12 nov 2010
by nosotros.incontrolados in Actualité-actualiture, GUERRE SOCIALE, La philosophie dans le boudoir, ZIC et Rages de Josh du 34, colonisation, propagande [Edit]
Assez ouverts, je pense, nous ne sommes fermés à personne, nous sommes près à écouter toute argumentation. Toutefois, il arrive, assez souvent, j’en conviens, que certaines de ces argumentations nous fassent bondir, nous gène nt aux entournures, et, plutôt que de nous taire en laissant se développer des idées qui, nous le pensons, sont dangereuses, nous préférons encore affirmer nos idées et réagir à ces mots qui permettent, généralement, un recul théorique et une acceptation de fait des enfermements et cloisonnements mis à la libre pensée au nom du « moins pire ».
Il est souvent intéressant de s’apercevoir alors que ceux qui nous taxent d’esprits fermés sont ceux là même qui, alors que nous les lisons et avec qui nous tentons un dialogue qui peut être critique, tentent alors de nous faire taire puisque nous ne sommes pas d’accord avec eux, préférant souvent (toujours ?) l’insulte à la réponse, puisque celle-ci dévoilerait alors leurs propres limites !
Nous ne sommes surement pas infaillibles, loin s’en faut, mais encore faut-il apporter une réelle argumentation pour nous montrer notre soi-disant « erreur » quand celle-ci n’en est pas une !
Ainsi, très récemment, fût-il question, sur ces pages, d’une énorme divergence d’idée concernant la situation africaine, et plus particulièrement la situation congolaise, lorsqu’un de ces penseurs infaillibles à la BHL , se définissant lui-même comme “un plumitif” a eu le bon goût de prétendre que la « démocratie » congolaise actuelle serait un bienfait pour le peuple de ce pays.
Nous ne pouvions, à ces mots, que réagir, ne voyant pas ce qu’une exploitation colonialiste, même si celle-ci se camoufle sous des termes édulcorés, comme l’esclavagisme se cache aussi afin de s’imposer dans les esprits comme étant une norme, peut apporter à un peuple.
Une simple demande d’explications et de précisions déchaina pour toute réponse soudainement contre nous l’ire du filozzoff diplômé de Louvain qui depuis des années déclarait partout beaucoup nous estimer sinon plus.
La démocratie congolaise
Et puisque, bien entendu, aucune réponse autre que des termes injurieux, nous rabaissant à une « préférence nazionale », que jamais nous n’avons invoquée en aucune façon nous fut assénée comme constituant pour ce cuistre ce qu’il voulait croire être un moment de notre pensée. Je pense qu’il serait intéressant de se pencher un peu sur la réalité de la situation congolaise, et sur la « liberté » qu’apporteraient les contrats chinois à ce pays et à ceux qui l’entourent.
Ainsi, il serait, parait-il, libérateur pour le peuple du Congo, de voir les contrats signés par son gouvernement avec la Chine, plutôt qu’avec l’Europe… Faut voir !
Au passage nous voyons comment cette même Europe soucieuse de défendre ses prérogatives en Afrique, tout en bêlant à hue et à dia que la “france-Afrique c’est fini”, se tourne vers la Chine et le supplie de lui accirder une petite place de marché….
Que l’Europe colonise toujours l’Afrique, c’est incontestable ! Qu’elle pille les ressources en exploitant, dans des proportions dignes du passé officiellement colonialiste et pour des salaires si bas que même l’esclavage pourrait être perçu comme une avancée sociale importante (c’est dire), c’est tout autant incontestable !
Que les habitants, quand ils ne sont pas purement et simplement éjectés des terres sur lesquelles ils vivent depuis des générations pour raison de profit, soient à la merci des violences et des pollutions hallucinantes directement où indirectement misent en place par les entreprises occidentales, nul doute non plus !
Mais en quoi le comportement chinois est-il différent de ça ?
Au Congo, il est intéressant de voir que la politique mise en place par le gouvernement correspond exactement aux besoins de l’exploitation chinoise ! Ainsi peut-on parler des réformes agraires, qui ont longtemps été des promesses des gouvernements à la solde de l’occident, pour aider à l’autosuffisance alimentaire congolaise, mais qui n’ont jamais été mises en place.
Elles sont, bien entendu, maintenant effectives… mais leur mise en place correspond, « étrangement », à une situation particulière puisqu’elles interviennent alors qu’une grande partie des surfaces cultivables ont déjà été récupérées par des industries chinoises, achetées à très bas coût aux paysans congolais, quand elles n’ont pas été purement volées, au nom de l’intérêt économique national, en expulsant les populations qui vivaient dessus pour être offertes à ces même entreprises.
C’est donc, en priorité, bel et bien l’industrie chinoise qui profite le plus et le plus directement de ces aides ! Il est question « d’aide alimentaire » de la part de ces entreprises, mais ou donc est-elle, cette aide, quand les ouvriers exploités pour cultiver ces terres ne touche que 80 euros par mois, soit moins que des ouvriers du textile dans certains pays exploités par l’occident, faisant des campagnes congolaises un des glorieux titulaire au podium des paysans les plus pauvres de notre planète ?
Ainsi, Geraldine Fraser-Moleketi disait du Congo, entre autres, dont le gouvernement est classé parmi les plus corrompu d’Afrique, que “La corruption sabote la croissance et le développement en détournant des fonds des programmes de développement”…
Et tout ceci se passe dans un glorieux respect de l’environnement, et des conditions humaines, les peuplades dites « primitives » étant éjectées de leur habitat pour permettre un déboisement qui n’a d’égal que celui fait, sous les ordres des entreprises occidentales, en Indonésie, détruisant ainsi un des derniers poumon de la terre…
Mais l’industrie n’est, au Congo, pas en reste ! Ainsi, l’accord sino-congolais devait, soi-disant, permettre un développement industriel du Congo… Les entreprises, toujours chinoises, se développent donc sur le sol congolais, toujours dans le respect de l’homme, comme la Chine sait si bien le faire, permettant une exploitation et des conditions de travail dignes des pires situations mondiales.
Lors d’une grève, durement réprimée par le gouvernement congolais, les ouvriers de la cimenterie Sonocc dénonçaient ces conditions en des termes élogieux pour la Chine :
« Il y a ici une injustice pratiquée par la direction chinoise de l’entreprise qui s’apparente à une forme d’esclavage. Nous n’avons pas droit à une visite ou à l’assistance médicales, ni aux congés payés. Et quand un travailleur congolais est malade, le nombre de jours qu’il passe chez lui pour se soigner n’est pas pris en compte dans sa paie à la fin du mois. »
La répression est d’ailleurs fortement de mise quand les congolais expriment leur ras le bol face aux conditions de vie qu’ils rencontrent lors de leur exploitation dans les entreprises chinoises… répression sanglante d’une police n’hésitant pas à tuer !
Le marché « gagnant-gagnant » passé entre la Chine et le Congo, n’a, en fait, rien d’attrayant pour le peuple congolais, rien de plus, en tous cas, que dans le cadre de « l’aide occidentale » et le but chinois est le même que celui des occidentaux : faire du Congo et des pays dans lesquels ils investissent non seulement une source bon marché de matières premières mais aussi un débouché à leur production. Il est aussi instructif de s’intéresser aux commerces congolais dans lesquels la production locale est progressivement mais indiscutablement remplacée par la production chinoise…
En fait de gagnants congolais, les seuls à tirer un bénéfice des accords chinois ne sont pas les populations, mais, comme dans les pays africains pillés par l’occident, les dirigeants qui tirent un soutien puissant au maintien de ces accords.
En quoi, donc, la situation est-elle différente, au Congo, de celle qui sévit dans les pays qui l’entourent ? Les guerres ethniques y sont présentes, comme ailleurs, et maintenues pour permettre la continuité de cette exploitation colonialiste. La Chine, parce qu’elle n’a pas le passé colonialiste des pays occidentaux, devrait elle être pardonnée d’avoir maintenant rattrapé son retard dans ce domaine ? Bien sûr que non !
La Chine ne mérite pas plus notre pardon ou même notre considération que les pays occidentaux !
Une réaction, lorsque j’ai tenté de soulever ce problème, me fait bondir, puisque le Congo y est comparé au Chili des années 70… Une différence notable est pourtant à remarquer ! En effet, la raison pour laquelle l’occident, et plus particulièrement les USA, a poussé à son renversement ne tiens pas dans le fait que celui-ci offrait son pays à l’exploitation d’un autre, ce qui est le cas au Congo !
Allendé dépossédait alors l’industrie américaine des terres volées pour les laisser aux paysans chiliens, et pas à la Russie ! Il nationalisait les industries, il réinstallait les paysans sur les terres pour leur propre survie et pas pour offrir le marché à d’autres qui l’auraient soutenu ! Quand les USA sont intervenus, pour renverser sous couvert d’une dictature, comme ils l’ont fait ailleurs en Amérique du Sud, c’est pour défendre leurs intérêts commerciaux contre ce qui pourrait ressembler à du socialisme (pas à la sauce tartuffe française) !
Au Congo, il ne s’agit nullement de favoriser les populations, mais uniquement de permettre un maintien colonialiste en favorisant l’exploiteur qui soutien le plus ouvertement le gouvernement en place ! La population n’a aucune valeur dans la guerre commerciale que se mènent les grandes puissances, il s’agit uniquement de savoir qui tiendra les rênes de ce pays et qui tirera profit des richesses qui s’y trouvent !
En quoi se poser de telles questions fait-il de nous des « anarchistes en trottinette », des nationalistes imbus ? Mystère ! Pour être un vrai contestataire, il faudrait donc se concentrer sur un seul aspect du monde qui nous entoure, pour certains, et refuser de critiquer une différence qui, en fait, ne tiens que dans une sémantique camouflant la réalité…
N’est-ce pas tomber dans une société de spectacle que condamnait, justement, un de ceux qui exprime le mieux la pensée anarchiste que de refuser de s’exprimer ou d’ouvrir les yeux sur la réalité ? Si l’anarchisme consiste en une pensée stalinienne, il est sûr que, pour ma part, je me refuse à être classé sous ce terme par ceux qui veulent voir des cases pour tout !
Joshuadu34
Des développements ultérieurs seront apportés à ce texte dans les meilleurs délais et nous verrons bien alors si les soutiens qu’apporte un encornet frit clamant partout que des Kigamé ou des Kabila sont de vraies “chances” pour l’Afrique en tant que ‘“authentiques démocrates” tiennent la route autrement que comme tombereaux de thonneries.
S.
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Nouveau commentaire sur votre article « TROTTINETTES ET BACS À SABLE/Huile de palme et barraques à frites »
Auteur : deufr (IP : 81.185.246.38 , 81.185.246.38)
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Commentaire :
..bon, puisque il est ici question du Congo cher à certains emplumés, il reste intéressant de remettre en contexte ce qu'il s'y passerait, en revenant notamment sur la Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs, La CIRGL regroupe onze pays membres : l'Angola, le Burundi, la Centrafrique, le Congo, la RDC, le Kenya, le Rwanda, le Soudan, la Tanzanie, l'Ouganda et la Zambie....et oui, tout de suite c'est une autre dimension, et l'on pourrait, sous réserve d'y attacher un peu de réflexion et d'analyses, éventuellement se rendre compte, juste pour commencer, que bonne partie de ces signataires font régulièrement la une des merdias notamment en terme de "conflits", sous couverts "ethnique", tout en occultant la réalité de mise en place d'une "économie" basée sur la manne des ressources qu'il serait bon d'exploiter dans "l'intéret" des états concernés, et de leurs partenaires et investisseurs financiers étrangers..
pour rire un peu des principes avancés?..http://www.cirgl.org/gouvernenance.php
http://www.cirgl.org/documents_fr/bonne-governance/Protocoleluttecontre.pdf
..y'a de quoi se marrer un peu non?..
..ensuite, dernièrement, je suis tombé sur un reportage, "Afrique, l'ambition chinoise", avec l'exemple concret de la manière dont est mise en place la "collaboration" sino-africaine, à travers l'exploitation fermière, la construction d'axes routiers, facteurs d'échanges économiques dont la "force de travail" unilatérale est censée garantir une "évolution favorable", ici, en l'occurence, avec l'exemple de la Zambie..la force de ce documentaire tient dans le simple fait qu'il n'en ai justement fait aucune analyse, mais qu'il nous montre tout simplement la réalité des rapports exploitants-exploités et leur "état d'esprit", bien décalé de ces "protocoles" à garantir "souveraineté" des-dits états..
petit extrait..
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"VRAIMENT « GAGNANT-GAGNANT » ?
Sans commentaires, les réalisateurs nous plongent dans la réalité de la coopération sino-zambienne à travers leurs trois personnages :
• Liu Changming, ancien employé de bureau devenu propriétaire de fermes ;
• Li Jianguo, ingénieur en charge de la construction d’une route pour une grande entreprise chinoise ;
• Felix Murati, ministre zambien du Commerce et de l’Industrie, qui sillonne la Chine en quête de nouveaux investisseurs.
Derrière l’amitié affichée se dessine toute l’ambiguïté de la relation qui s’installe – à l’image des problèmes récurrents de communication, que la traduction automatique dispensée par l’Iphone n’améliore pas vraiment. Certes, une immense fonderie est créée dans la province du Copperbelt. Mais d’autres projets s’arrêtent faute d’apporter des profits immédiats en l’absence de moyens africains. Surtout, les ouvriers zambiens sont clairement exploités : payés selon le bon vouloir de leurs employeurs, mal nourris, ils en sont réduits à quémander ou à grappiller quelques décilitres de pétrole répandus par accident. Des scènes parfois brutales qui ne sont pas sans rappeler les méthodes du travail forcé instauré jadis par la colonisation. L’histoire risque-t-elle de se répéter ?"
La Zambie et la République démocratique du Congo (RDC) se sont engagées à éliminer l'exploitation illégale des ressources naturelles, accusée d'être l'origine des conflits dans cette région, a rapporté jeudi le Times of Zambia.
Dans un communiqué publié suite à une réunion à huis clos entre le président zambien Rupiah Banda et son homologue congolais Joseph Kabila, dans le district de Chipata, dans l'est de la Zambie, les deux dirigeants ont promis d'observer les principes et les idées préconisées par la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL).
"Les deux dirigeants ont convenu de tenir un sommet spécial de la CIRGL sur l'exploitation illégale des ressources naturelles en décembre 2010 à Lusaka, en vue de mener des consultations avec les autres pays membres", a rapporté le journal citant le communiqué.
La secrétaire exécutive de la CIRGL, Liberata Malamula, ainsi que les responsables gouvernementaux des deux pays qui ont accompagné leur président respectif ont pris part à la réunion.
Le mois dernier, Mme Malamula avait affirmé que la région faisait face au défi d'exploitation illégale des ressources naturelles, dont les profits sont utilisés pour financer les forces rebelles, avant d'appeler toutes les parties concernées à déployer des efforts communs.
Les Grands Lacs sont un système de lacs situés en Afrique de l'Est, composé principalement des lacs Kivu, Albert, Edouard, Victoria, Malawi et Tanganyka. source xinhua
.."profits utilisés pour financer les forces rebelles"?..encore un bel argument à la mise en place de politiques détournées au remplissage de fouilles des braves investisseurs, désireux d'apporter paix et pognon aux populations locales, on s'en doute, si ça c'est pas de la philanthropie!??..
..bon, c'est un peu du "tout-venant" certes un peu excentré du sujet congolais et de contestation en trottinette, mais, mon opinion, est qu'il s'agit pourtant bien là de tenants et aboutissants mettant en exergue qu'une fois encore, sous prétention de marché, les méthodes employées ne tiennent qu'à l'exploitation non seulement des ressources naturelles qu'il s'agirait de ne pas piller, mais surtout celles des "ressources humaines" dans le projet de conquête économique de cet "eldorado" dont la Chine, "locomotive économique" en devenir, souhaite bénéficier, coute que coute?..
Vous pouvez lire tous les commentaires de cet article ici :
http://nosotrosincontrolados.wordpress.com/2010/11/12/trottinettes-et-bacs-a-sable/#comments
nov 07, 2010 @ 03:02:32 [Edit]
Ce que nous pouvons souhaiter très fort c’est que cet appel soit couronné de plus de succès solidaire que nous n’en eûmes lors d’une initiative similaire devant le Centre Administratif d’Accueil des Réfugiés et Apatrides du Boulevard NEY (18eme) un certain hiver récent….
Seulement trois personnes munies de thermos, de couvertures et d’humanité vinrent sur place plusieurs soirs de suite causer chaleureusement avec les gens qui campaient là à peine protégés d’un froid de canard par des cartons et de vieux journaux alors qu’il faisait pas loin de -10 °….
http://descendre-de-l-arbre.over-blog.com/article–boulevard-et-trois–42774704.html
Le barouf que nous avons organisé à ce moment aura seulement contraint les fonctionnaire à modifier “un tout petit peu” “l’accueil” des dizaines de demandeurs d’asile politiques en provenance d’Afghanistan, d’Afrique ou d’ailleurs , piégés sur le trottoir où ils devaient attendre toute la nuit l’ouverture des burlingues le lendemain matin. En effet, ils (les fonctionnaires) parvinrent à escamoter les réfugiés au moyen d’un tour de magie…
La solidarité à laquelle nous avions appelé a été “si massive” que nous ne savons toujours pas ce que ces personnes sont devenues…Mais on “imagine”….
Bien amicalement à vous autres:
“Nous autres”
http://nosotros.incontrolados.over-blog.com/article-rappel-rendez-vous-informel-lundi-11-janvier-18h30-et-toute-la-nuit-92-bld-ney-paris-18e-metro-pte-de-clignancourt–42728040.html
http://nosotros.incontrolados.over-blog.com/ext/
http://les-batisseurs-d-abimes.over-blog.com/article–solidarite-avec-les-refugiees-et-apatrides–42731489.html
http://nosotros.incontrolados.over-blog.com/article-scenes-d-emeutes-devant-le-crader-du-92-bld-ney-lundi-11-janvier–42786515.html