soit quelque peu défaillante, nous le confessons, nous ne pouvons nous empêcher de nous étonner de la juxtaposition et, dans la bouche du pouvoir, de la synonymie de ces deux mots : sabotage / terrorisme. Quand, dans l’histoire de ce pays, ces deux mots furent-ils pour la dernière fois juxtaposés ? Quand, pour la dernière fois, ont ils conduit derrière les barreaux ?

Sabotage / Terrorisme. Sabotage = Terrorisme Mauvais souvenirs, ceux d’une époque qu’évoque immanquablement pour nous le nom de ces deux villes Tarnac/Vichy... Les temps brunissent.

On aurait tort de ne voir dans cette affaire qu’un problème de politique intérieure, un problème franco-français. Tort aussi de jouer le même jeu que celui des pouvoirs, la diabolisation. Diabolisation d’un parti, de son leader devenu président. Le problème est tout autre, plus grave, généralisé. Ce problème est un problème politique essentiel, européen pour le moins, occidental certainement. L’après-guerre a vu le marxisme devenir la colonne vertébrale de la pensée politique. On était pour. On était contre. On voulait réformer ce modèle. mais toujours on tournait autour. Et voilà que la guerre, qui, bien que froide, en était tout de même une, est perdue par le camp marxiste. Depuis, et cela ne date ni des dernières élections présidentielles ni de celles qui ont vu le Front national au deuxième tour, la colonne vertébrale de la politique est devenue, nous le craignons, le fascisme. On est pour. On est contre. On veut le réformer, l’intégrer, le dissoudre dans des programmes en agitant l’épouvantail, la menace ultime.

Non, ni des dernières élections ni de celles d’avant, ni... Souvenez-vous d’une étrange Europe : Aznar en Espagne, Berlusconi en Italie, Chirac en France, un fasciste en Autriche et l’extrême droite montante en Allemagne, en Belgique... Problème européen ? C’est certain. Occidental ? Sans doute. Cette affaire n’est en effet pas sans rappeler une autre, ailleurs, aux États Unis. Mêmes jeux de lois d’exceptions, promulguées pour faire face à la menace terroriste, mêmes aberrations, même manque de preuves, même refus des autorités politiques et judiciaires de faire marche arrière : l’affaire Steve Kurtz. [2]

Steve Kurtz est membre fondateur du groupe « Critical Art Ensemble ». Une nuit, sa femme décède d’une crise cardiaque. Il appelle les services sanitaires concernés et, comme le Patriot Act à l’instar de notre LSQ, prône la fusion des services, ce sont aussi les pompiers et les forces de police que Kurtz voit débarquer dans son logement. Le décès de sa compagne est constaté : crise cardiaque. Cependant, les policiers zélés (ou désoeuvrés) jettent un oeil curieux à la bibliothèque du couple et y découvrent d’étranges ouvrages, philosophie, politique, anarchie, science, certains parlent d’ADN. Une autre pièce ? Ils continuent, visitent : l’atelier. Dans cet atelier le matériel que Steve utilise pour son futur projet. Ustensiles rudimentaires permettant d’extraire l’ADN des produits de consommation courante. Ce sont alors des silhouettes de séries télévisées qui débarquent à son domicile. La rue est bloquée, des hommes en combinaisons blanches encagoulés eux aussi (notez la simplicité du code couleurs : capuches blanches pour les gentils, capuches noires pour les méchants) arrivent chez lui. Son matériel est saisi, ses livres sont saisis, son chat est saisi, le corps de sa femme est saisi. Patriot Act oblige. Il est en possession de matériels interdits, livres, éprouvettes, etc. Aussitôt incarcéré, il est accusé de conspiration terroriste. Ses avocats travaillent, il semble disculpé. mais, miracle des lois d’exception, on remonte à ce qu’il a pu écrire, à ses projets antérieurs. On l’accusera finalement de fraude postale puisqu’il envoyait des échantillons à son collaborateur vivant dans une autre ville des États-Unis.

N’en déplaise à nos compatriotes, participants à la course de côte vers le pouvoir, qui auront tôt fait de tirer leurs marrons du feu, d’utiliser les interpellations du 11 novembre à des fins électorales, « ce [problème] n’est pas limité au territoire malheureux de notre pays. Ce [problème] est un [problème] mondial... »

On nous accuse d’entretenir des réseaux, des contacts avec d’autres groupes dans d’autres pays, politiques, activistes, artistes etc. quand un réseau bien plus important, mieux organisé, structuré, plus puissant réuni 20 de ses membres dans une ville américaine sous son plus joli logo : G. 20.

C’est un espace compliqué que le nôtre, qui par nature tente de surpasser tout commentaire. C’est un travail sérieux que de tenter d’expliquer des parcours individuels qui tentent d’INCARNER des polyphonies d’alternatives culturelles et politiques. Des individus qui tentent dans un univers qui ne s’y prête pas, quand il ne l’empêche pas, d’accorder leur vie et leur pensée. Va pour ULTRAGAUCHEANARCHOAUTONOME si c’est pour expliquer que c’est le seul espace respirable, celui de la complexité politique, de l’expérimentation et de la créativité. Expériences multiples, types d’actions multiples, tentatives de tentatives, joyeuses souvent, pour voir changer le monde. Ici, une revue ; là, des participations alternatives aux manifestations ; ailleurs encore un travail de dénonciation ; plus loin, un autre d’intervention urbaine ; un groupe de rock ; une épicerie... Saboteurs ? Saboteurs nous le sommes, saboteurs symboliques d’abord. Saboteurs des pensées de reconduction du même culturel ou politique.

Expliquer ça ? Impossible, nous, le savions pour les pouvoirs (et nous ne parlons pas uniquement ici du parti au gouvernement mais de l’ensemble d’une classe politique cachant son indigence derrière le masque du réalisme statistique) ; impossible pour les grilles fermées des médias aussi, de leur nombre de signes, de leur comité de rédaction, de leur temps d’antenne et de leur pages de publicité à vendre. Impossible ! Il leur faut des repères... le plus simple ? Le chef. Il faut un chef, quitte à le fabriquer. A-t-on déjà vu des personnes vivant ou travaillant ensemble sans chef ? (Notons ici que le chef désigné est celui qui écrit, théorise. Pour une fois, contre toute attente, il semble que l’on reconnaisse à la culture et à l’intelligence un certain pouvoir. Imaginez un peu si celui qui nous gouvernait était toujours le plus intelligent ou cultivé...) Expliquer ça ? Impossible surtout quand le travail journalistique devient celui de perroquet policier. « l’ultragauche déraille » titre Libé. « Le titre est bon et apparemment justifié puisque l’accusation publique a été portée par la police, par le Ministère de l’Intérieur avec des éléments, notamment le matériel saisi à Tarnac » indique le rédacteur en chef [3], un « bréviaire anarchiste » (ISBN : 2-913372-62-7) [4] paru aux éditions la fabrique ) [5], des fers à béton [6], des pinces coupe-boulons [7]. Maigrelet, au vu du nombre de domiciles concernés. En fait d’autres éléments ont apparu, disparu au fil des dépèches, et selon les besoins en preuves massives pour étayer les déclarations...(oh ! des gilets pare-balles, oh ! des manuels de sabotage)]] avant de montrer du bout du doigt les précautions qui avaient été prises, puis la silhouette dans l’oeil rond de sa fenêtre présidentielle semble elle même pirouetter : « c’est peut-être l’ultra gauche mais si c’est un autre groupe, l’histoire qu’on raconte ne tient plus debout ». Voilà ! « L’histoire qu’on raconte » le grand récit, le même toujours . Avant d’ouvrir sur « l’opération politique », « sans doute » qui viserai muettement à créer l’amalgame entre Besancenot et la violence politique. Même là ! Il faut des repères, assurer dès maintenant le service après vente de l’affaire au cas où par malchance elle s’effondrerait. On notera aussi ici la perduration de l’historique lâcheté de groupes politiques comme la L. C. R ou le P. C. F. Leur condamnation aveugle et mal renseignée de toute action sortant de la tradition du tract, de la manifestation, ou de l’urne. On sera aussi assourdi par le traditionnel silence des milieux culturels et artistiques pourtant si prompts à nous demander de venir faire les gentils sauvages dans leurs églises.

Saboteurs ! Saboteurs ! Sapeurs peut-être. Voilà pourquoi jusqu’à nouvel ordre et pour que l’amalgame soit clair nous porterons en logo « l’objet/preuve » de la haute technicité de la dangereuse ULTRAGAUCHEANARCHOAUTONOME, soit, un crochet en fer à béton soudé.

Incarcérez ! Incarcérez ! Et vos prisons deviendront bientôt nos plus belles universités !

Pour les interpellés du 11 novembre, nous ne souhaitons rien d’autre que ce que nous souhaitons à tous : liberté et leur adressons un salut fraternel avec une pensée particulière pour l’un d’entre eux.

Stany Cambot,
Pierre Commenge,
Stéphanie Fernandez Recatala,
Christophe Hubert,
pour Echelle Inconnue


[1] France 2, par exemple, a réalisé de magnifiques pots-pourris d’images d’archives (anti-G8, anti-CPE, manifs diverses, et... des rues à New-York ? là ils manquaient de stock, c’était pour illustrer leurs participations à des « actions anarchistes violentes » rapportées par le FBI...)

[2] http://www.echelleinconnue.net/nouv...

[3] http://www.liberation.fr/medias/060...

Matériel saisi ? du fil de soudure, des « documents consignant les heures de passage des trains, commune par commune, avec horaire de départ et d’arrivée dans les gares » (des horaires de train ???) [[ http://www.lefigaro.fr/actualite-fr...

[4] http://www.liberation.fr/societe/01... . Disponible chez les « agitateurs d’idées » : http://livre.fnac.com/a1915451/Comi... comme en grande surface : http://librairie.auchandirect.fr/li...

[5] http://www.lafabrique.fr/article_li...

[6] http://www.leroymerlin.fr/mpng2-fro...

[7] à partir de 39.90e : http://www.castorama.fr/store/coupe...

Un article issu de : Délit de lire ! Désormais nous n'utilisons plus de fers à béton. Trop risqué

À voir en ligne ici : http://www.hns-info.net/spip.php?article16245

par ... publié dans : TERRITOIRES AUTONOMES &ZYMOTECHNIQUES communauté : Les bâtisseurs d'abîmes
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27 novembre 2008 4 27 /11 /novembre /2008 02:12

Jeudi 27 novembre 2008


-"C'est une grande victoire que cette défaite!

Car enfin, c'est en femme libre que je vais pouvoir contribuer à la transformation profonde de ce parti, à la force seule du poignet!

Et avec vous...qui en avez comme j'en aie...le désir et l'envie!


Non! Ce ne sont pas les Bouches du Nord ou le Pas-du-Rhône qui dicteront notre bravitude mais la cervidée!

Et dès demain, ou même après-demain, voir un peu plus tard, comme aujourd'hui, je vous donne rendez-vous pour changer une équipe qui gagne tant à perdre!

Ramassons les débris populaires de la croix et du sens, du litron à la chope, celles et ceux du n'importe quoi pourvu que ça mousse...

Nous, les dégâts de la marine nous serons forts pour devenir nombreux...

A deux mains...si vous le voulez bien!!!".





Sécotine Royal
(Discours de cloture des travaux de la commission du racolage. Novembre2008)


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25 novembre 2008 2 25 /11 /novembre /2008 12:07

TARTUFFERIES ET CLYSTERES DU PS:A 14H ce sera reparti pour une danse....

C'est à cette heure là que la comm ' patentée es racolage et récollement (quel langage d'huissiers et de clercs de notaires!) se réunira pour un nouveau tango.

La dite comm', comme nous le savons-net, chapeautée par leur Sarko à eux, Vaillant, ex sinistre de l'intérieur, ne va pas s'abaisser à recompter les bulletins ou démonter le système de comptage des voix, petit boulot de crève la faim ça, tout juste synthétiser les PV de diverses fédé'...(quel joli langage de flics!)...Et sur un air de: -" accordéa-cordéa-cordéon...Oh mon là-là mon léon!!!!
On assistera à un nouveau pugilat à grands coups de mamelles frangicides et purulentes ...
Le spectacle social démo vient de se prendre tout de même un sacré coup de latte en pleine poire...
L'arrivisme tactique n'y est pas pour peu.
Enfin, une bonne partie du boulot de sape étant assuré par les édiles eux-mêmes, nous allons pouvoir aller faire un tour au bord de l'eau...On va bien se trouver une guinguette et quelques éperlans, ce qui nous changera des morues et des maquereaux.

Repères : chroniques-des-impostures

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22 novembre 2008 6 22 /11 /novembre /2008 12:17

Préparé dans le plus grand secret, le nouveau timbre postal accessible aux au usagers désorientés comme aux collectionneurs mais aussi aux sourds, aux malentendants, aux mal-voyants sera mis en vente des Lundi.

Là encore, nous voyons poindre le cul de l'exception française; pour la première fois, c'est une figure charismatique de l'opposition parlementaire qui remplacera les désormais célèbres profils de la Marianne incarnées naguère par Brigitte bardot, Catherine Deneuve rafraichie pour la circonstance, Laétitia Casta...

Non, ce n'est pas Carla Bruni - laquelle fut pressentie mais ne fit pas l'affaire- mais de ...Ségolène Royal elle même...Ségolène louchant nettement à droite, cheveux aux vents telle la semeuse de la rousse (police)...
Fringante dans son nouveau tailleur Sarko trois pièces...

Le président de la Raie Publique a déclaré, via son porte flingue, "...avoir accompli là un nouveau geste, tendu une main chaleureuse et cordiale à l'opposition"...Ouf:
Martine Aubry n'avait pas le profil...Delanoé ou Benoit machin non plus...C'est l'avocat Mignard qui mignarde à donf ...Un conseil aux ultra gauchos, choisissez un autre avoc', en cas de pépin...

Repères : cogne, on, s'en

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