18 oct 2010
by nosotros.incontrolados in Belles insolences, GUERRE SOCIALE, RDV DES LUTTES/MANIFS/DEBATS/CONF', anarchie Mots-clefs :Guerre sociale, Gueulante
La contestation de la pauvreté sera à la mesure exacte
de la pauvreté de la contestation
elle-même
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Elle en sera malheureusement
le reflet aliéné et permanent
Dans son langage, sa compréhension et son issue
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Symbole égériste type d’un membre à plat
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La fausse contestation reprendra à son compte l’ensemble des standards de la « contestation malheureuse » basée sur l’inaccessibilité d’un certain nombre de produits « insuffisamment » mis à disposition sur le grand marché des compensations s’articulant toujours en degrés variables et délibérément imprécis de la misère affective et amoureuse éternellement véhiculés par des images et autres formes de sublimation établissant une confusion permanente entre les êtres et les objets, et conséquemment de leurs interchangeabilité permanente d’où toute réalité humaine aura été préalablement extirpée ou scotomisée dans ses moyens et ses buts d’aventures immédiates, vivantes, ludiques et jouissives.
Les désirs auront soudainement disparu pour laisser toute la place aux envies comme aux besoins pré-formatés plus ou moins immédiatement compensables dans une consommation effrénée de représentations s’inspirant sans cesse de ces schémas éculés, autour de quelques critères plus ou moins puisés dans la stupidité lénifiante des religions elles-mêmes, comme de ces cultes absurdes qui tous successivement y prospèrent, anciens ou nouveaux, mais si incroyablement semblables dans leurs dérives pauvres, pitoyables et définitivement sectaires…
Les individus ne s’y reconnaitront plus eux-mêmes autrement que comme des images, voire des « marchandises consentantes » réduites à ces repères manufacturés, égaux en a peu-près tout ce que l’on trouve dans les rayons des super-marchés, interchangeables et dument etiquettés mais laissant chacun éternellement dans son émois insatisfait, qu’il s’agisse du contenu des caddies ou encore de la vie quotidienne à jamais incritiquée qui tristement comme en écho inlassablement y répond, et pire encore de tout ce qui leur est autorisé de comprendre par procuration supposément instantanée , tel le café lyophilisé labellisé Max havelard et commerce équitable pour les plus exigeants d’entre tous qui soutiendront aveuglément le vieil adage imbécile selon lequel - »les bons comptes font les bons amis »! .
Sans doute aussi que si les comptes sont « certifiés BIO », ils resteront honorables!
Le cas récent de cet unanimiste (logique, il convient cependant se défier de la logique déontique en particulier!) que même ce gouvernement de thons ne sait reconnaitre concernant la réforme du régime des retraites est à cet égard édifiant.
Il semble en effet ne faire aucun doute que « travailler plus » signifie pour tous indiscutablement perdre certains acquis. Sans pour autant cependant que d’aucuns puissent, individuellement ou collectivement risquer de s’interroger sur le fait que les gens soient maintenus toute leur vie durant au turbin, réduits à la pire obséquiosité, à l’égard des chefaillons, des contremaitres voire dans certains cas de devoir céder « au droit de cuissage » pratiqué par les uns comme par les autres, y compris les « sans-grades » au bureau comme à l’atelier!
Il s’agira de légiférer sur une fin de vie au travail plutôt que d’envisager collectivement une autre organisation sociale que celle basée sur le servage et le salariat, la planification de la misère et des tortures, la répartition des contraintes, et l’obéissance à tout ce qui en régule le principe infect, infâme, odieux et dégradant! .
Mais chacun de trouver légitime que toute l’humanité dans son ensemble, avec un bel unanimisme proteste légitimement de ce que l’on réduise à la fois sa quotité de pitance tout en augmentant un peu la durée de son supplice avant de s’auto-achever elle-même heureuse et apaisée en boudin dans le jambon consensuel de la « non-vie »!
Et ce ne sera alors pas une mince fierté que d’avoir obtenu, après de longues grèves, de longs cortèges, un léger bonus de quelques Euros mensuels au nom de la pénibilité établie et codifiée au cas-par-cas!
Une vie de labeur le vaut bien….Assurément……
En effet, il y a scandale dans le fait de se concevoir ainsi cochon! De ne veiller avec célérité qu’au remplissage de l’auge, de son poids, avant l’abattage et à la durée de son engraissement programmé.(N’importe qui un peu se gausserait avec raison de cette supercherie que serait l’allongement de la durée de la vie justifiant à la fois la diminution de la ration de patates quotidiennes et l’augmentation des anti-biotiques, une baisse de la TVA sur les déambulateurs fonctionnant à l’énergie solaire ou même couplés à une éolienne miniature pour en alimenter les clignotants!!!).
Ce n’est certes pas sans naïveté que nous avons espéré des évènements en cours qu’ils se découvrent eux-mêmes et plus rapidement des enjeux autres que la résistance à la politique d’un gouvernement qui ne préfigure en somme que celles de tous ceux qui suivront « chaque écrasement de tout ce qui n’aura voulu ou pu aller plus loin »!
Hormis quelques calicots et tracts amis, quelques happenings, quelques petites mais plaisantes échauffourées (sans parler de celles éventuellement instillées grossièrement par des keufs eux-mêmes et nous savons bien à quelles fins!) l’ensemble se sera illustré par une navrante pauvreté tant en imagination qu’en projets.
Peut-être qu’involontairement nous y aurons contribué en bornant pour beaucoup notre activité à rappeler des exigences autres qui toutes voulaient en découdre avec l’ordre existant.
Mais que voulez-vous? Il n’aura pas été rare de voir des « manifestants responsables » désigner à la police ou aux divers S.O des individus supposés louches, quittes après de venir gémir « démocratiquement » sur l’emploi « abusif »de flah-ball, de lacrymo, de tonfa de matraques et que sais-je encore.
Nous savons bien, pauvres modernes, qu’en désignant à la police ceux qui n’entraient pas dans le rang vous négociiez alors secrètement les modes appliqués de la continuité de votre asservissement et par extension du nôtre.
Nous ne pensons pas qu’avec deux piges de plus au taf vous puissiez devenir un peu pires que vous n’êtes déjà; nous déplorons seulement que vous ne vouliez pour le moment rien d’autre qu’être « vous-mêmes »… et même ça, vous ne le gagnerez pas.
Ce sera plus grave et difficile encore demain!
la servilité est odieuse et durement ironique en tout: elle ne gagne jamais plus que tout ce qui la sous-tend.
Ne vous étonnez donc pas si nous avons tellement de réticences à vous rejoindre!
(Les Encyclopédistes du Chaos/Les Amis du négatif/ Nosotros.incontrolados)